Jean Bérard de Moquet
Jean Bérard de Moquet (1762 - 1814), marquis de Montalet, est l'un des 10 000 réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique de la fin du XIXe siècle. Planteur de sucre, il a ensuite contribué à l'histoire de la culture du coton qu'il a développée en Géorgie dans les régions de Sapelo et Savannah, où ils possédaient de grandes propriétés[1].
Biographie
De son vrai nom Jean-Baptiste Mocquet, il est né le à Galet, près de la plaine du Cul-de-Sac, à Saint-Domingue et il est mort à l'île de Sapelo(Géorgie) le . C'était fils d'un autre Jean-Baptiste Mocquet et de Louise Gaillard, tous deux nés à Nantes où ils avaient de nombreux parents et amis[2].
Ses parents étaient venus de Nantes et il avait également un frère et une sœur, qui épousa à Saint-Dominque, en 1787, Denis Nicolas Cottineau de Kerloguen, héros de la bataille de Savannah en Géorgie, pendant la Guerre d'indépendance américaine.
De 1794 à 1798 à Saint-Domingue Jean Bérard de Moquet avait commandé une milice sous les ordres des Anglais. Avoir collaboré avec eux risquait de lui créer des ennuis : il partit donc de Saint-Domingue, avec une poignée d'esclaves et son épouse Renée Michèle Mirault, et rejoignit Savannah, où ses parents étaient installés. Son beau-père, Pierre Mirault, venu de Saint-Domingue où il était écuyer, s'y installa comme boulanger. Montalet acheta à Savannah la plantation de l'Hermitage, puis 60 kilomètres plus au sud, une partie importante des plantations de l'île de Sapelo dont le précédent propriétaire, Patrick Mackay, qui avait possédé toute l'île et également la plantation de l'Hermitage[2].
Quand Jean Bérard de Moquet acheta l'Hermitage, la superficie de la plantation était de 220 acres, avec environ 65 esclaves employés[3], en plus de ceux qu'il avait amenés avec lui de Saint-Domingue. En 1803, une annonce parut dans un journal de Savannah pour la vente d'une autre propriété à Sapelo, organisée par Thomas Dechenaux, qui l'adjugea à Jean Bérard de Moquet pour 400 acres dans la partie nord-est de l'île.
Après le décès de son épouse, Renée Michèle Olive Mirault, pendant l'été 1800[3], il épousa en 1802 en secondes noces Servanne de Boisfeuillet, âgée de 15 ans fille d'un des fondateurs de la colonie et qui décéda trois ans plus tard. Mariés par un pasteur presbytérien, car à l'époque il n'y avait pas de prêtre catholique à Savannah, en 1804, ils retournèrent à l'église catholique pour faire confirmer leur union[2].
Sa maison de Warren Square fut vendue aux frères du vicomte de Ségur de Pitray. La belle-sœur de Montalet, Renée-Michelle Mirault avait en effet épousé le à Savannah (Géorgie) Claude-Nicolas-Louis de Ségur de Pitray[4], frère de Joseph Claude de Ségur de Pitray, capitaine des chasseurs d'Alsace qui avait en 1790 rejoint sa famille à Saint-Domingue, avant de faire plusieurs aller et retour avec le Géorgie. En , il retourna à Saint-Domingue sous les ordres des espagnols avant de s'installer définitivement, en 1795, aux États-Unis.
Lorsqu'ils réclamèrent les indemnités, ce fut pour les habitations sucrières de Montalet, les caféières de Mme Cottineau qui devait recevoir environ cent mille francs dans le cas où elle aurait tout perçu. Sa nièce, Bonne de Brébise, fille adoptive de Denis Nicolas Cottineau de Kerloguen, épousa en 1809, à 16 ans, Edward Swarbreck, capitaine dans la marine, faisant du commerce avec les usines de Liverpool, arrivé à Boston vers 1780 et propriétaire d'une plantation de cacao à Sapelo. Leur fils, Raoul, mourut en bas âge[3].
Notes et références
- Ludovic de Magny, Le Nobiliaire universel ou recueil g n ral des g n alogies historiques et v ridiques des maisons nobles de l'Europe. Publi par M. Le Vicomte de Magny. Tome 2 (ISBN 978-0-543-99768-5, lire en ligne)
- « G.H.C. Bulletin 81 : Avril 1996 Page 1599 - LE MARQUIS de MONTALET », sur www.ghcaraibe.org (consulté le )
- « G.H.C. Bulletin 81 : avril 1996 page 1597 - LE MARQUIS de MONTALET », sur www.ghcaraibe.org (consulté le )
- « G.H.C. Numéro 55 : Décembre 1993 Page 936 - RÉPONSES », sur www.ghcaraibe.org (consulté le )
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