Jean-François Defermon

Jean-François Defermon des Chapelières, né le à Châteaubriant[1] et mort le à Saint-Jean-sur-Erve, est un préfet et député français sous le Premier Empire.

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Biographie

Ancien Régime

Il est le fils de Jacques Defermon, sieur des Chapellières[2], avocat, alloué puis maire de Châteaubriant, décédé en 1782 et de Marie Lambert. Il épouse Marie Angélique Even. De leur mariage est issu Emmanuel Defermon né en 1799 à Laval qui sera sous-préfet de l'arrondissement de Château-Gontier[3].

«Il entre au séminaire de Nantes puis il renonce»[4]. Il devient avocat au parlement de Rennes, où son frère, Jacques Defermon, est procureur[5].

Révolution française

Élu juge au tribunal du district de Laval en 1792[5], il est incarcéré en 1794 pour fédéralisme[6]. Condamné à mort, il ne doit son salut qu'à la chute de Robespierre en thermidor[6]. En l'an IV, il devient procureur-syndic au sein du même district[7].

Rallié à Bonaparte, il devient le 6 floréal an VIII () secrétaire général de la préfecture de la Mayenne[7].

Premier Empire

Désigné par le Sénat conservateur, le 18 brumaire an XII ()[7], pour représenter la Mayenne au Corps législatif, il y siège jusqu'au [7].

Le , il est nommé préfet des Hautes-Alpes puis passe à la préfecture de l'Yonne le [5]. Il perd son poste au retour du roi le . Pendant les Cent-Jours, il est nommé préfet du Var le . Destitué le [5], sa carrière prend fin avec la chute de l'Empire[7].

Distinctions

Jean-François Defermon est fait baron de l'Empire le [8], et chevalier de la Légion d'honneur le [7]

Notes

  1. Les dates de naissance et de décès indiquées dans le Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 sont inexactes.
  2. Il s'agit d'un domaine près de Maumusson, à mi-chemin d'Ancenis et de Candé, acquis par son père Jean Defermon, chirurgien-barbier. Il prête le serment d'avocat en 1741 et achète en 1752 la charge d'alloué à Châteaubriant dont il devient maire de 1759 à 1769. Il quitte sa fonction municipale pour raisons de santé.
  3. Archives nationales, base Leonore, dossier de légion d'honneur d'Emmanuel Defermon, LH/686/68.
  4. «Mémoires inédits d'un grand commis des finances Jacques Defermon des Chapelières », Arnaud de Maurepas (éd.), Etudes et Documents CHEFF, 1993, p. 449.
  5. Jean Tulard (dir.), Dictionnaire Napoléon, vol. A-H, Paris, Fayard, , 1000 p. (ISBN 2-213-60485-1), p. 623
  6. Jean-André Faucher et Achille Ricker, Histoire de la Franc-maçonnerie en France, Nouvelles Éditions Latines, (lire en ligne), p. 213
  7. Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny) sur le site de l'Assemblée nationale
  8. Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire : avec la liste des membres de la noblesse impériale, 1808-1815, Paris, Tallandier, , 361 p. (ISBN 2-235-02302-9), p. 225

Sources

Bibliographie

  • « Jean-François Defermon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • « Mémoires inédits d'un grand commis des finances Jacques Defermon des Chapelières », Arnaud de Maurepas (éd.), Etudes et Documents CHEFF, 1993, p. 365-460. Texte numérisé qui contient une généalogie de la famille archive
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