Jacques Raymond Brascassat
Jacques Raymond Brascassat, né Jacques Brascassat[1] le à Bordeaux[2] et mort à Paris le [3], est un peintre et aquafortiste français.
Biographie
Fils d’un tonnelier bordelais, Jacques Raymond Brascassat commence sa carrière artistique à douze ans, comme apprenti chez le décorateur Lacaze. Il commence à peindre dès 1816. Son professeur, dont il est aussi le fils adoptif, le peintre paysagiste Théodore Richard le soutient et le fait entrer à l’école municipale de dessin de Bordeaux, où il est l’élève de Jean-Baptiste Dubourdieu[4],[5] puis de Louis Hersent à l’École des beaux-arts de Paris en présentant la Chasse de Méléagre. Il obtient le second prix de paysage historique du prix de Rome en 1825, ce qui ne lui permettait pas de faire son voyage en Italie. Il obtint le soutien de la duchesse de Berry et le roi Charles X lui accorde une pension pour séjourner deux ans à Rome[6]. Brascassat séjourne pendant quatre ans en Italie où il peint des paysages entre 1826 et 1830 et expose ses premières toile au Salon de Paris de 1831. À partir de 1835, il se consacre à la peinture animalière et est considéré comme le grand rénovateur de ce genre. Il a notamment représenté en 1827 la girafe Zarafa, cadeau diplomatique de Méhémet Ali à Charles X, considérée comme la première girafe présente sur le sol français. Son huile sur toile intitulée Le Passage de la girafe à Arnay-le-Duc est une de ses œuvres emblématiques[7].
Il fait un second voyage en Italie en 1843 qui fait partie de ses voyages en Écosse, Suisse, Hollande… En 1836, il fait l’achat d’une métairie sur la butte Montmartre au lieu-dit Château-Rouge, où son atelier jouxte l’étable. Il est élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1846. En 1858, il se retire à Magny-les-Hameaux.
Les peintres Charles-François Daubigny et Ferdinand Chaigneau[8] ont été ses élèves. Le premier reçut une formation à la gravure : à partir de 1831, Brascassat exécuta en effet une quantité non négligeable de lithographies, puis vers 1857-1860, d’eaux-fortes personnelles et assez élaborées, ayant pour thème principal le domaine animalier[9].
Lié d’amitié avec Wilhelm-Hugues Kraft qui lui achetait de nombreuses œuvres, son fils Hugues Kraft fit un important legs qui est actuellement conservé au musée des Beaux-Arts de Reims.
Brascassat fut inhumé à Paris au cimetière de Montmartre (8e division, 3e ligne, no 4, chemin Saint-Nicolas, concession 200C-1867)[10]. Ses cendres ont été transférées à l'ossuaire du cimetière du Père Lachaise le .
Portraits
- Portrait d’un Calabrais, lors de son voyage en Italie, musée des Beaux-Arts de Reims.
- Romaine porteuse d'eau, musée des Beaux-Arts de Reims.
- Tête de jeune Romaine, musée des Beaux-Arts de Reims.
- Étude de femme italienne Angela (vers 1828), musée des Beaux-Arts de Reims.
- Autoportrait (1849), musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
- Jacques Periers (grand-père de l'artiste), musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
- Portrait de la mère de l'artiste, musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
- Portrait du père de l'artiste, musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
- La tête de Giuseppe Fieschi le lendemain de son exécution, le 20 février 1836, musée Carnavalet.
Paysages
- Vue d'Amalfi depuis la grotte des Capucins, musée des Beaux-Arts de Reims.
- Tour à Ischia. Figuier d'Inde, musée des Beaux-Arts de Reims.
- Marine vue de la baie de Naples, musée des Beaux-Arts de Reims.
- Maison de la douane à Sorrente, musée des Beaux-Arts de Reims.
Études
- Étude de son chien Pluton, musée des Beaux-Arts de Reims.
- Étude de loup, musée des Beaux-Arts de Reims.
- Étude de vache, musée des Beaux-Arts de Reims.
- Étude de moutons, musée des Beaux-Arts de Reims.
- Vache et âne, musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
- Étude de taureau, musée des Beaux-Arts de Bordeaux
- Étude de chênes, musée des Beaux-Arts de Bordeaux
Collections publiques
- Beaune, musée des Beaux-Arts : Le Passage de la girafe “Zarafa”, près d'Arnay-le-Duc, 1827, huile sur toile[11].
- Bordeaux, musée des Beaux-Arts :
- Chèvre couchée, huile sur toile[12] ;
- Deux Taureaux, 1854, huile sur toile[13] ;
- La Chasse de Méléagre ou la mort du sanglier de Calydon, vers 1825, huile sur toile[14] ;
- Paysage de Lozère (vue prise dans le Gévaudan), huile sur toile[15] ;
- Paysage historique avec Homère, 1822, huile sur toile[16] ;
- Portrait de l'artiste par lui-même, huile sur toile[17].
- Dijon, musée des Beaux-Arts : Vaches au pâturage, vers 1850-1852, huile sur toile, 77 × 100 cm[18].
- Paris, musée du Louvre :
- Reims :
- musée des Beaux-Arts : le musée conserve une large partie du fonds d'atelier de l'artiste avec plus de 800 numéros (huiles sur toile, dessins, estampes).
- musée-hôtel Le Vergeur : fonds de 111 œuvres, dont les portraits de Mme et M. Kraft.
Notes et références
- Le prénom Raymond ne figure pas dans son acte de naissance, c'est par contre celui de son père.
- Archives municipales de Bordeaux, section sud, acte de naissance n°1506 dressé le 14 fructidor an XII, vue 289 / 327 .
- Archives de Paris, acte de décès n°272, vue 16 / 31.
- Patrimoine de la Gironde, t. 1, éditions Entre Deux Mers, 2008.
- « Jacques Raymond Brascassat »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) F.R.A.M. - Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées.
- Encyclopédie Larousse.
- Guide des collections, musée des Beaux-arts, Beaune, 2014.
- Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885, organisée par la Société des Amis des Arts de la Somme, p. 20.
- « Brascassat, Jacques Raymond », dans Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l’estampe en France (1830-1950), Paris, Arts et métiers graphiques / Flammarion, 1985, p. 47.
- « Brascassat à Montmartre », sur Guide des tombes d’hommes célèbres de Bertrand Beyern..
- « Le Passage de la girafe près d'Arnay-le-Duc », notice no 000PE029572, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Chèvre couchée », notice no 000PE020230, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Deux taureaux », notice no 000PE020062, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « La Chasse de Méléagre ou la mort du sanglier de Calydon », notice no 000PE022032, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Paysage de Lozère (vue prise dans le Gévaudan) », notice no 000PE020122, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Paysage historique avec Homère », notice no 000PE020061, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Portrait de l'artiste par lui-même », notice no 000PE020231, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le ).
- « Loup dévorant une brebis », notice no 000PE000247, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Paysage et animaux, ou La Vache au chien », notice no 000PE000248, base Joconde, ministère français de la Culture.
- « Taureau, vache et moutons », notice no 50350113273, base Joconde, ministère français de la Culture.
Annexes
Bibliographie
- Dictionnaire Bénézit.
- Charles Marionneau, Brascassat, sa vie et son œuvre, Paris, Vve J. Renouard, , xiv-419 p., in-8° (OCLC 458119804, lire en ligne).
- Paul Foucart, Brascassat, Valenciennes, L. Henry, , 52 p., in-16 (OCLC 457298613, lire en ligne).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- Musée des beaux-arts du Canada
- (en) Art UK
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) Grove Art Online
- (en + nl) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Jacques Raymond Brascassat dans la base Joconde.
- (en) Jacques Raymond Brascassat sur Artcyclopedia.
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