Jennifer Rubell

Jennifer Rubell, née en 1970 à New York, est une artiste conceptuelle américaine reconnue pour ses performances participatives en sculpture, vidéo et art culinaire. Elle vit et travaille à New York[1].

Enfance et formation

Jennifer Rubell est la fille des collectionneurs d'art new-yorkais Donald et Mera Rubell, et la nièce de l'entrepreneur américain Steve Rubell[2]. Elle fréquente les écoles publiques 6 et Horace Mann, avant d'obtenir un baccalauréat en beaux-arts de l'université Harvard. Elle étudie également à l'Institut culinaire d'Amérique[2],[3]. À l'âge de 19 ans, Jennifer Rubell travaille en tant que stagiaire en studio pour l'artiste Jeff Koons[4].

Performances

Performances culinaires

Jennifer Rubell est reconnue pour ses performances culinaires. Chaque année depuis 2002, l'artiste présente un spectacle culinaire interactif à la Rubell Family Collection de Miami lors de l’événement Art Basel Miami Beach. Ainsi en 2011 pour l'installation Incubation, des nourrices cultivent des yaourts dans une baraque en verre. Les visiteurs réceptionnent des pots de yaourt par une fente dans la fenêtre et peuvent ajouter de la douceur en attrapant le miel qui dégouline du plafond. En 2013, l'œuvre intitulée Faith consiste en une grande balançoire recouverte de tartes aux œufs qui vacillent pendant que les visiteurs consomment les pâtisseries[3]. Jennifer Rubell a également organisé des performances culinaires à Performa, le festival d'art de la performance à New York[5],[6].

Brad Jones

Brad Jones est un artiste de fiction créé par Jennifer Rubell et le peintre Brandi Twilley. Le personnage de Brad Jones se caractérise comme « la prochaine star montante des arts visuels basée à New York et souhaitant prendre d'assaut le monde de l'art[7]. » Jennifer Rubell a initialement conçu un projet dans lequel elle pose nue pendant une nuit entière devant nombre de peintres masculins, une sorte de « peinture gang-bang[8]. » Cependant, lorsque le peintre Brandi Twilley répond à son appel, les termes du projet ont été modifiés. Jennifer Rubell pose uniquement pour le peintre deux heures par jour, trois jours par semaine, et les diptyques ainsi obtenus sont exposés sous le nom de Brad Jones[8].

En 2015, l'artiste expose un autre groupe de peintures réalisées avec Brandi Twilley dans lesquelles elle est peinte nue alors qu'elle chevauche un cheval. Les peintures sont accompagnées d'une vidéo filmant les séances de peinture. La vidéo est projetée dans une petite pièce et les téléspectateurs sont priés d'entrer un par un, de verrouiller la porte et d'enlever leurs vêtements tout en les visionnant[9].

Autres œuvres

L'autre forme d'art de Jennifer Rubell prend principalement la forme d'une sculpture interactive, telle une sculpture en verre d'un bébé que les spectateurs sont chargés de tenir dans leurs bras ou de Portrait of the Artist, une sculpture de 24 pieds de l'artiste réalisée à partir de numérisations 3D de son corps prises alors qu'elle était enceinte de huit mois[9]. Le ventre de la figure est creusé et les spectateurs sont invités à y pénétrer[5].

Parmi les autres œuvres notables, Jennifer Rubell est reconnue pour Engagement, une réplique en cire du prince William réalisée l’année suivant les fiançailles du prince avec Kate Middleton. La sculpture comporte une réplique de la bague de fiançailles royale et il est demandé aux spectateurs de glisser leur doigt dans l'anneau et de se pendre aux bras du Prince[10]. Lysa III est un grand mannequin féminin qui écrase des noix entre ses cuisses[11].

En février 2019, l'exposition Ivanka Vacuuming présente un modèle ressemblant à Ivanka Trump tenant un aspirateur, et aspirant les miettes jetées par les spectateurs. L'exposition est parrainée par CulturalDC et organisée par la Flashpoint Gallery de Washington[12]. La sculpture a vivement été critiqué par la famille d'Ivanka Trump sur le réseau sociall Twitter[13].

Jennifer Rubell a notamment présenté ses performances et expositions à la Fondation Beyeler à Riehen en Suisse, au musée d'Art du comté de Los Angeles, au Dallas Contemporary, à la galerie d'art The Power Plant à Toronto, à la galerie Saatchi à Londres ou au Brooklyn Museum[1].

Notes et références

  1. (en) « Jennifer Rubell », sur jenniferrubell.com (consulté le )
  2. (en-US) Susan Chumsky, « Jennifer Rubell: Two Legacies, Now Home to Roost », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Zachary Fagenson, « Jennifer Rubell's Art Basel Breakfasts Are Feasts for the Soul », sur Miami New Times, (consulté le )
  4. (en-US) Kera Bolonik, « How Jennifer Rubell Found Her Place As an Artist -- New York Magazine - Nymag », sur New York Magazine (consulté le )
  5. (en) Paul Laster, « A Conversation with Jennifer Rubell », sur Whitehot Magazine of Contemporary Art (consulté le )
  6. (en) Kera Bolonik, « Catching Up With Jennifer Rubell », sur www.vulture.com, Vulture, (consulté le )
  7. (en) Alanna Martinez, « ‘Who is Brad Jones?’ Jennifer Rubell and Brandi Twilley Talk About Their Collaboration », sur Observer, (consulté le )
  8. (en-US) Alexander Mahany, « Not Another Nude: Jennifer Rubell and Brandi Twilley Take on the Male Gaze », sur ARTnews, (consulté le )
  9. (en) Tabish Khan, « Hold A Baby, Eat An Egg And Get Naked: Art At Its Most Engaging », sur Londonist, (consulté le )
  10. (en) Craig Lambert, « Please Touch the Art », sur Harvard Magazine, (consulté le )
  11. Women artists, « No man’s land », The Economist, (ISSN 0013-0613, lire en ligne, consulté le )
  12. (en-US) William Cummings, « Ivanka Trump has icy reaction to news of 'Ivanka Vacuuming' art exhibit », sur USA TODAY (consulté le )
  13. (en-GB) « Ivanka Trump condemns lookalike artwork », BBC, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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