James Merrill
James Ingram Merrill[1] (né le à New York et mort à Tucson dans l'Arizona le ), est un poète, dramaturge, essayiste américain, considéré comme une figure de proue de la poésie américaine.
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Biographie
James Merrill est le fils d'Helen Ingram Merrill et de Charles E. Merrill fondateur de la banque Merrill Lynch[2].
Il grandit dans Manhattan, quartier huppé de New York puis à Southampton, en 1939 ses parents divorcent. Durant son enfance et son adolescence, il commence à travailler la poésie, découvre la musique (plus particulièrement l'opéra), grâce à une gouvernante préceptrice il apprend et découvre la langue et la littérature allemande et française[3].
Après ses études secondaires menées à Lawrenceville, dans le New Jersey, il est inscrit au Amherst College[4] en 1943, ses études sont interrompues par son incorporation dans l'armée américaine lors de la seconde guerre mondiale ; à sa démobilisation, il reprendra ses études au Amherst College où il obtiendra "cum laude" son Bachelor of Arts en 1947[5].
En 1946, il publie son premier recueil de poèmes, The Black Swan. Suivra en 1951 la publication de First Poems et a reçu un accueil des critiques mitigées, si son élégance et sa sensibilité sont reconnues, en revanche la forme est froide manquant de l'élément esthétique principal : le plaisir.
Dans les années suivantes, Merrill produira de la prose, deux pièces de théâtre : The Bait en 1953, et The Immortal Husband en 1955 , les deux pièces furent produites à New York et reçurent une critique un peu boudeuse.
En 1957 , il publie son premier roman , The Seraglio, encore une fois les critiques furent mitigées.
Ses échecs tant dans le théâtre que dans le roman le font revenir à la poésie. En 1959, le succès est enfin au rendez vous par la publication de en 1959 de The Country of a Thousand Years of Peace par les éditions Knopf, même si certains critiques y voient un esthétisme de dandy.
Les mêmes réserves seront formulées pour son recueil de poésie Water Street en 1962.
Puis il y a le tournant où James Merrill passe d'une position d’esthète de "l'art pour l'art" à celle de "l'art pour l'amour de la vie", tournant probablement lié à une homosexualité assumée et une vie de couple heureuse avec son compagnon.
James Merrill revient à la prose avec la publication de son second et dernier roman ,The (Diblos) Notebook en 1965.
A partir de 1966, il s'engage pleinement dans l'écriture poétique, il publie Nights and Days, qui lui a valu le National Book Award pour la poésie en 1967. Avec la publication de The Fire Screen en 1969, la place de James Merrill comme un poète majeur de la scène américaine était assurée. Il fut comparé à la fois à WH Auden et Wallace Stevens. Deux ans plus tard, 1968, il fut élu à l'Institut National des Arts et des Lettres (National Institute of Arts and Letters).
Sa stature est confirmée par l'accueil élogieux en 1972 de son recueil Braving the Elements qui lui vaudra la plus haute distinction de la poésie américaine, le Prix Bollingen, en 1973.
Au cours des deux dernières décennies de sa vie, la réputation de James Merrill se confirmera au fil de ses diverses publications comme Divine Comedies en 1976 (prix Pulitzer), succédent deux autres recueils d'inspiration occultiste Mirabell: Books of Number (1978) et Scripts for the Pageant (1980). Les critiques ont comparé sa vision imaginative à celle de Yeats, Blake, Milton et Dante.
En 1979, il est élu chancelier de l'Academy of American Poets, charge qu'il remplira jusqu'à sa mort en 1995[6]
Sa fortune propre lui permet de voyager en Europe, en 1955 il s'installe dans la petite ville côtière de Stonington, dans le Connecticut, avec David Jackson, qui sera son compagnon jusqu'à son décès. Au cours des années 1960, James Merrill achète une maison à Athènes, puis une autre résidence à Key West, en Floride, et partage son temps entre les trois maisons[5].
Quand son père meurt en 1956, M. Merrill a utilisé l'argent de son héritage pour établir la Fondation Ingram Merrill pour donner des subventions aux écrivains et peintres[7].
Œuvres
Poésie
- A Scattering of Salts (1995)
- Selected Poems 1946-1985 (1992)
- The Inner Room (1988)
- Late Settings (1985)
- From the First Nine: Poems 1946-1976 (1982)
- The Changing Light at Sandover (1982)
- Scripts for the Pageant (1980)
- Mirabell: Books of Number (1978)
- Divine Comedies (1976)
- Braving the Elements (1972)
- The Fire Screen (1969)
- Nights and Days (1966)
- Water Street (1962)
- The Country of a Thousand Years of Peace (1959)
- First Poems (1951)
Prose
- A Different Person (1993)
- Recitative (1986)
- The (Diblos) Notebook (1965)
- The Seraglio (1957)
Théâtre
- The Immortal Husband (1955)
- The Bait (1953)
Prix et distinctions
- 1988 : Lauréat du Bobbitt National Prize de poésie,
- 1981 : Obtention du National Book Critics Circle Award,
- 1979,: Obtention du National Book Award de poésie,
- 1977 : Lauréat du Prix Pulitzer,
- 1973 : Lauréat du prix Bolligen,
- 1967 : Obtention du National Book Award de poésie.
Bibliographie
- James Merrill’s supernatural muse, par Dan Chiasson pour le New Yorker, 2015,
- James Merrill: Life and Art, par Langdon Hammer, éd. Knopf, 2015[8],
- 'A naked singularity', James Merrill and identity politics, par Piotr Gwiazda pour la revue Jacket2, 2013[9]
- James Merrill's Life, par Ann T. Keene, in American National Biography Online, 2000[3]
- James Merrill Is Dead at 68; Elegant Poet of Love and Loss, par Mel Gussow pour le New York Times, 1995[10],
- James Merrill, par Thomas Bolt, pour The Bomb Magazine, 1991
Liens externes
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- Ressources relatives à la littérature :
Références
- (en) « James Merrill | American poet », Encyclopedia Britannica, (lire en ligne, consulté le )
- « James Merrill », sur www.nndb.com (consulté le )
- « James Merrill's Life », sur www.english.illinois.edu (consulté le )
- (en) « Amherst College », sur www.amherst.edu (consulté le )
- (en) James Merrill, « James Merrill », sur James Merrill, (consulté le )
- (en) aapone, « chancellors », sur chancellors, (consulté le )
- (en-US) « James Merrill », sur Poetry Foundation, (consulté le )
- (en-US) « Merrill’s Intimations », The Hudson Review, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « 'A naked singularity' | Jacket2 », sur jacket2.org (consulté le )
- (en-US) Mel Gussow, « James Merrill Is Dead at 68; Elegant Poet of Love and Loss », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
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