Jean Gelida

Jean Gelida, né à Valence[1], mort le 19 juin 1558 à Bordeaux[2], « âgé de plus de soixante ans[1]^,[3] », est un philosophe catalan qui a été professeur du collège Saint-Barbe puis principal du collège de Guyenne. Il a formé au grec ancien et à la philosophie d'Aristote nombre d'érudits de la Renaissance, tels Guillaume Postel, Élie Vinet et Jules César Scaliger.

Biographie

Jean Gelida s'est inscrit à la Faculté des Arts de Paris au mois de juin 1522 et a été reçu maître de l'université en 1524[4]. Il a publié sa thèse sur l'Organon, dans la lignée de Porphyre, dans son traité De quinque universalibus[5] (1527). Selon Jacques-Auguste de Thou, Lefèvre d'Étaples l'aurait alors convaincu de l'inanité de son enseignement, et lui aurait enseigné le grec ancien et la littérature latine[1]. Fort d'un accès direct au texte, il reprit ses cours sur Aristote au collège du Cardinal-Lemoine, attirant cette fois un public nombreux. En 1551, il fut appelé à enseigner au Collège de Guyenne pour suppléer à l'absence d'Antoine de Gouveia, parti inaugurer l'université de Coïmbre. Gouveia demeurant au Portugal, Gelida fut nommé professeur titulaire de Bordeaux[1].

Il mourut, laissant sa femme et sa fille dans une grande pauvreté ; ses émules pensaient recueillir chez lui une abondance de textes à publier, mais ils n'y trouvèrent que quelques lettres[1] : celles-ci, ainsi que trois poèmes, ont été publiées par un de ses étudiants de Bordeaux, Jean Busine[6].

Notes et références

D'après Jacques Auguste de Thou, Histoire universelle, vol. II, La Haye, Henri Scheurleer, 1740, « livre xvii », p. 451
D’après Jean-Pierre Nicéron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres dans la république des Lettres, vol. xxx, Paris, Briasson, 1734, « Élie Vinet », p. 224.
D’après Louis Moreri, Desaint et Saillant, Nouveau supplément au grand dictionnaire historique généalogique, vol. 1 (A-G), Paris, Jacques Vincent et al., 1749, p. 812.
D'après Jean Dupèbe, Un poète néo-latin : Jean Binet de Beauvais, Mélanges sur la littérature de la Renaissance à la mémoire de V.-L. Saulnier, p. 616.
Titre complet : De quinque universalibus et eorundem abstractione intelligentia ; adjectis pro majore commoditate in Porphyrium commentariis.
Johannis Galida Valentini, burdigalensis Ludimagistri Epistolae aliquot, & carmina, La Rochelle, 1571, in-4°.

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[Thou-1] D'après Jacques Auguste de Thou, Histoire universelle, vol. II, La Haye, Henri Scheurleer, 1740, « livre xvii », p. 451

[Nicéron-2] D’après Jean-Pierre Nicéron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres dans la république des Lettres, vol. xxx, Paris, Briasson, 1734, « Élie Vinet », p. 224.

[Moréri-3] D’après Louis Moreri, Desaint et Saillant, Nouveau supplément au grand dictionnaire historique généalogique, vol. 1 (A-G), Paris, Jacques Vincent et al., 1749, p. 812.

[4] D'après Jean Dupèbe, Un poète néo-latin : Jean Binet de Beauvais, Mélanges sur la littérature de la Renaissance à la mémoire de V.-L. Saulnier, p. 616.

[5] Titre complet : De quinque universalibus et eorundem abstractione intelligentia ; adjectis pro majore commoditate in Porphyrium commentariis.

[Busine-6] Johannis Galida Valentini, burdigalensis Ludimagistri Epistolae aliquot, & carmina, La Rochelle, 1571, in-4°.