Jimmy Ryan's

Le Jimmy Ryan's, à l'origine écrit Jimmy Ryans[1], est un club de jazz à New York aux États-Unis. Situé au numéro 53 52e rue Ouest de 1934 à 1962, puis au numéro 154 54e rue Ouest de 1962 à 1983, année de sa fermeture[1], il vit passer des musiciens emblématiques du jazz dixieland[2].

Hot Lips Page et Sidney Bechet au Ryan's, juin 1947.

Histoire

Le numéro 53 de la 52e rue faisait partie d'une rangée de brownstones où des clubs occupaient les sous-sols. Dernier club de jazz encore en activité de la 52e rue, le bâtiment, tout comme les autres brownstones au nord de la rue, est démoli en 1962 pour permettre la construction du nouveau CBS Building. CBS avait offert neuf mille dollars à Jimmy Ryan pour son déménagement[3],[4]. Le club appartenait aux deux associés Matthew C. (Matty) Walsh (1914-2006) et Jimmy Ryan (1911-1963).

Matthew Walsh, le beau-frère de Jimmy Ryan, resta propriétaire du club après le décès de Ryan en au French Hospital de Manhattan. Gilbert J. Pincus (1907-1980), portier de 1942 à 1962 à l'adresse d'origine puis de 1963 jusqu'à sa mort en 1980, était connu comme « the mayor of 52d Street »[1],[5],[6],[7].

Style musical

Dans les années 1940, trois discothèques new-yorkaises se distinguèrent dans le jazz traditionnel : le Jimmy Ryan's, le Nick's à Greenwich Village et le club d'Eddie Condon à quelques rues de là[8]. Le Jimmy Ryan's resta fidèle à son orientation musicale alors que les autres clubs de la 52e rue s'étaient orientés vers le bebop. Walsh disait de son club : « Les gens viennent ici en sachant à quoi s'attendre [...] Ils veulent entendre Roy [Eldridge] jouer. Ils aiment pouvoir parler avec les musiciens, s'asseoir et boire un verre avec eux. ». Contrairement aux autres clubs de la rue, le club ouvrait tôt le matin et était un bar de proximité durant la journée[1].

Artistes interprètes

au Jimmy Ryan's ; devant, George Brunies, derrière, Tony Parenti.

Parmi les musiciens résidents des années 1940, on compte :

Sidney De Paris, en juillet 1947, qui joua durant dix ans dans le club.

Les Jam sessions du dimanche furent organisées et dirigées par Milt Gabler (en), avec :

Vue vers l'est depuis la 6e avenue, la 52e rue de nuit, mai 1948, le Jimmy Ryan's à gauche. Photographie de William P. Gottlieb.

Discographie

  • Tony Parenti and his Dean's of Dixieland, A Night at Jimmy Ryan's, Jazzology (en) (1967) : Max Kaminsky, Conrad Janis, Davis Quinn, Joe Henshaw, Zutty Singleton
  • Down in Jungletown (renommé Down at Jimmy Ryan)
  • Blues for Jimmy Ryan
  • Live at Jimmy's, un album complet y est enregistré en 1973 par Maynard Ferguson.

Notes et références

  1. (en) John S. Wilson (en), « Jimmy Ryan's, A Shrine to the Same Old Jazz », sur Site de The New York Times, (consulté le )
  2. (en) Jazz A-Z , de Peter Clayton (en) & Peter Gammond (né en 1925), Guinness Books (Guinness Superlatives Ltd.) (1986)
  3. (en) Bill Crow, Jazz Anecdotes: Second Time Around, p. 116, Oxford University Press (2005) (OCLC 224377631 et 775055946) (ISBN 0195187954) (ISBN 9780195187953)
  4. (en) Arnold Shaw (en), 52nd Street, The Street of Jazz, pg. 242, Da Capo Press (1977, 1983) (OCLC 468129109 et 3002082) (OCLC 462372683) (ISBN 0306800683) (ISBN 9780306800689)
  5. (en) John S. Wilson, Gilbert J. Pincus, 73 ans, portier du jazz club et « Mayor » de la 52e rue, The New York Times, 7 février 1980.
  6. (en) Biography Index, A cumulative index to biographical material in books and magazines, volume 12, septembre 1979 – août 1982, H.W. Wilson Co., New York (1983) (OCLC 83009305 et 50355220)
  7. (en) Arnold Shaw, The Street That Never Slept, New York's Fabled 52d St., McCann & Geoghegan, New York (1971) (OCLC 205864)
  8. (en) William P. Gottlieb, The Golden Age of Jazz, p. 13, Pomegranate Communications, Inc. (1995)
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