Jean-Marie Montali

Jean-Marie Montali est un journaliste français de presse écrite, auteurs de plusieurs ouvrages et de documentaires pour la télévision. Grand reporter, il a occupé plusieurs postes de direction.

Biographie

Né en 1962 d'un père italien et d'une mère française, il a commencé sa carrière en tant que correspondant au bureau de Colmar des Dernières Nouvelles d'Alsace, avant d'occuper plusieurs postes dans différents titres de la presse nationale.

Presse écrite

De 1987 à 2007, Jean-Marie Montali a été journaliste au Figaro Magazine, où il a été successivement grand-reporter, rédacteur en chef chargé de la relance des éditions régionales du Figaro Magazine (deux mensuels : le Figaro Rhône-Alpes et le Figaro Méditerranée, et création d'un troisième, Le Figaro Grand Sud Ouest qui a cessé d'exister après trois parutions, faute de succès)[1] , directeur adjoint de la rédaction du Figaro Magazine (sous la responsabilité de Patrick de Carolis , puis de Joseph Macé-Scaron) et directeur exécutif de la rédaction.

Après le rachat de France-Soir par Alexandre Pougatchev, le fils du milliardaire Sergueï Pougatchev, ancien banquier alors proche de Vladimir Poutine (avant de tomber en disgrâce), Jean-Marie Montali en devient brièvement le directeur adjoint de la rédaction dirigée par Christian de Villeneuve, ancien directeur de la rédaction du Parisien, et ex directeur général du Groupe Lagardère. À la suite de désaccords sur la ligne éditoriale voulue par Alexandre Pougatchev, Jean-Marie Montali quitte le quotidien en faisant jouer sa clause de conscience.

Il rejoint ensuite l'équipe dirigeante du Parisien où il occupe le poste de rédacteur en chef puis de directeur adjoint des rédactions du Parisien et d'Aujourd'hui en France, sous la responsabilité de Jean Hornain (directeur général) et de Thierry Borsa (directeur des rédactions).

Depuis 2019, Jean-Marie Montali est redevenu indépendant et travaille essentiellement pour l'édition et la télévision.

Grands Reportages

Jean-Marie Montali s'est d'abord spécialisé dans des sujets "aventure" et magazine, dont une expédition à l'Everest avec Marc Batard et Christine Janin, première française au sommet de l'Everest en 1990 ("La montagne magique", reportage publié dans Le Figaro Magazine du 27 octobre 1990, photos de Pascal Tournaire), une plongée avec les requins blancs ("danse avec la mort", Le Figaro Magazine du 4 avril 1992, photos de Arnaud de Wildenberg). Il a aussi participé à l'expédition d'archéologie sous-marine qui a découvert le "San Diego", coulé en 1600 en mer de Chine, aux larges des Philippines, réputée pour être l'une des plus grandes découvertes dans le domaine de l'archéologie sous-marine ("Trésor en Mer de Chine", Le Figaro Magazine du 9 mai 1992, Photos de Philippe Bourseiller et Jean-Claude Revy). Dans le domaine de l'aventure, il est également l'auteur de nombreux reportages en haute montagne ou liés aux sports extrême (parachutisme, ski) et à la plongée sous-marine.

Il s'est ensuite consacré a des sujets davantage liés à l'actualité internationale, notamment des catastrophes naturelles et à la couverture des conflits et des guérillas (Irak, Bosnie, Afghanistan, Niger, Somalie, Mexique, etc). Parmi ces sujets, l'éruption volcanique du Pinatubo aux Philippines ("Pinatubo, l'enfer silencieux" et "Le cratère de la peur", publiés dans Le Figaro Magazine le 5 juillet et le 7 décembre 1991, photos de Philippe Bourseiller), la première interview de Radovan Karadzic, le leader Bosno-Serbe surnommé "Le boucher des Balkans", condamné à perpétuité pour crimes contre l'humanité ("J'ai rencontré l'homme qui dit non à la paix" et "L'étrange plaidoyer du loup-garou de Bosnie", publiés dans Le Figaro Magazine du 1er octobre 1994 et du 24 juin 1995). Avec la photographe Jacques Torregano, il est également le premier journaliste non mexicain à suivre le Sous-Commandant Marcos, leader de la guérilla zapatiste au Mexique (" Mexique : le chef secret de la guérilla parle enfin", dans Le Figaro Magazine du 23 juillet 1994, photos de Jacques Torregano)[2]. Jean-Marie Montali a fait plusieurs reportages en Afghanistan, souvent avec le photographe australien Stephen Dupont[3], et passe, peut-être de façon exagérée pour un intime du Commandant Massoud. Le 28 septembre 2018, le site Ulyces, qui a interviewé Montali le présentait comme étant "le confident du Commandant Massoud" et, le 21 juin 1918, Putsch le présentait également comme un proche de Massoud[4]. Dans son livre, "Le testament de Massoud" (publié aux Presses de la Renaissance en 2004", le général Philippe Morillon parle de Jean-Marie Montali comme étant un “fidèle” du commandant Massoud. Et “l’un de ceux qui ont alerté le monde en initiant et propageant les écrits de Massoud". Jean-Marie Montali a ainsi publié le seul texte que le Commandant Massoud, à se demande, a accepté d'écrire pour expliquer la guerre en Afghanistan ( Massoud : "Pourquoi je me bats", Le Figaro Magazine du 5 décembre 1998)[5].

Publications

  • Avoir 20 ans à Kaboul (préface, texte de Assef Soltanzadeh, photos de Gaël Turine, éditions Charles Léopold Mayer, éditions Alternatives, 2003)
  • Y a-t-il une vie après la prison ? (co-écrit avec Jacques Lesinge, éditions tallandier, 2006)
  • Maman, je vous écris (éditions de La Martinière, 2007 et 2013)
  • Dieu est-il périmé ?, entretien avec le Cardinal Philippe Barbarin (éditions de La Martinière, 2015)
  • Au Café de France (éditions du Cerf, 2018)[6]
  • Nous sommes les voix des morts. Les derniers déportés témoignent (éditions du Cherche-Midi, 2020)

Jean-Marie Montali a également été le "nègre" de Sihem Souid pour "Omerta dans la police", ouvrage très polémique sur les "abus de pouvoir, l'homophobie, le racisme et le sexisme", à la Police de l'Air et des Frontières (PAF) d'Orly[7]. Livre vendu à plus de 35 000 exemplaires.

Télévision

  • Erreur judiciaire, le combat d'une vie (réal : Fred Cebron, 2009 diffusé sur Planète, 52')
  • Emmaüs, la force des faibles (réal : Hubert Dubois, 2010, diffusé sur France 5, 52 ')
  • Les Chevaliers du Barreau (réal : Patrice Du Tertre, 2010, diffusé sur Planète, 52')
  • Gardes des sceaux, au nom du peuple (réal : Patrice du Tertre, 2010, diffusé sur Planète, 52')
  • Passe le périph' d'abord (réal : Bruno Victor-Pujebet, 2011, diffusé par Canal +, 90 ')
  • Une flic insoumise (réal : Stéphane Krausz, 2013, diffusé par Infrarouge, France 2, 52')
  • Sorella, une enfant dans la Shoah (diffusé par France 5, 2014, 52 ')

Notes et références

  1. « Le Figaro tisse sa toile en région », sur Stratégies, (consulté le )
  2. « On a raté la paix en Afghanistan: entretien avec Jean-Marie Montali, le confident du commandant Massoud », sur Ulyces, (consulté le )
  3. « Photographying Admed Shah Massoud - Behind the Image with Stephen Dupont », sur Canon Australia, (consulté le )
  4. Matteo Ghisalberti, « Jean-Marie Montali : « Les fanatiques ne comprennent rien à la France, rien à la démocratie, rien aux femmes, rien à la religion. Rien à la vie » - Interviews franc-tireurs », sur Putsch (consulté le )
  5. « Jean-Marie Montali », sur andre.canessa.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  6. « Tribune littéraire d’Eric Delbecque - "Au café de France" de Jean-Marie (...) - DestiMed », sur destimed.fr (consulté le )
  7. Le Point magazine, « "Omerta dans la police" : Sihem Souid relaxée », sur Le Point, (consulté le )

Liens externes

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