Josep Lluís Trapero

Josep Lluís Trapero Álvarez, né à Badalona (Catalogne, Espagne) en 1965, est commissaire principal (major) des Mossos d'Esquadra, grade le plus élevé dans ce corps de police, d'avril à . Il en a été auparavant le commissaire en chef de 2013 à 2017.

Biographie

Fils d'un chauffeur de taxi de Valladolid, Josep Lluís Trapero Álvarez naît à Badalona et grandit à Santa Coloma de Gramenet[1]. Formé à l'École de Police de Catalogne, où il entre en 1989, il débute comme simple agent en 1990. Plus tard en 2006, il est diplômé d'une licence de droit à l'Université ouverte de Catalogne. Il obtient également un master en « Programme supérieur de direction et gestion de la sécurité publique ». Il est spécialisé dans le crime informatique, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Il poursuit sa formation en 2012 au FBI avec le cours Latin American Law Enforcement Executive Development Seminar (LALEEDS)[2].

Josep Lluís Trapero a été agent de police à Gérone et à Vielha e Mijaran (en Val d'Aran) et caporal au centre pénitentiaire de La Roca del Vallès. Plus tard, d'abord à Blanes et Figueras, il s'occupe du Groupe d'investigation, qu'il développe ensuite à l'échelle de la Catalogne. En 2008, il devient le chef de la Division d'enquête criminelle, et un an plus tard sous-chef du Commissariat général d'enquête criminelle. Il en devient le chef en . En 2013, il est nommé commissaire en chef des Mossos d'Esquadra[3] puis promu commissaire principal (major) le [2].

Attentats de 2017 en Catalogne

Durant les attentats en Catalogne du mois d', Josep Lluís Trapero acquiert une certaine popularité. Il dirige les enquêtes et les conférences de presse et est reconnu pour son professionnalisme[4].

Référendum du 1er octobre 2017

Convoqué[Par qui ?] le pour les réunions préparatoires des forces de sécurité, il reçoit notamment pour consigne de faire saisir les urnes pour empêcher le référendum[5].

Le , le gouvernement espagnol annonce qu'il place les Mossos d'Esquadra sous le contrôle unique du ministère de l'Intérieur, afin de coordonner plus efficacement l'action des différentes forces de sécurité en cours en Catalogne[6]. C'est le lieutenant-colonel de la garde civile Diego Pérez de los Cobos qui prend le contrôle des Mossos d'Esquadra, en lieu et place du major Trapero, et ce au moins jusqu'à la date annoncée pour le référendum, soit le 1er octobre[7].

Le , il est mis en examen par la juge de l'Audience nationale Carmen Lamela pour délit de sédition[8] lors des événements du durant l'Opération Anubis[9].

Déclaration d'indépendance de la Catalogne

À la suite de la déclaration unilatérale d'indépendance de la « République catalane » le et à l'application en retour par l'État espagnol de l'article 155, Josep Lluís Trapero est le premier fonctionnaire à être officiellement dégradé par les autorités espagnoles, dès le matin du et il redevient simplement commissaire[10]. Il est remplacé par le no 2 des Mossos d'Esquadra, Ferran López, jusqu'ici commissaire supérieur chargé de la coordination territoriale[11].

Le , Trapero est interrogé durant six heures par la Cour suprême espagnole[12].

Début 2020, l’ex-chef de la police catalane est jugé en Espagne pour son rôle dans la Déclaration d'indépendance de la Catalogne en 2017. Josep Lluis Trapero est accusé de rébellion par le parquet qui réclame 11 ans de prison à son encontre[13].

Le 8 juin 2020, le parquet abandonne l’accusation de rébellion contre l’ex-chef de la police catalane Josep Lluis Trapero[14]. Il est désormais poursuivi pour sédition, un délit passible de sanctions moins lourdes.[14]. L'Audience nationale l'acquitte le [15].

Liens externes

Notes et références

  1. (es) Rebeca Carranco, « El ‘mosso’ más poderoso », El País, (lire en ligne, consulté le )
  2. (ca) « Josep Lluís Trapero, nou comissari en cap dels Mossos d'Esquadra (communiqué officiel) », Generalitat de Catalunya, (lire en ligne, consulté le )
  3. (ca) « Josep Lluís Trapero : El fill gran de la Luisa i el Lino mana en la policia catalana », La Vanguardia, (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) « Major Trapero, an unlikely hero », Catalan news, (lire en ligne, consulté le )
  5. (ca) « La fiscalia demana a la policia espanyola, la Guàrdia Civil i els Mossos que retirin les urnes per a impedir el referèndum », vilaweb.cat, (lire en ligne, consulté le )
  6. (es) « El Gobierno crea un “mando policial único” del que dependerán los Mossos », El País, (lire en ligne, consulté le )
  7. (es) « El coronel de la Guardia Civil Pérez de los Cobos asumirá la coordinación de los Mossos para impedir el referéndum del 1-O », 20 minutos, (lire en ligne, consulté le )
  8. (es) María Peral, « La jueza de la Audiencia Nacional cita a declarar a Trapero por sedición », El Español, (lire en ligne, consulté le )
  9. (ca) « Trapero, Sànchez i Cuixart citats per sedició per l’Audiencia Nacional », El Punt Avui, (lire en ligne, consulté le )
  10. (ca) « El govern espanyol destitueix el major Trapero de matinada », Nació digital, (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) El número dos de Trapero le sustituye al frente de los Mossos, El País, 28 octobre 2017.
  12. Joana Viusà, « Procès des leaders indépendantistes catalans : le chef des Mossos était prêt à donner l'ordre d'arrêter Carles », sur Lindependant.fr, (consulté le ).
  13. « Le Matin - L’ex-chef de la police catalane sur le banc des accusés », sur Le Matin (consulté le ).
  14. https://www.ouest-france.fr/europe/espagne/catalogne/espagne-l-accusation-de-rebellion-contre-l-ex-chef-de-la-police-catalane-est-abandonnee-6861843
  15. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/espagne-l-ex-chef-de-la-police-catalane-relaxe-dans-son-proces-pour-sedition-20201020
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