Jeune Femme aux pivoines

La Jeune Femme aux pivoines (ancien titre : Négresse aux pivoines[1],[2]) est une peinture à l'huile sur toile réalisée par Frédéric Bazille (1841-1870), et conservée au musée Fabre de Montpellier[3].

Histoire

En 1862, Frédéric Bazille arrive à Paris, pour étudier la médecine (et ainsi satisfaire ses parents) et la peinture qui est son choix de vie. Dans l'atelier de Charles Gleyre il rencontre Monet, Renoir et Sisley. Ces quatre artistes commencent à travailler en groupe, en peignant « sur le motif » : c'est ainsi que l'impressionnisme est né. Bazille meurt le , tué pendant la guerre franco-prussienne.

En été 1870, Bazille peint deux fois une femme noire, avec des fleurs de saison. Dans la version possédée par la National Gallery of Art, cette femme apparaît comme une fleuriste qui expose ses pivoines, choisies dans un panier de fleurs. La peinture rappelle une nature morte, peinte par Édouard Manet en 1864-1865 et fait également allusion à l'Olympia de Manet, où une servante noire offre un bouquet de fleurs à une femme nue.

Description

La jeune fille exécute une composition florale dans un vase en porcelaine bleue, finement décoré avec un ramage de goût oriental. Sa simple robe de toile blanche est fermée jusqu'au cou par une rangée de boutons. Le peintre l'a surprise en ajoutant une branche de mimosa aux pivoines. En France, à l’époque, avoir une servante noire à son service était un signe extérieur de richesse, dans les familles aristocrates parisiennes.

Deux peintures analogues

  • Jeune Femme aux pivoines, huile sur toile (1870), 60,5 × 75,4 cm, musée Fabre - Salle Bazille, donné Musée Fabre en 1918, par Marc Bazille, frère de l'auteur.
  • Young Woman with Peonies, huile sur toile (1870), 60 × 75 cm, National Gallery of Art (Washington), inventaire : 1983.1.6, Collection Mr. et Mrs. Paul Mellon[4].

Expositions

Images

Annexes

Notes

  1. En 2019, à l'occasion de l'exposition, au musée d'Orsay, Le Modèle noir, de Géricault à Matisse, une partie des titres des tableaux a été changée, pour effacer toute possible discrimination raciale. Lilian Thuram, créateur d'une fondation pour l'éducation contre le racisme et le poète Abd Al Malik ont commenté une partie des œuvres de cette exposition.
  2. Exposition : Jusqu’en juillet, à Paris, le musée d’Orsay rend sa juste place au «Modèle noir», publié le sur le site de La Voix du Nord (consulté le ).
  3. Musée Fabre de Montpellier, « Salle Bazille », sur museefabre.montpellier3m.fr (consulté en ).
  4. (en) National Gallery of Art. Collection Mr. and Mrs. Paul Mellon, « Young Woman with Peonies », sur nga.gov (consulté en ).

Bibliographie

  • Valérie Bajou (:175 et 177-178, reprod. 167), Frédéric Bazille : 1841-1870, Aix-en-Provence, Edisud, , 196 p. (ISBN 2-85744-681-0).
  • Michel Schulman (n° 61, reprod.), Frédéric Bazille, 1841-1870 : catalogue raisonné, peintures, dessins, pastels, aquarelles : sa vie, son œuvre, sa correspondance, Paris, Éd. de l'Amateur : Éd. des Catalogues raisonnés, , XI-409 p. (ISBN 2-85917-197-5).
  • Le modèle noir : de Géricault à Matisse : Musée d'Orsay (Publié à l'occasion de l'exposition éponyme à Paris, Musée d'Orsay, du 26 mars au 21 juillet 2019), Paris, "Beaux-arts" éditions, , 65 p. (ISBN 979-10-204-0522-7).

Voir aussi

Liens externes

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