Jenny Saville

Jenny Saville, née à Cambridge le , est une peintre britannique. Elle est une des figures majeures des Young British Artists ou YBA[1].

Vivant et travaillant à Oxford, elle est surtout connue pour ses peintures monumentales de nu[2]. En 2018, elle devient l’artiste féminine vivante la plus cotée au monde[3],[4],[5].

Biographie et travaux

Née en 1970 en Angleterre, Jenny Saville suit ses études secondaires à la Lilley and Stone School[6] à Newark, dans le Nottinghamshire.

Elle obtient son diplôme à la Glasgow School of Art (1988–1992) et gagne une bourse de six mois à la University of Cincinnati ; elle déclare :

« De nombreuses femmes énormes. Beaucoup de chair en short et t-shirt. C'était bien à voir parce qu'elles avaient le physique qui m'intéressait[7]. »

Ce type de physique lui rappelle Pablo Picasso, dont elle dit s'inspirer partiellement. Elle le voit comme un peintre qui fait des sujets comme s'ils étaient « solidement présents et … non éphémères »[8].

L'artiste est repérée par le monde de l'art en 1993, à la suite de l'achat de ses œuvres de fin d'études par le collectionneur et marchand d'art Charles Saatchi, puis de son invitation à exposer à la galerie Saatchi. Elle s'impose ensuite dans le mouvement des Young British Artists grâce à ses peintures de nus explorant le corps de la femme[9].

Elle est parfois décrite comme l’héritière de Chaïm Soutine, Francis Bacon et Lucian Freud pour sa manière de peindre la chair[10].

Œuvres principales

  • Self Portrait, vers 1991, 89,5 x 90 cm
  • Interfacing, 1992, 1,22 x 1,01 m
  • Branded, 1992, 2,09 x 1,79 m[11].
  • Propped, 1992, 2,13 x 1,83 m
  • The Bride, 1992, 1,42 x 0,99 m
  • Branded, 1992, 2,09 x 1,79 m
  • Prop, 1993, 2,13 x 1,83 m
  • Plan, 1993, 2,74 x 2,13 m
  • Cindy, 1993, 56 x 46 cm
  • Trace, 1993-1994, 2,13 x 1,65 m
  • Strategy (triptyque), 1993-1994, 2,74 x 6,40 m
  • Knead, 1994, 1,37 x 1,57 m
  • Closed Contact, 1995-1996, 1,83 x 1,81 m
  • Shift, 1996-1997, 3,30 x 3,30 m
  • Hybrid, 1997, 2,74 x 2,13 m
  • Brace, 1998–1999, 3,02 x 1,81 m
  • Ruben's Flap, 1998–1999, 3,05 x 2,44 m
  • Fulcrum, 1999, 2,61 x 4,88 m
  • Hem, 1999, 3,05 x 2,13 m
  • Hyphen, 1999, 2,74 x 3,66 m
  • Matrix, 1999, 2,14 x 3,05 m
  • Host, 2000, 3,04 x 4,57 m
  • Pause, 2002-2003, 3,05 x 2,13 m
  • Suspension, 2002-2003, 2,92 x 4,53 m
  • Reverse, 2003, 2,13 x 2,44 m
  • Reflective Flesh, 2003, 3,05 x 2,44 m
  • Torso2, 2004, 3,60 x 2,94 m
  • Stare, 2004-2005, 3,05 x 2,50 m
  • Rosetta 2, 2005-2006, 2,49 x 1,85 m
  • Red Stare Collage, 2007-2009, 2,52 x 1,87 m
  • Red Stare Head IV, 2006-2011, 2,52 x 1,87 m
  • Shadow Head, 2007, 2,69 x 2,20 m
  • Bleach, 2008, 2,52 x 1,87 m
  • One out of two (symposium), 2016, 1,52 x 2,25 m
  • Red Fates, 2018, 2,40, 2,50 m
  • Self Portrait, 2019

Expositions

  • 1993 : Cooling Gallery, Londres
  • 1997 : « Sensation », Royal Academy of Arts, Londres
  • 2010 : Gagosian Gallery, Londres
  • 2018 : Edinburgh Art Festival[12]

Notes et références

  1. « Jenny Saville | Artist | Royal Academy of Arts », sur royalacademy.org.uk (consulté le ).
  2. « Le capital érotique et les plaisirs de la chair : le cas des nus monumentaux de Jenny Saville », Érudit, 22 juin 2019.
  3. « Jenny Saville est l’artiste féminine vivante la plus cotée au monde », Barnebys, 10 octobre 2018.
  4. « Jenny Saville, monumentale, artiste vivante la plus chère au monde », Slate, 7 octobre 2018.
  5. « Enchère record à Londres pour un tableau de Jenny Saville », sur rtbf.be, (consulté le ).
  6. Aujourd'hui The Grove School Specialist Science College.
  7. « "You saw lots of big women. Big white flesh in shorts and T-shirts", she has said, all of whom "had the physicality that I was interested in". »
  8. Jenny Saville Biography, Artbank.com. Retrieved on 5 February 2008.
  9. « Jenny Saville, du corps féminin à l'origine du monde », Artefields, 23 juin 2018.
  10. (en) « Jenny Saville’s Entry: humanness reduced to meat », sur theguardian.com, fri 15 dec 2017 (consulté le ).
  11. National Galleries of Scottland.
  12. (en) « Tacita Dean and Jenny Saville lead strong female presence at Edinburgh art festival », sur theguardian.com, 2018/mar/26 (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Richard Calvocoressi et Mark Stevens, Jenny Saville, Rizzoli, New York, 2018

Articles connexes

Liens externes


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