Jean d'Alesso

Jehan d'Allezzo ou Jean d'Alesso, né en 1513 à Paris et mort le dans la même ville, seigneur de Lézeau et d'Éragny, a été trésorier du connétable Anne de Montmorency, conseiller du roi et maître ordinaire de sa Chambre des comptes (1536-1572). Il était l'un des principaux gentilshommes du jeune duc de Guise et surintendant de la maison de Guise.

Biographie

La famille de Jean d'Alesso est originaire de Calabre : son père Andrea d'Alesso est venu d'Italie avec son oncle en 1483. Naturalisé en , il devient contrôleur au grenier à sel de Lagny-sur-Marne, procureur de tous les Couvents de l'ordre des Minimes en 1503, maître des requêtes en 1505, maître de la fourrerie du roi, valet du roi Louis XI. Il reçoit le fief de Lézeau en 1498 et est également seigneur de Lion-en-Beauce.

Jean est également le neveu de saint François de Paule.

Il devient trésorier du connétable Anne de Montmorency et maître ordinaire en la Chambre des comptes de Nantes en 1536.

Jean d’Alesso se marie en 1545 avec Marie de La Saussaye (1519-1581), nièce du garde des Sceaux Jean de Morvilliers[2], et la sœur de l'évêque d'Orléans, Mathurin de La Saussaye. Ils auront six enfants.

C’est en 1564 que Jean d’Alesso reçoit du roi de France[réf. nécessaire] le fief d’Éragny.

Il est enterré dans la chapelle du Nom-de-Jésus dans l’église du couvent des Minimes de Chaillot, dit des Bonshommes de Passy.

Jean d’Alesso et Marie de La Saussaye ont eu 6 enfants :

1. Anne d’Alesso (1545-1590), dame de Lezeau x Olivier Le Fèvre d'Ormesson (1525-1600)[4], conseiller de Michel de L'Hospital, Trésorier général des finances de Picardie, président de la Chambre des comptes, intendant et contrôleur général des finances (1577). De son mariage avec Anne d’Alesso, petite-nièce de saint François de Paule, sont issues les trois branches des Lefèvre :

  • l’aînée, celle des Le Fèvre d’Eaubonne, qui s'éteindra en 1791 après avoir fourni des magistrats au parlement;
  • la dernière, celle des Le Fèvre de Lezeau, disparaitra à la fin du XVIIe siècle
  • la branche intermédiaire, celle Le Fèvre d’Ormesson, dont déscendent les Ormesson actuelles, comptera, depuis le XVIIe siècle, un Chancelier de France, deux contrôleurs généraux des finances, un premier président du parlement de Paris, un membre du Conseil de régence sous la minorité de Louis XV, onze conseillers d’État, quatre ambassadeurs de France, deux membres de l'Académie Française et deux compositeurs de musique contemporaine.

2. Michelle d’Alesso (1547-1573) x Nicolas Le Clerc, Sieur de Courcelles et Bois-Rideau, Conseiller du roi et son Lieutenant général du Présidial de Tours, dont post.

3. François d’Alesso (1550-1616) x Magdeleine de Vigny[5] sieur d'Eragny, Conseiller du roi et Maistre des comptes à Paris, par lettre patente donnée à Gaillon, le , partisan de la Ligue. Décédé le son corps est transporté au couvent des Minimes de Nigeon à Paris deux jours plus tard.

  • Arrière-grand-père de François d’Alesso, marquis d’Eragny sera Gouverneur Général des Antilles[6].

4. André II d’Alesso (1552-1603) x Marie de Longueil, sieur du Mesnil, Conseiller du roi en ses conseils, Grand Maître des Eaux et Forêts de France[7].

5. Magdeleine d’Alesso (1553-1583) x Pierre Chaillou, sieur de Montreigny, Écuyer, Conseiller du Roi de France, Secrétaire du Roi de France, Secrétaire de la Maison Royale de France, Argentier du roi. Il est pourvu de la charge anoblissante de secrétaire du roi, maison et couronne de France. Maire de Dreux en 1580, tige des seigneurs de Nogent-Les-Vierges. Leur fille se marie à Frédéric Le Tourneur[8], fils du député et avocat des Guise, Pierre Versoris[9].

6. Marie d’Alesso (1554-?) x N. Deschamps, secrétaire du roi.

Notes de l'article

  1. Son buste, qui est exposé au Louvre, provient de son tombeau, érigé dans la chapelle du Nom-de-Jésus de l'église du couvent des Bonshommes de Passy (couvent des minimes de Chaillot). Il est commandé par un marché passé entre André II d'Alesso, fils du modèle, et le sculpteur Matthieu Jacquet, le 4 juillet 1581. Le buste est peint au naturel en rouge. Il a été regardé à tort comme celui d'Olivier Le Fèvre d'Ormesson, selon Mémoires, Par Société nationale des antiquaires de France, p. 100[réf. nécessaire]. Saisie révolutionnaire ; placé au dépôt des Petits-Augustins en 1791-1792.
  2. Jean de Morvilliers, évêque d'Orléans, Garde des Sceaux (24 mai 1568 - avril 1571).
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