Jacques Mérigot

Jacques Mérigot (1760-1824) est un peintre aquarelliste, éditeur d'estampes et graveur français, qui effectue une partie de sa carrière à Londres, se spécialisant dans le paysage.

Biographie

Fils de l'éditeur parisien Jacques-François I Mérigot (vers 1720-1799)[1], né Jacques-François II Mérigot, il est l'élève de Joseph-Marie Vien en 1778. Il entreprend ensuite le voyage en Italie, résidant à Rome et passant par la Suisse[2],[3].

Il signe ses premiers travaux gravés « Mérigot fils » puis « J. Mérigot ». Il pratique le burin, l'aquatinte ou manière de lavis, et l'aquarelle. En 1788, est publiée la suite gravée Promenade ou Itinéraire des jardins d'Ermenonville, dont il est l'artisan, son adresse à Paris est alors « rue Basse-du-Rempart »[4].

Il exerce son métier à Paris au moins jusqu'en jusqu'en 1791, soit quai des Augustins, soit rue Pavée. On le retrouve à Londres au début des années 1790, ville où il s'établit dans le quartier de Haymarket (1796). On le connaît sous le nom de « James Merigot ». Il transcrit le travail de l'architecte Auguste Charles Pugin (1806), et donne des leçons de dessin à la famille de cet artiste, dont le jeune Augustus Pugin[4]. Il participe à la suite gravée Views of the Lakes of Cumberland, with twenty aquatints by James Merigot (1795), d'après des aquarelles de John Warwick Smith (en).

En 1815, paraît à Londres, A select collection of views and ruins in Rome and its vicinity – recently executed from drawings made upon the spot, des vues de Rome d'après ses esquisses et aquarelles exécutées en Italie des années plus tôt. Dans la foulée, il devient l'éditeur d'un périodique, The amateur's portfolio, or, The new drawing magazine : being a selection of lessons calculated to make the art of drawing easy, and founded upon the principles of geometry and practical perspective, destiné aux étudiants et collectioneurs d'art. Cette publication, éditée à Londres, prend fin en 1816[5].

Œuvre

« The Ruins of Caesar's Palace », eau-forte tirée des Ruines de Rome, série publiée en 1796, à Londres.

Le récolement de son travail reste à entreprendre, rendu complexe par quelques incertitudes entre, d'une part, sa vie à Paris, et, d'autre part, ses activités à Londres ; le lien entre les deux semble cependant ne faire aucun doute : il s'agit bien du même artiste[4],[6].

  • Louis Stanislas de Girardin, Promenade ou Itinéraire des jardins d'Ermenonville, Paris, Mérigot père, Gattey et Guyot, 1788, avec vingt-cinq vues dessinées et gravées[7].
  • Promenades, ou, Itinéraire des jardins de Chantilly, Paris, Desenne, Gattey et Guyot, 1791, avec vingt vues dessinées et gravées — lire sur archive.org.
  • John Stoddart, Remarks on Local Scenery and Manners in Scotland, [Londres], 2 tomes, 1801, avec vingt gravures.
  • [collectif] Charles Hamilton Smith, Selections of the Ancient Costume of Great Britain and Ireland, [Londres], 1814.
  • [Ruines de Rome] A select collection of views and ruins in Rome and its vicinity : recently executed from drawings made upon the spot, Londres, Robinsons, White, Faulder, Evans, 1815 ; publié une première fois avec R. Edwards [?], Londres, 1796-1799, comprenant 62 eaux fortes — lire sur archive.org.

Références

  1. « Mérigot, Jacques-François 1720 - 1799 », notice du CERL Thesaurus.
  2. « Mérigot, Jacques-François », notice biographique [Lyon, 2012], sur galerie-mazarini.fr.
  3. « Mérigot, Jacques (17..-18.. ; graveur et éditeur) », Catalogue général de la BNF.
  4. (en) « J Mérigot (Biographical details) », catalogue en ligne du British Museum.
  5. (en) « The amateur's portfolio », notice du Yale Center for British Art.
  6. (en) S. T. Prideaux History of Aquatint. A Chapter in the History of Book Illustration, Londres, Duckworth, 1909, pp. 207-208 — sur archive.org.
  7. (notice BnF no FRBNF36588666).

Liens externes

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