Jean-François Nierengarten

Jean-François Nierengarten, né le à Strasbourg, est un chimiste français travaillant dans le domaine de la chimie moléculaire. Il est directeur de recherche au CNRS et dirige le Laboratoire de chimie des matériaux moléculaires (université de Strasbourg et CNRS).

Jean-François Nierengarten
Jean-François Nierengarten en 2015.
Naissance
Strasbourg
Nationalité Français
Institutions Université de Strasbourg et CNRS
Directeur de thèse Jean-Pierre Sauvage
Site nierengartengroup.com

Biographie

Jean-François Nierengarten a effectué toutes ses études à l’université Louis Pasteur de Strasbourg. Après avoir obtenu une maîtrise de biochimie en 1990 puis un DEA de chimie des métaux de transition et d’ingénierie moléculaire en 1991, il a préparé une thèse[1] sous la direction de Jean-Pierre Sauvage et Christiane Dietrich-Buchecker (1991-1994). Il a ensuite effectué un stage post-doctoral à l’ETH Zurich sous la direction de François Diederich (en) (1994-1996).

Jean-François Nierengarten a intégré le CNRS en 1996. Il a exercé son activité scientifique à l'Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (1996-2005) puis au Laboratoire de chimie de coordination du CNRS (2005-2008) avant de rejoindre l'École européenne de chimie, polymères et matériaux de Strasbourg (ECPM) en 2008. Il est aujourd'hui directeur de recherche au CNRS et responsable du Laboratoire de chimie des matériaux moléculaires[2].

Jean-François Nierengarten est un spécialiste de la chimie des fullerènes[3],[4],[5]. Il a exploré de nouveaux domaines à l’interface avec les matériaux ou la biologie comme l’illustrent son approche moléculaire pour le photovoltaïque[6],[7], l’observation d’effets de multivalence en inhibition enzymatique[8],[9],[10] ou la préparation de molécules géantes dotées d'une activité antivirale[11],[12],[13]. Il a aussi abordé des problématiques innovantes en chimie de coordination et a été l’un des premiers à reconnaître le potentiel des complexes cuivreux en tant que matériaux électroluminescents[14],[15]. Les pillararènes[16] et les dendrimères[17] sont également des axes de recherche développés au sein de son équipe.

Distinctions

Références

  1. J.-F. Nierengarten, Synthèse template de nœuds et d'entrelacs moléculaires, Strasbourg, université Louis Pasteur, , thèse (présentation en ligne)
  2. CV de Jean-François Nierengarten, sur le site du Laboratoire de chimie des matériaux moléculaires
  3. (en) A. Hirsch et M. Brettreich, Fullerenes: chemistry and reactions, Wiley, (présentation en ligne)
  4. (en) F. Langa et J.-F. Nierengarten, Fullerenes: principles and applications, RSC, , 2e éd. (présentation en ligne)
  5. (en) N. Martin et J.-F. Nierengarten, Supramolecular chemistry of fullerenes and carbon nanotubes, Wiley, (présentation en ligne)
  6. (en) J.-F. Nierengarten, J.-F. Eckert, J.-F. Nicoud, L. Ouali, V. Krasnikov et G. Hadziioannou, Synthesis of a C60-oligophenylenevinylene hybrid and its incorporation in a photovoltaic device, Chem. Commun., (présentation en ligne), p. 617-618
  7. (en) J. Roncali, Linear pi-conjugated systems derivatized with C60-fullerene as molecular heterojunctions for organic photovoltaics, vol. 34, Chem. Soc. Rev., (présentation en ligne), p. 483-495
  8. (en) P. Compain, C. Decroocq, J. Iehl, M. Holler, D. Hazelard, T. Mena Barragán, C. Ortiz Mellet et J.-F. Nierengarten, Glycosidase inhibition with fullerene iminosugar balls: a dramatic multivalent effect, vol. 49, Angew. Chem. Int. Ed., (présentation en ligne), p. 5753-5756
  9. (en) R. Risquez-Cuadro, J. M. Garcia Fernandez, J.-F. Nierengarten et C. Ortiz Mellet, Fullerene-sp2-iminosugar balls as multimodal ligands for lectins and glycosidases: a mechanistic hypothesis for the inhibitory multivalent effect, vol. 19, Chem. Eur. J., (présentation en ligne), p. 16791-16803
  10. (en) N. Kanfar, E. Bartolami, R. Zelli, A. Marra, J.-Y. Winum, S. Ulrich et P. Dumy, Emerging trends in enzyme inhibition by multivalent nanoconstructs, vol. 13, Organic & Biomolecular Chemistry, (présentation en ligne), p. 9894-9906
  11. (en) A. Muñoz, D. Sigwalt, B. M. Illescas, J. Luczkowiak, L. Rodríguez, I. Nierengarten, M. Holler, J.-S. Remy, K. Buffet, S. P. Vincent, J. Rojo, R. Delgado, J.-F. Nierengarten et N. Martín, Synthesis of giant globular multivalent glycofullerenes as potent inhibitors in a model of Ebola virus infection, vol. 8, Nature Chemistry, (présentation en ligne), p. 50-57
  12. « Des molécules géantes antivirales », sur Pour la science, Éditions Belin,
  13. « Une molécule géante pour lutter contre Ebola », La Tribune de Genève,
  14. (en) N. Armaroli, G. Accorsi, M. Holler, O. Moudam, J.-F. Nierengarten, Z. Zhou, R. T. Wegh et R. Welter, Highly luminescent Cu(I) complexes for light-emitting electrochemical cells, vol. 18, Advanced Materials, (présentation en ligne), p. 1313-1316
  15. (en) M. Wallesch, D. Volz, D. M. Zink, U. Schepers, M. Nieger, T. Baumann et S. Bräse, Bright Coppertunities: Multinuclear CuI Complexes with N–P Ligands and Their Applications, vol. 20, Chem. Eur. J., (présentation en ligne), p. 6578-6590
  16. (en) I. Nierengarten, R. Deschenaux et J.-F. Nierengarten, From pillar[n]arene scaffolds for the preparation of nanomaterials to pillar[5]arene-containing rotaxanes, vol. 70, Chimia, (présentation en ligne), p. 61-66
  17. (en) U. Hahn, F. Vögtle et J.-F. Nierengarten, Synthetic strategies towards fullerene-rich dendrimer assemblies, vol. 4, Polymers, (présentation en ligne), p. 501-538
  18. « Jean-François Nierengarten | CNRS », sur www.cnrs.fr (consulté le )
  19. « Les prix des divisions : Chimie organique », Société chimique de France
  20. « Lauréats 2007 des Prix de l’Académie des sciences » [PDF], Académie des sciences, p. 4
  21. (es) « Acta de la Comisión para la Concesión de Premios de la RSEQ 2013 » [PDF], Real Sociedad Española de Química, p. 2
  22. « Jean-François Nierengarten | CNRS », sur www.cnrs.fr (consulté le )

Liens externes

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