Jean-François Gonon

Jean-François Gonon, né le à Saint-Étienne où il meurt le , est un chansonnier et historien engagé stéphanois.

Biographie

La mort de son père, en 1859, laisse sa famille dans la misère. Après avoir exercé plusieurs métiers, Jean-François Gonon est nommé sous-bibliothécaire par le maire socialiste de Saint-Étienne Jules Ledin[1].

Il crée en 1883, le Caveau stéphanois, lieu de poésie, de chansons et de libre expression dont les premiers présidents d'honneur sont Victor Hugo et Gustave Nadaud[2]. Un différend lié à ce qu'il considère comme une dérive bourgeoise du Caveau stéphanois le conduit à démissionner en 1891, puis à fonder deux ans plus tard le Temple de la chanson. En 1900, il crée le périodique La Chanson plébéienne[3] avec Benjamin Ledin, frère cadet de Jules Ledin.

Proche du milieu anarchiste, on lui doit le texte de la chanson La Vierge des opprimés, créée le 4 juin 1890, en signe de révolte après l'arrestation de Louise Michel, que certains voulaient faire passer pour folle et interner, après la conférence qu'elle tint à Saint-Étienne[4].

En 1901, il fait la connaissance de Sante Ferrini, lors du premier exil de ce dernier en France et il devient son ami. À cette occasion, il permet à ce dernier de prendre connaissance des œuvres d'Eugène Pottier[5].

Le 19 juin 1980, la place Jean-François Gonon est inaugurée à Saint-Étienne en hommage au chansonnier stéphanois.

Œuvres

  • Les Ourdisseuses, ronde satirique, et Dans les bras des amours, chansonnette, imprimerie Montagny, Saint-Étienne, 1876.
  • La Vierge des opprimés (Louise Michel), imprimerie de Menard, Saint-Étienne, 1890 [lire en ligne (page consultée le 26/05/2021)]
  • Les Petits Grillons, Saint-Étienne, 1891
  • Œuvres poétiques de Jean-François Gonon, imprimerie de U. Balay, Saint-Étienne, 1891.
  • Histoire de la chanson stéphanoise et forézienne, depuis son origine jusqu'à notre époque, Union typographique, Saint-Étienne, 1906 lire en ligne sur Gallica
  • L'Estafette de la chanson, section forézienne, Saint-Étienne, 1909.

Bibliographie

  • Maurice Agulhon, Le XIXe siècle et la Révolution française, Société d'histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, (lire sur Google Livres)
  • Pascal Dupuy, Folgorite, parcours de Sante Ferrini, anarchiste, typographe et poète (1874-1939), Lyon, Atelier de création libertaire, , 348 p. (ISBN 978-2-35104-138-3), p. 73, 166, 167, 315
  • Robert Brécy, « Deux chansons communardes », Le Mouvement social : bulletin trimestriel de l'Institut français d'histoire sociale, (lire en ligne sur Gallica)

Notes et références

  1. Brécy, p. 121.
  2. Pierre Mazet, « Les Chansonniers stéphanois étaient frivoles et révolutionnaires », sur #RVA,
  3. Agulhon, p. 197.
  4. Robert Brécy, La chanson de la Commune: chansons et poèmes inspirés par la Commune de 1871, Les éditions ouvrières,
  5. Pascal Dupuy, p. 73

Liens externes

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