Judéo-chrétien

Judéo-chrétien est une notion inventée au début du XIXe siècle. La notion de « morale judéo-chrétienne » apparaît alors et désigne « pour les uns, la morale de la culpabilité et de l’interdiction, et pour les autres, le socle des valeurs de la tradition libérale »[1],[2]. Ce terme désigne en son sens commun le "patrimoine et les valeurs religieuses et culturelles provenant des deux traditions juives et chrétiennes, considérées dans leurs ensembles"[3]. Le terme est utilisé pour désigner :

  • ce qui a trait au judaïsme et au christianisme vus comme un ensemble culturel et religieux qui se différencie de l'hellénisme ou de l'humanisme ;
  • tout lien entre le judaïsme et le christianisme, comme dans l'expression « amitiés judéo-chrétiennes »[4], qui met effectivement en relation des juifs et des chrétiens dans le respect mutuel de leurs identités particulières.

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Le terme de judéo-chrétien n'est pas utilisé par la pensée juive. Le préfixe judéo- fait plutôt référence à la façon dont le christianisme, puis l'humanisme anticlérical, interprètent le judaïsme[réf. nécessaire].

Autres sens

Un autre sens, plus spécifique désigne le courant du christianisme ancien fidèle à la pratique de la Loi juive[3] et attendant, avec le retour du Christ, le salut d'Israël et l'accomplissement de la Loi. Voir aussi judéo-christianisme »

Par extension, le terme peut désigner des courants chrétiens proche du judaïsme à la fin de l'Antiquité[3],[5] ou les courants contemporains qui reconnaissent la messianité de Jésus de Nazareth tout en refusant le dogme chrétien ultérieur et se réclament du judaïsme. Aussi regroupés sous le terme de judaïsme messianique.

Notes et références

  1. « La genèse de la « morale judéo-chrétienne » Étude sur l’origine d’une expression dans le monde intellectuel français »
  2. « Joël Sebban, « La genèse de la « morale judéo-chrétienne » », Revue de l’histoire des religions, '"`uniq--nowiki-00000003-qinu`"'
  3. J. Van Reeth, "Les courants judéo-chrétiens" et chrétiens orientaux de l'antiquité tardive", Le Coran des Historiens, 2019, Paris, p. 429.
  4. « Amitiés judéo-chrétiennes de France »
  5. Ces groupes, dont les nazôréens, furent condamnés par Ignace d'Antioche

Voir aussi

  • Portail de la culture juive et du judaïsme
  • Portail du christianisme
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