John Scott Burdon-Sanderson

John Scott Burdon-Sanderson (), 1er baronnet, est un physiologiste anglais, né près de Newcastle upon Tyne.

John Burdon-Sanderson, 1870
John Scott Burdon-Sanderson.

Membre d'une famille en vue du Northumberland, il reçut sa formation médicale à l'université d'Edimbourg et à Paris. Établi à Londres, il devint « Medical Officer of Health» (chef du comité médical municipal) de Paddington en 1856 et quatre ans plus tard médecin à l'hôpital du Middlesex et au « Brompton Consumption hospital » (hôpital pour phtisiques à Londres).

Carrière

Quand la diphtérie apparut en Angleterre, en 1858, on l'envoya étudier la maladie dans ses différents foyers, et dans les années suivantes, il mena plusieurs enquêtes semblables, par exemple sur la peste bovine et sur le choléra en 1866.

Dans une publication de 1871, il signala qu'une culture recouverte de moisissure ne produisait pas de bactéries[1], ce qui le met au nombre des précurseurs de Fleming. Il fut nommé « first principal » de la Brown Institution à Lambeth en 1871, et, en 1874, devint titulaire de la chaire Jodrell de physiologie au University College de Londres, poste qu'il occupa jusqu'en 1882. Quand la chaire Waynflete de physiologie fut fondée à l'université d'Oxford en 1882, elle lui fut attribuée et il fut aussitôt la cible d'une violente agitation antivivisectionniste. Une proposition de faire consacrer par l'université des fonds importants à lui fournir des salles de cours et un laboratoire convenable rencontra une forte opposition, chez certains pour motifs économiques, mais en grande part parce qu'il soutenait l'utilité et la nécessité des expériences sur les animaux. L'octroi des fonds, toutefois, fut finalement voté par une petite majorité (88 contre 85), et, dans la même année, la Royal Society lui décerna une Médaille royale en reconnaissance de ses recherches sur les phénomènes électriques manifestés par les plantes ainsi que sur les relations entre organismes microscopiques et maladies, et des services qu'il avait rendus à la physiologie et à la pathologie. En 1885, l'université d'Oxford fut sollicitée de voter un crédit de 500 livres par an pendant trois ans en faveur du laboratoire, qui touchait à son achèvement. Cette proposition fut combattue avec une extrême âpreté par les opposants de Sanderson, les antivivisectionnistes, parmi lesquels E. A. Freeman, John Ruskin et l'évêque Mackarness, d'Oxford. Finalement, les crédits furent votés par 412 voix contre 244.

En 1895, Sanderson fut nommé Professeur Royal (« Regius Professor ») de médecine à Oxford, poste dont il se retira en 1904. En 1899, il fut créé baronnet. Les résultats de ses travaux, en biologie et en médecine, lui valurent de nombreux honneurs. Il se vit confier la Croonian Lecture à la Royal Society en 1867 et en 1877, et au Collège royal de médecine de Londres en 1891. Il donna le discours harveyen (« Harveian Oration ») devant le Collège royal de médecine de Londres en 1878, exerça la présidence de la British Association for the Advancement of Science à Nottingham en 1893 et siégea dans trois commissions royales : sur les hôpitaux (1883), sur la tuberculose, la viande et le lait (1890), et sur l'université de Londres (1892).

Il mourut à Oxford le .

Bibliographie

  • Royal Commission on Tuberculosis: Report of the Royal Commission appointed to Inquire into the Effect of Food derived from Tuberculous Animals on Human Health. London, 1895

Liens externes

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « John Burdon-Sanderson » (voir la liste des auteurs). L'article de la Wikipedia anglaise incorpore lui-même des données de l'Encyclopædia Britannica, édition de 1910-1911, passées dans le domaine public.
  1. Sherry F. Queener et al., Beta-lactam Antibiotics for Clinical Use, Informa Health Care, 1986, (ISBN 0-8247-7386-1), 9780824773861, p. 4, partiellement consultable sur Google Books, qui renvoie à : J. B. Sanderson. Appendix No 5. Further report of researches concerning the intimate pathology of contagion. « The origin and distribution of microzymes (bacteria) in water, and the circumstances which determine their existence in the tissue and liquids of the living body ». 13th Report of the Medical Officer of the Privy Council [John Simon], with Appendix, 1870. Her Majesty's Stationary Office, London, 1871, pp. 56-66. Réimprimé dans Quarterly Journal of Microscopical Science, n. ser., XI, 1871, pp. 323-352, consultable sur le site du Journal of Cell Science.
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