Jean Cassaigne

Jean Cassaigne M.E.P., né le à Grenade-sur-l'Adour (Landes) et mort le à Djiring au Sud Vietnam, est un missionnaire catholique français qui fut vicaire apostolique de Saïgon.

Jean Cassaigne
Biographie
Nom de naissance Marie Pierre Jean Cassaigne
Naissance
Grenade-sur-l'Adour (France)
Ordination sacerdotale
Décès
Djiring (Sud Viêt Nam)
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par Mgr Antonin-Fernand Drapier O.P.
Dernier titre ou fonction Vicaire apostolique de Saïgon
Vicaire apostolique de Saïgon

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Jean Cassaigne naît à Grenade-sur-l'Adour (Landes), et fait ses études chez les Frères des écoles chrétiennes réfugiés après leur expulsion par les lois anti-cléricales de la IIIe République en Espagne à Lez[Où ?][1]. Il sera renvoyé de son collège à cause de sa turbulence (il « excellait dans le chahut organisé ») mais entre au séminaire des Missions étrangères de Paris en 1914, contre l'avis de son père, car il est fils unique (orphelin de sa mère depuis l'âge de dix ans, son père souhaitait qu'il reprenne son commerce de vin). À dix-neuf ans, il est enrôlé pendant la Première Guerre mondiale et combat à Verdun en 1916. Démobilisé en 1919, il retourne au séminaire de la rue du Bac en 1920. Il y est ordonné prêtre le . Il est destiné à la mission d'Indochine et s'embarque à Marseille le à bord du navire le D'Artagnan.

Il étudie d'abord la langue vietnamienne à Mong Cai (en vietnamien Thành phố Móng Cái), il prend le nom vietnamien de père Sanh puis est envoyé fonder un nouveau poste de mission chez le peuple Cơ Ho (peuple) (en vietnamien Người Cơ Ho / K'Ho) à Djiring dans la région montagnarde de Di Linh. Il doit apprendre leur langue, car ils ne parlent pas vietnamien. Il y ouvre une léproserie dans un village à l'écart qu'il fait construire. Au fil des années, il sera aidé par trois religieuses venues de France pour faire vivre le village. Après la mort de Mgr Dumortier, il est nommé vicaire apostolique de Saïgon en Cochinchine, le , en pleine occupation japonaise de l'Indochine. Il est nommé évêque titulaire (in partibus) de Gadara (Umm Qeis) [2] et sacré évêque par le délégué apostolique Mgr Drapier le .

Dès le début de son épiscopat, il organise des secours pour les réfugiés sans distinction d'origine. En 1955, après avoir accompli sa charge pendant quinze ans et avoir accueilli des centaines de milliers de réfugiés venus du Nord Vietnam, après la guerre d'Indochine, il donne sa démission sentant venir les premiers signes de la lèpre. Il est accueilli à la léproserie de Djiring qu'il avait fondée et qui avait été reconstruite en 1952 sur ordre du maréchal de Lattre de Tassigny (le village ayant été détruit lors de bombardements). Le chef de bataillon Jacques Lefort, dirigeant à Dalat la formation de l'ensemble des cadres de la jeune armée vietnamienne, mène à bien l'un des derniers vœux du maréchal. Grâce à une collaboration avec les commandants des régions de Djiring et de Blao, aidé par son épouse, la lieutenante ambulancière Suzanne Rouquette, l'œuvre initiale de Jean Cassaigne sera ainsi rapidement réhabilitée entre 1950 et 1952 pour rassembler et mieux soigner les lépreux de toute la région. Cette léproserie gagne même le surnom de « village de la joie ». Le cardinal Spellman vient lui rendre visite[1]. Il y meurt de la lèpre le .

Distinctions

Bibliographie

  • Louis et Madeleine Raillon, Jean Cassaigne, la lèpre et Dieu, Saint-Paul, 1993.
  • Dom Jacques-Marie Guilmard, Grand Monsieur, l’évêque lépreux, Pierre Téqui, 2005.

Notes et références

  1. Fernand Parrel mep, Notice nécrologique
  2. (en) Catholic-Hierarchy, « Bishop Marie Pierre Jean Cassaigne, M.E.P. † », sur catholic-hierarchy.org (consulté le )

Liens externes

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