Intelligence sociale
L’intelligence sociale ou intelligence interpersonnelle est la forme d’intelligence qui permet de comprendre autrui (ses pensées, ses sentiments) et d’agir efficacement avec lui en situation d’interaction sociale. Sa mise en évidence est généralement attribuée à Howard Gardner, auteur de la Théorie des intelligences multiples[1]. Elle a été reprise en France par René Zazzo[2].
Mesure
Le quotient de l'intelligence sociale (QS) est une abstraction statistique, similaire à l'approche du « score standard » utilisé dans les tests de QI, avec une moyenne de 100. Un score supérieur ou égal à 140 est considéré comme étant très élevé. Contrairement au test de QI standard, ce n'est pas un modèle fixe[3]. Ceux-ci tendent plutôt vers la théorie de Jean Piaget, selon laquelle l'intelligence n'est pas un attribut fixe, mais une hiérarchie complexe de compétences de traitement d'information soulignant un équilibre adaptatif entre l'individu et l'environnement[réf. nécessaire]. Par conséquent, une personne peut modifier son QS en modifiant ses attitudes et comportements vis-à-vis de son environnement social complexe[3].
Le quotient social a jusqu'à récemment été mesuré par des techniques telles que le système de questions-réponses. Ces séances permettent d'évaluer les capacités pragmatiques de la personne pour tester l'admissibilité dans certains cours d'éducation spéciale, cependant certains tests ont été développés pour mesurer l'intelligence sociale. Ce test peut être utilisé pour diagnostiquer les troubles du spectre de l'autisme, y compris l'autisme et le syndrome d'Asperger. Ce test peut également être utilisé pour vérifier certaines conditions non-autistes ou semi-autistes telles la schizophrénie, et TDAH et d'autres[3]. Les personnes ayant plus de 120 de QS sont considérées comme étant socialement qualifiées, et peuvent travailler exceptionnellement bien avec des emplois qui impliquent un contact et la communication directe avec d'autres personnes[4]. Le George Washington University Social Intelligence Test est l'une des seules mesures de la capacité disponible pour l'évaluation de l'intelligence sociale. Elle a été créée en par le docteur Thelma Hunt, un psychologue de l'Université George Washington[5]. Ce test a d'abord été proposé comme une mesure de la capacité d'une personne à traiter des relations sociales[6]. Le test est conçu pour évaluer les diverses aptitudes sociales qui consistent à observer le comportement humain, le jugement de la situation sociale, la mémorisation faciale et des noms, et la théorie de l'esprit des expressions faciales[5]. La deuxième partie du test révisée est composée des éléments suivants[6] :
- observation du comportement humain ;
- reconnaissance de l'état mental de l'orateur ;
- mémoire des noms et des visages ;
- jugement dans des situations sociales ;
- sens de l'humour.
Différences avec l'intelligence mesurée par la psychométrie
Nicholas Humphrey fait remarquer une différence entre l'intelligence mesurée par les tests de QI, et l'intelligence sociale. Certains enfants autistes sont extrêmement intelligents, car ils sont très bons en ce qui concerne l'observation et la mémorisation des informations, mais ont parfois une faible intelligence sociale[7].
Nicholas Humphrey et Ross Honeywill croient que c'est l'intelligence sociale, ou la richesse de notre vie qualitative, plutôt que notre intelligence quantitative, qui fait des humains ce qu'ils sont[8].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Social intelligence » (voir la liste des auteurs).
- Jacques Lautrey L'évaluation de l'intelligence, 3 février 2011
- Françoise Bariaud, « L'intelligence sociale », Enfance, Persée, vol. 49, no 2, , p. 211-215 (DOI 10.3406/enfan.1996.3012, lire en ligne)
- (en) « THE MEASUREMENT OF SOCIAL INTELLIGENCE », sur connection.ebscohost.com (consulté le )
- (en) « George Washington University Social Intelligence Test - Revised Form, 2nd Edition (GWSIT) », sur Psychology Resource Centre - Hebblab (consulté le )
- Honeywill, Ross 2015, The Man Problem: destructive masculinity in Western culture, Palgrave Macmillan, New York.
- http://www.jofamericanscience.org/journals/am-sci/am110315/004_28107am110315_23_27.pdf
Voir aussi
Articles connexes
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