Joselito (José Gómez Ortega)

José Gómez Ortega dit « Joselito » ou encore « Gallito » petit coq ») est un célèbre matador espagnol, né le à Gelves (province de Séville) et mort le à Talavera de la Reina (province de Tolède).

Pour les articles homonymes, voir José Gómez, Gómez, Joselito et Ortega.

José Gómez Ortega

Joselito
Présentation
Nom de naissance José Gómez Ortega
Apodo Joselito
Gallito
Naissance
Gelves
Décès (à 25 ans)
Nationalité Espagnol
Carrière
Alternative à Séville
Parrain, son frère aîné Rafael « El Gallo »
Confirmation d'alternative à Madrid
Parrain, son frère aîné Rafael « El Gallo »
Mort dans l'arène de Talavera de la Reina
Tué par « Bailador »
Escalafón général Premier de l’escalafón en 1913, 1914, 1915, 1916, 1917 et 1918
Entourage familial
Père Fernando Gómez García « El Gallo »

Présentation

Fils du matador Fernando Gómez García « El Gallo », il est considéré dès son plus jeune âge comme un enfant prodige de la tauromachie. Il montre très tôt une intuition et une connaissance du taureau que peu d'adultes possédaient. Avant même d'atteindre treize ans, il tue son premier eral (jeune taureau de moins de deux ans) ; on l'empêcha d'en tuer un autre au motif qu'il était trop gros pour un aussi jeune garçon. José pleure de rage car il est convaincu qu'il aurait pu le tuer également.

Il débute en public à Jerez de la Frontera en 1908, alors qu'il n'a pas encore treize ans. Immédiatement, il impressionne par son style, sa capacité à surmonter les difficultés de la lidia combat ») et sa capacité de comprendre immédiatement les qualités et les défauts des taureaux qui lui sont opposés.

Immédiatement après son alternative prise en 1912, surgit une rivalité avec « Bombita », « Machaquito » et Vicente Pastor, d'une certaine manière avec son frère Rafael, puis avec le mexicain Rodolfo Gaona. Mais son principal rival sera son ami Juan Belmonte. Ces rivalités font que nombre d'aficionados appellent cette époque l'« Âge d'or » de la tauromachie.

Le , à Talavera de la Reina, il est tué par le taureau « Bailador » de la Señora viuda de Ortega. Cette mort est une véritable tragédie nationale. Son rival et ami, Juan Belmonte, lorsqu'il apprend la nouvelle, en reste hébété plusieurs heures, incapable de faire autre chose que répéter à intervalles réguliers : « Un toro ha matado a Joselito… Un toro ha matado a Joselito… »[1].

Ses obsèques sont de véritables funérailles nationales. Il repose au cimetière de San Fernando à Séville ; aujourd'hui encore, sa tombe est régulièrement fleurie.

« Joselito » était considéré comme le plus grand matador de son époque ; aujourd'hui encore, il est considéré comme l'un des plus grands ; pour nombre d'aficionados, il est le plus grand de tous. Jacques Durand le surnomme « le torero plus léger que l'air, mythe de la tauromachie comme jeu élégant, sauvage et échiquéen[2]

Dans les arènes de Séville, lorsqu'une corrida a lieu un 16 mai, le paseo est fait aux accents du paso doble « Gallito » (pasodoble pourtant composé en l'honneur de son frère) et non celui « Maestranza » qui est joué habituellement.

De même, à Madrid, pour la corrida du , se déroulant durant la feria de San Isidro, une minute de silence est observée à la fin du paseo et, lorsque la musique reprend avant l'entrée du premier toro, c'est le pasodoble « Gallito » qui remplace le traditionnel « España Cañi ».

« Joselito » était le frère du matador Rafael Gómez Ortega « El Gallo » ; il était le beau-frère du matador Ignacio Sánchez Mejías, lui aussi mort dans l’arène.

C'est à « Joselito » et à Juan Belmonte que l'on doit l'invention du toreo de salon, une pratique destinée à peaufiner l'esthétique et la présentation du matador[3].

Carrière

Bibliographie

  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, , 180 p. (ISBN 2-86276-043-9)

Notes et références

Joselito effectuant une naturelle dans un mouvement circulaire
  1. Jacques Durand, « Humbles et Phénomènes », éditions Verdier, Lagrasse, 1995,p. 147 (ISBN 286432184X)
  2. Jacques Durand,p. 143
  3. Casanova et Dupuy 1981, p. 165

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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