Jalès

Le Jalès (en gascon Jalés) ou Jalez désignait au Moyen Âge une petite région naturelle de France[1] située au sud du Médoc dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine. Il s'étendait notamment des actuelles communes de Saint-Médard-en-Jalles et de Saint-Aubin-de-Médoc[2].

Ce nom géographique est dérivé de jale, nom donné aux cours d'eau en Médoc, et en particulier à la Jalle de Saint-Médard. On retrouve sa trace dans les toponymes Gélès et dans le nom de la commune de Saint-Médard-en-Jalles.

Seigneurie de Jalès

La seigneurie de Jalès et sa maison noble, la tor de Jalès sise à Hastignan, s'étend du bourg de Saint-Médard à Picot. La documentation historique mentionne[3] :

  • en 1356, Pierre de Jalès, chevalier ;
  • en 1360, Ramond de Jalès, damoiseau ;
  • en 1378, Arnaud de Jalès, chevalier ;
  • en 1415, Bernard de Jalès, chevalier.

Un document de 1444 indique que, quelques années auparavant, Jean de Jalès avait fait héritier de sa maison de Jalès et de toutes ses dépendances, Gaston de Foix Grailly, captal de Buch. Un texte de 1450 indique que « Noble home en Jehan de Grayly, Donzel est seigneur de l'ostau de Jales. ». Il la possède « en franc alleu ».

La maison de Grailly conservera cette seigneurie jusqu'à la révolution française[4], mais dans un relatif dénuement. À cette époque, la seigneurie côtoyait la baronnie de Saint-Médard, créée en 1601 au sud de l'actuelle commune[5].

Notes et références

  1. Bénédicte Boyrie-Fénié, Institut occitan, Dictionnaire toponymique des communes de Gironde, Pau, Éditions Cairn, , 402 p. (ISBN 978-2-35068-012-5).
  2. Jacques Boisgontier, Nouvelle Revue d'Onomastique, n° 21-22, 1993, p. 196
  3. Notes du Dr Arnaud Alcide Castaing sur la paroisse de Saint-Médard-en-Jalles sous l'ancien régime et sur la commune de la Révolution au XXe siècle, 1946, 2011.
  4. Parmi ses successeurs, on connait : en 1491, « le sieur Jehan de Grely s'est présenté en ung archier » ; en 1587, Pierre de Grailly, dit de Gelez, écuyer ; en 1648, Jacques de Grailly, écuyer, marié à Trenquine de Lavagnac ; en 1699, Jean de Grailly, écuyer ; en 1767, Messire L. François de Grailly, chevalier du Guet à Bordeaux.
  5. Elle s'étendait sur les vacants, du camp des Lanciers, Gabachot et le terrain de la poudrerie jusqu'au camp de Caupian.

Voir aussi

  • Portail de la Gironde
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.