Jean de Brem

Jean Nicolas Marcetteau de Brem, dit Jean de Brem, né le dans le 6e arrondissement de Paris et tué par la police le dans le 5e arrondissement de Paris, est un journaliste, officier parachutiste français et militant de l'OAS.

Biographie

Élève au Lycée Buffon, Jean de Brem milite activement aux Jeunes indépendants de Paris[1]. Sous-lieutenant au 2e RPC, il participe aux opérations en Algérie ainsi qu'à l'expédition de Suez sous les ordres du colonel Château-Jobert.

Démobilisé, il participe à des journaux tels que Paris Match, Combat mais aussi L'Esprit public, écrit plusieurs recueils de poèmes[2], se lance dans la rédaction d'un ouvrage sur l'histoire de l'Europe, milite dans les milieux pro-Algérie française, rejoint l'OAS dès sa fondation. Pour la mort de Jean-Marie Bastien-Thiry, il compose sous le titre La Cavalcade[3] une adaptation française du chant allemand Ich hatt' einen Kameraden, évoquant la tristesse d'un cavalier qui perd son camarade au combat.

Le , il assassine devant son domicile le banquier Henri Lafond, président de la Banque de l'Union parisienne (BUP), qui avait refusé de témoigner en faveur des accusés lors des procès du Petit-Clamart, lui assénant avant de tirer : « De la part de Bastien-Thiry ! »[4]. Le à Paris, sur la montagne Sainte-Geneviève, il est abattu par la police, alors qu'il tentait de voler une voiture pour quitter Paris [5],[6].

Son histoire de l'Europe, de plus de 600 pages, a été publiée à titre posthume (1964) par les Éditions de la Table ronde (Le testament d'un Européen)[7].

Il était le cousin d'Olivier Guichard[8] et l'oncle de l'acteur Artus de Penguern[9].

La famille Marcetteau de Brem est originaire du village de Brem-sur-Mer, en Vendée, et a encore une descendance très nombreuse dans les environs de Saint-Nicolas de Brem. Elle a donné à la France plusieurs autres officiers, dont le lieutenant Charles de Brem qui appartint à l'escadrille de reconnaissance BR243, et le chef de bataillon de Brem (infanterie).[réf. nécessaire]

Notes et références

  1. François Audigier, « Malaise et divisions des jeunes gaullistes durant la guerre d’Algérie », Matériaux pour l'histoire de notre temps, Paris, Association des amis de la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) et du musée, no 74 « Jeunesses et engagements : d'un mai à l'autre (France : 1936-1968) », , p. 51 (lire en ligne).
  2. François Caviglioli et Jean-Marie Pontaut, Le Grande Cible – 1961-1964, les secrets de l'OAS, Mercure de France, 1972, p. 218.
  3. Paroles et musique.
  4. Pierre Démaret et Christian Plume, Objectif de Gaulle, Robert Laffont, 1973, p. 308.
  5. P. Démaret et C. Plume, op. cit., p. 309.
  6. Dans son roman Le Grand coucher (La Table ronde, 1981, p. 217) Guy Depré dépeint les policiers égorgeant le cadavre de Jean de Brem pour tenter de lui arracher le message qu'il venait d'avaler (L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1996, p. 761).
  7. Réédité en 2001 par les éditions Déterna, coll. « Politiquement incorrect », 2001, 642 p., (ISBN 2913044417 et 978-2913044418).
  8. Dominique Venner, Guide de la politique, Balland, 1972, p. 192.
  9. Christian FRAPPIER, « Marcetteau de Brem », sur famillesdevendee.fr (consulté le )
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