Jean-François Bayard

Jean-François Bayard, né 27 ventôse an IV ()[1] à Charolles le et mort le [2] à Paris 2e, est un dramaturge français.

Ne doit pas être confondu avec Jean-François Bayart.

Biographie

Étudiant en droit et clerc d’avoué, Bayard écrivit avec passion pour le théâtre et, après plusieurs tentatives, obtint un vif succès au Gymnase, avec la Reine de seize ans (, in-8°). L’un des plus féconds et des plus habiles vaudevillistes de l’époque, il vécut dans une étroite intimité avec Eugène Scribe, son camarade dont il fut souvent le collaborateur et dont il épousa la nièce.

De l’école de Dancourt et de Picard, il composa avec une extrême facilité, donnant aux divers théâtres, soit seul, soit en collaboration, plus de deux cents pièces dont beaucoup se sont fait remarquer par une gaieté spirituelle, n’excluant pas la sensibilité et la plupart eurent la vogue au XIXe siècle. C’étaient le plus souvent des vaudevilles ; cependant, il aborda aussi avec succès le drame et même la haute comédie.

Malgré ses nombreux travaux, Bayard consacra une grande partie de son temps à la société des auteurs dramatiques dont, pendant plusieurs années, il fut un des commissaires les plus actifs, et en cette qualité il concourut à presque tous les traités passés avec les directeurs des théâtres de Paris.

En 1837, frappé par un grand malheur de famille, Bayard accepta, comme une distraction forcée, la direction du théâtre des Variétés qui lui était offerte. Bien qu’il n’ait conservé cette place que pendant un court espace de temps, le nouveau directeur n’en signala pas moins son passage par les plus heureux résultats. Après avoir commencé à réhabiliter dans l’opinion publique ce théâtre, qui était tombé au dernier rang des théâtres des boulevards, lorsqu’il sentit l’impossibilité de concilier ses travaux et ses goûts d auteur avec les devoirs si assujettissants d’une direction, son dernier acte administratif fut encore heureux pour le théâtre des Variétés, car il fit admettre comme son successeur un de ses plus spirituels collaborateurs, son ami Dumanoir, qui compléta ce qu’avait si bien rempli son prédécesseur, permettant au théâtre des Variétés de reprendre une splendeur dont il avait même perdu le souvenir[3].

Bayard a aussi publié des articles littéraires dans plusieurs journaux, et des pièces de vers dans plusieurs recueils. Louis Hachette ont publié son Théâtre choisi, en 12 volumes, in-12, 1855-1858.

Il avait acquis, en 1839, le célèbre désert de Retz et aimait y séjourner à l’écart de l’agitation parisienne. Sa veuve le revendit en 1856 à Frédéric Passy.

Jean-François Bayard est inhumé au cimetière du Père-Lachaise[4]. Il était chevalier de la Légion d'honneur par ordonnance royale du [5].

Œuvre

Tract pour la représentation de l'opéra Emma de Daniel-François-Esprit Auber et du vaudeville Le Gardien d'Eugène Scribe et Jean-François-Alfred Bayard au Théâtre de Bruges (nl), le vendredi 16 janvier 1835.

Notes et références

  1. Archives en ligne de Saône-et-Loire, état-civil de Charolles, registre des naissances de l'an IV, acte n° 60.
  2. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil reconstitué, fiche 21/51
  3. Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, , p. 687.
  4. Division 23.
  5. Base Léonore
  6. D'après Patrick Berthier, « Balzac et Arnal : une citation retrouvée », L'Année balzacienne, , p. 336-337.
  7. Le Gamin de Paris, ou les options littéraires de M. Binet sur www.amis-flaubert-maupassant.fr

Sources

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, , p. 687.

Liens externes

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