Jeremy Cronin

Jeremy Cronin (né le 12 septembre 1949) est un homme politique, écrivain et poète sud-africain.

Militant politique de longue date, il est membre du Parti communiste sud-africain (SACP) et membre du comité exécutif national du Congrès national africain (ANC)[1]. Député au Parlement (1999-2019), il est ministre adjoint aux travaux publics du 13 juin 2012[2]^,[3] au 25 mai 2019[4].

Biographie

Jeremy Cronin grandit dans une famille catholique romaine de la classe moyenne, dans la commune de Rondebosch, banlieue du Cap (Afrique du Sud). Durant son adolescence, il envisage un temps de devenir prêtre. Après son service militaire, qu'il effectue dans la marine, il obtient en 1968 une bourse pour étudier à l'Université du Cap. Là, il devient membre d'un mouvement étudiant radical puis adhère au Parti communiste sud-africain (SACP), alors interdit. Au début des années 1970, il suit des cours de maîtrise en philosophie en France, à la Sorbonne, puis retourne en Afrique du Sud où il devient lecteur au département de philosophie de l'Université du Cap.

Militantisme et emprisonnement

Le travail de Jeremy Cronin au département de la propagande du SACP attire l'attention du Bureau de la sécurité de l'État (South African Bureau of State Security (en)) ; il est arrêté sous le chef d'accusation de terrorisme aux termes du Suppression of Communism Act, 1950, une loi interdisant le parti communiste en Afrique du Sud, et déféré devant la Cour suprême du Cap en septembre 1976. Les charges retenues comprennent la conspiration entre le parti communiste sud-africain et l'ANC, organisation elle aussi interdite à l'époque, ainsi que la rédaction et la diffusion de brochures au nom de ces organisations. Jeremy Cronin plaide coupable de toutes les charges et est condamné à une peine de sept ans de prison (1976-1983), qu'il effectue à Pretoria[1]. Sa femme, Anne Marie, décède d'une tumeur au cerveau durant cet emprisonnement.

Poésie

Son premier recueil de poésie, intitulé Inside, est publié en 1984, après sa libération[5]. Il publie en 2006 un nouveau recueil intitulé More Than A Casual Contact. Il est l'auteur d'un poème remarqué, dont le titre est en sesotho, Motho Ke Motho Ka Batho Babang[6]^,[7]^,[8], ce qui veut dire (traduction libre) « l'homme est un homme à cause des autres hommes ».

Recueils de poèmes

More than a Casual Contact (2006)
Inside and Out (1999)
Even the Dead: Poems, Parables and a Jeremiad (1997)

Politique

Après sa libération, Jeremy Cronin travaille au Front démocratique uni, fondé en 1983, comme responsable d'édition du journal Isiwe (« La Nation »). Il est aussi impliqué dans diverses activités d'éducation populaire. À la fin des années 1980, le harcèlement des forces de sécurité le force à quitter l'Afrique du Sud ; il se rend à Londres, puis à Lusaka, en Zambie, où il travaille en étroite collaboration avec Joe Slovo, à l'alliance entre l'ANC et le SACP. Il lit, à la conférence commémorative consacrée à Chris Hani, un texte intitulé « Pourquoi l'Afrique du Sud ne sera jamais comme le Zimbabwe » (Why South Africa will never be like Zimbabwe), à Durban, le 4 mai 2008.

Le 10 mai 2009, le président Jacob Zuma le nomme ministre adjoint aux transports. Le 13 juin 2012 il est nommé ministre adjoint aux travaux publics[3], fonction qu'il exerce jusqu'au 25 mai 2019, au sein du premier gouvernement dirigé par Cyril Ramaphosa.

Écrits politiques

(en) « The national democratic struggle and the question of transformation », 1986
(en) « Inside which circle, a reply to Colin Bundy », 1989
(en) « For the sake of our lives: Guidelines for the creation of people's self-defence units », 1991
(en) « Dreaming of final showdown – a reply to Jordan and Nzimande », 1992
(en) « A Mass-Driven Transformation », 1994
(en) « Challenging the neo-liberal agenda in South Africa », 1995
(en) « Tragic lessons of the Algerian Revolution », juin 1995
(en) « A Patriotic Bourgeoisie? », mai 1996
(en) « Masakhane and Socialism », novembre 1996
(en) « Let us build together », novembre 1996
(en) « Thinking about the Concept of National Democratic Revolution », 1996
(en) « We Need Transformation Not A Balancing Act », 1997
(en) « The New Imperialism », mai 1997
(en) « Labour landslide and the Left », juin 1997
(en) « More than ever – SACP perspective on the Alliance », décembre 1997
(en) « Communist Manifesto, 150 years », février 1998
(en) « Chris Hani », 1999
(en) « Transforming Legislatures into Tributes of the people », juillet 1999
(en) « Morality is relevant in economic policy », 2000
(en) « Review of The UDF- History of the United Democratic Front 1983–1991 », 2000
(en) « Liberation movements, governance and bureaucratisation », novembre 2001
(en) « Post-Apartheid South Africa: A Reply to John S. Saul », décembre 2002
(en) « Here Comes The Sun – drawing lessons from Slovo's No Middle Road, January 2003 »
(en) « Preparations to celebrate the first decade of freedom, June 26 2003 »
(en) « Contemporary challenge for left progressive forces in Africa and Europe », septembre 2003
(en) « Living in Joe Slovo », 11 juillet 2005
(en) « Neo-liberalism, reformism, populism and ultra-leftism », 28 août 2005
(en) « The people shall govern – class struggles and post-1994 state in South Africa, 2005 »
(en) « The SACP, eighty-five years of unbroken communist struggle in South Africa », 17 juillet 2006
(en) « the role of revolutionary intellectuals », 2006
(en) « Joe Slovo – Democracy and Socialism », 18 janvier 2007
(en) « A post-1994 South African state », 2007
(en) « In defence of the new ANC », 18 février 2008
(en) « Netshitenzhe misses the point », 12 juin 2009
(en) « For the SACP recall of President Mbeki is not an obsession », 18 juin 2008
(en) « The present economic crisis in the world capitalist system – and prospects for the left », 28 janvier 2009
(en) « Debunking Dalai Lama », 1^er avril 2009
(en) « Defend the parastatal sector! », 2 september, 2009
(en) « Some thoughts on the global economic crisis », 7 septembre 2009
(en) « The future of the state », 23 octobre 2009
(en) « Should we nationalise the mines? », 18 novembre 2009
(en) « Nationalisation debate...more and more curious », décembre 2009
(en) « Let us close ranks against factionalism. Let us close ranks against corruption », 17 mars 2010

Liens externes

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jeremy Cronin » (voir la liste des auteurs).

(en) « Jeremy Cronin », Who's Who
(en) « Changes to National Executive and South African Police Service », Government of South Africa, 12 juin 2012 (consulté le 30 novembre 2016)
(en) « Mr Jeremy Cronin, Deputy Minister for Public Works », Department of Publics Works (consulté le 30 novembre 2016)
Biographie officielle, Dite du gouvernement sud-africain
(en) « Jeremy Cronin », Random House
(en) « Motho Ke Motho Ka Batho Babang (A Person Is a Person Because of Other People) », sur ronnowpoetry.com
(en) Jane Bennett, « Motho ke motho ka batho babang (a person is a person because of other people) », Social Dynamics, vol. 10, n^o 1,‎ 1984, p. 90-93 (DOI 10.1080/02533958408458362)
(en) David Schalkwyk, « Confession and Solidarity in the Prison Writing of Breyten Breytenbach and Jeremy Cronin », Research in African Literatures, vol. 25, n^o 1,‎ printemps 1994, p. 23-45 (lire en ligne)

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[who-1] (en) « Jeremy Cronin », Who's Who

[shuffle2012-2] (en) « Changes to National Executive and South African Police Service », Government of South Africa, 12 juin 2012 (consulté le 30 novembre 2016)

[bio-3] (en) « Mr Jeremy Cronin, Deputy Minister for Public Works », Department of Publics Works (consulté le 30 novembre 2016)

[4] Biographie officielle, Dite du gouvernement sud-africain

[5] (en) « Jeremy Cronin », Random House

[6] (en) « Motho Ke Motho Ka Batho Babang (A Person Is a Person Because of Other People) », sur ronnowpoetry.com

[7] (en) Jane Bennett, « Motho ke motho ka batho babang (a person is a person because of other people) », Social Dynamics, vol. 10, n^o 1,‎ 1984, p. 90-93 (DOI 10.1080/02533958408458362)

[8] (en) David Schalkwyk, « Confession and Solidarity in the Prison Writing of Breyten Breytenbach and Jeremy Cronin », Research in African Literatures, vol. 25, n^o 1,‎ printemps 1994, p. 23-45 (lire en ligne)