Jean-Alphonse Turrettini

Jean Alphonse Turrettini ( - , né et mort à Genève) est un théologien protestant.

Biographie

Issu d'une famille de Lucques, qui a quitté l'Italie pour exercer librement la religion réformée, il est le fils de François Turrettini, pasteur et professeur de théologie à Genève. Il étudie à Genève et, après avoir visité la Hollande, la France et l'Angleterre, il se consacre au ministère évangélique. Reçu en 1693 dans la « Vénérable Compagnie des Pasteurs » de Genève, il devient pasteur de la congrégation italienne. Il est nommé en 1697 professeur d'histoire ecclésiastique à Genève, puis professeur de théologie en 1705.

En 1708, il devient membre de l’Académie royale des sciences et des lettres de Berlin.

Jouissant d'une grande influence à Genève, il forme avec Jean-Frédéric Ostervald et Samuel Werenfels ce qu'on appelle le « triumvirat  »[1]. Avocat d'une théologie plus libérale que celle qui avait cours[2], il appuya grandement l'abolition en 1706 de l'obligation pour les pasteurs d'adhérer au Consensus helvétique[3], doctrine à laquelle il renonça lui-même en 1725.

Il travaille grandement, sans y réussir, au rapprochement entre les Églises réformée et luthérienne.

Œuvres

On a de lui :

  • Nubes testium pro moderate et pacifico de rebus theologicis judicio, et instituenda inter Protestantes concordia, Genève, 1729, pour l'unité des églises protestantes ;
  • Cogitationes et dissertationes theologicae (en français Traité de la vérité de la religion chrétienne), Genève, 1737, sur les principes de la religion naturelle et révélée ;
  • des commentaires sur les épîtres aux Thessaloniciens et aux Romains ;
  • Pyrrhonismus pontificius, Leyde, 1692, qui est une réfutation de l’Histoire des variations des Églises protestantes de Bossuet ;
  • Historiae ecclesiasticae compendium ad annum 1700, Genève, 1734.

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jean-Alphonse Turrettini » (voir la liste des auteurs).

Citations

  1. Barthe 1864, p. 55-57.
  2. Barthe 1864, p. 55. Cette opposition à la prédestination se manifeste particulièrement chez trois écrivains : Alphonse Turretin, Osterwald et Werenfels. [...] Jean-Alphonse Turretin, dans de nombreux voyages, avait eu l'occasion d'affermir ses idées anti-calvinistes.
  3. Barthe 1864, p. 55-56. Dès 1706 il entra en lutte avec la compagnie de Genève, à l'occasion d'un ministre français qui déclarait ne pouvoir signer le sic sentio du formulaire genevois. Turretin se déclara en sa faveur [...] et obtint qu'on n'imposerait plus le formulaire, mais qu'on se tairait sur le synode de Dordrecht et le consensus.

Sources

  • J. Barthe, Histoire abrégée de la prédestination jugée par la raison et Saint Paul aux Romains (thèse), Strasbourg, Silbermann, (lire en ligne)

Voir aussi

Lectures complémentaires

  • Maria-Cristina Pitassi, Jean-Alphonse Turrettini (1671-1737) - Les temps et la culture intellectuelle d'un théologien éclairé; Paris (Honoré Champion), [sept.] 2019; 280 p.

Liens externes

  • Portail de Genève et son canton
  • Portail du protestantisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.