John Nathaniel Rosen

John Nathaniel Rosen, né Abraham Nathan Rosen le à New York et mort le à Boca Raton, est un psychothérapeute et médecin américain, auteur de la méthode psychothérapeutique dite « analyse directe »[1], psychothérapie des psychoses, et d'un ouvrage en 1953. Il est interdit d'exercice de la médecine par l'ordre des médecins de Pennsylvanie, en 1983 après la révélation de plusieurs scandales, alors qu'il est déjà âgé de 79 ans.

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Biographie

John Nathaniel Rosen, naît à Brooklyn le . Il est le fils de Samuel Rosen et Esther Mollie Oriwitch. Il fait ses études de médecine et de psychiatrie à New York et est nommé professeur associé à la faculté de médecine de l'université Temple, de Philadelphie[2]. En 1932, il épouse Hazel M. Geismar Israel, avec laquelle il aura deux fils et une fille. En 1947, il publie « The Treatment of Schizophrenic Psychosis by Direct Analysis », dans la revue scientifique Psychiatric Quaterly. Il publie en 1953 son ouvrage Direct Analysis, aux éditions Grune et Stratton. En 1971, il reçoit le prix de psychothérapeute de l'année de l'Académie américaine de psychothérapie.

Controverses et interdiction professionnelle

Les premières investigations remontent aux années 1970, il est accusé de pratique illégale de la psychiatrie, car il n'a pas de diplôme. Une enquête est menée sur ses méthodes qui recourent à la violence physique et aux abus sexuels de plusieurs patients. Plutôt que d'affronter un procès, il préfère renoncer à l'exercice de la médecine. En 1983, il est interdit de pratique médicale par l'ordre des médecins de Pennsylvanie[3].

"Analyse directe" de Rosen dans la culture

Roman : Savage Sleep by Millen Brand[4]

Affaires judiciaires

1960 : l'affaire Hammer vs Rosen

1979 : mort de Claudia Ehrmann (homicide involontaire)

1983 : Sally Zinman / Janet Katkow / Julia Blythe / Michael Hallinan

Publications

  • (en) John N.Rosen, « The Treatment of Schizophrenic Psychosis by Direct Analytic Therapy », Psychiatric Quarterly,
  • John N. Rosen, L'analyse directe, PUF, Paris, 1953
  • (en) John Rosen, « The treatment of schizophrenic psychosis by direct analytic therapy », dans Charles F. Reed, Irving E. Alexander, Silvan S. Tomkins (Eds), Psychopathology : A Source Book (manuel), Cambridge (USA), Harvard University Press, , 2e éd. (1re éd. 1958), p.420-446.

Bibliographie

  • (en) Morris W. Brody, Observations on direct analysis: The therapeutic technique of Dr. John N. Rosen, New York, Vantage Press, (lire en ligne)
  • (en) Dolnick Edward, Madness on the Couch : Blaming the Victim in the Heyday of Psychoanalysis, Simon & Schuster,
  • (en-US) Lynn Ermann, « Left Behind », Washington Post, (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  • (en) William A. Horwitz, « A Study of Cases of Schizophrenia Treated by "Direct Analysis" », American Journal of Psychiatry, vol. 114, , p. 780-783
  • (en-US) Jeffrey Masson, « John Rosen and direct psychoanalysis », dans Jeffrey Masson, Against therapy, London, Fontana Paperbacks, 1990 (1re éd 1988), p.165-194

Références

  1. Analyse directe, in Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, Puf, [lire en ligne]
  2. Jeffrey Moussaieff Masson, Against Therapy: Emotional Tyranny and the Myth of Psychological Healing.
  3. Tim Pallesen, « Controversial Psychiatrist gives up his license », The Miami Herald, (lire en ligne, consulté le ).
  4. New York, Crown Publishers, 1968.

Voir aussi

Liens externes

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