Institut de recherche technologique SystemX
Créé en 2012, l'Institut de recherche technologique SystemX est un institut de recherche technologique qui mène des projets de recherche appliquée orientés vers des cas d'usage dans le domaine de l'ingénierie numérique du futur.
L'IRT SystemX est une fondation de coopération scientifique comptant 12 membres fondateurs parmi lesquels 8 organisations industrielles , 3 organisations académiques et un pôle de compétitivité local.
Historique
L'Institut de recherche technologique (IRT) SystemX a été labellisé le 1er février 2012 dans le cadre du Programme d'investissement d'avenir (PIA) mis en place dans le but de soutenir l'innovation en France[1]. Au total, ce sont 8 IRT qui ont été labellisés. Ces instituts, réunis au sein de l'association French Institutes of Technology (FIT) créée en 2015, constituent un nouveau modèle d'innovation pour la France et doivent contribuer à renforcer l'attractivité du territoire[2].
C'est une fondation de coopération scientifique (FCS) avec douze membres fondateurs, parmi lesquels huit sont des entreprises à caractère industriel, Alstom, Atos - Bull, Cosmo Tech, IDnomic, OVHcloud, le Groupe Renault, Safran, Sherpa Engineering, trois autres des organismes relevant du monde académique, l'Inria, l'Institut Mines-Télécom, et l'Université Paris-Saclay, le dernier membre étant le pôle de compétitivité local Systematic Paris-Region[3].
Le 31 octobre 2012, l'IRT signe sa convention avec l'Agence nationale de la recherche (ANR). L'IRT SystemX est officiellement inauguré le 21 février 2013. Il se dote cette même année d'un Conseil scientifique et technologique composé de 11 experts industriels et académiques internationaux[4].
Plusieurs initiatives se concrétisent en 2016. Tout d'abord le lancement de Start@SystemX qui permet à des start-up innovantes souhaitant développer de nouveaux services de collaborer avec les grands industriels, PME et acteurs académiques partenaires de l'institut[5]. Par ailleurs, la chaire Anthropolis est lancée, également portée par CentraleSupélec. Elle travaille sur les questions liées à la mobilité du futur, en intégrant des contraintes telles que la logistique, l'alimentation ou encore la gestion des déchets. Début 2020, la chaire Anthropolis a été reconduite pour 4 ans[6].
En 2017, SystemX ouvre un bureau à Lyon et un bureau de représentation à Singapour.
En 2018, l'IRT, l'Inria, Télécom Paris et Télécom SudParis s'associent pour coordonner leurs efforts autour de la blockchain dans le cadre de l'initiative BART[7].
En 2020, SystemX lance un programme autour de l'intelligence artificielle baptisé "Intelligence artificielle et ingénierie augmentée (IA2)"[8].
Présentation
L’Institut de recherche technologique (IRT) SystemX a été labellisé le dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir (PIA) mis en place dans le but de soutenir l’innovation en France[9]. Au total, ce sont 8 IRT qui ont été labellisés. Ces instituts, réunis au sein de l'association French Institutes of Technology (FIT), constituent un nouveau modèle d’innovation pour la France et doivent contribuer à renforcer l’attractivité du territoire[10].
Basé à Saclay, et présent depuis 2017 à Lyon et Singapour, l'Institut de Recherche Technologique (IRT) SystemX agit tel un accélérateur de la transformation numérique de l'industrie, des services et des territoires, au moyen d'une innovation flexible, ouverte et collective.
Expert en analyse, modélisation, simulation et aide à la décision appliqués aux systèmes complexes, l'institut dédié à l'ingénierie numérique des systèmes coordonne des projets de recherche partenariale, réunissant académiques et industriels dans une perspective multi-filière. Ils collaborent afin de lever des verrous scientifiques et technologiques au sein de quatre secteurs applicatifs prioritaires : Mobilité et Transport autonome, Industrie du futur, Défense et Sécurité, Environnement et Développement durable[11]
Son fonctionnement repose sur deux aspects fondamentaux :
- la co-localisation de ses talents : l’institut réunit au sein d’un même lieu tous les partenaires des projets, permettant ainsi de créer un creuset d’interactions entre acteurs de la recherche publique et industrielle ;
- la mutualisation des actifs numériques : l'IRT SystemX consolide des plateformes et briques technologiques et les partage avec les partenaires collaborant aux projets de recherche.
Diffusion des connaissances
L'IRT SystemX soutient la formation en ingénierie numérique des systèmes au travers de trois grandes actions : les projets CRÉE (Coopération - Recherche - Étudiant - Entreprise), la SAAS Academy[12] et SiMSEO[13] (programme piloté par Teratec et Genci).
Ancrage territorial
Implanté au cœur de l'ensemble académique de l'Université Paris-Saclay sur le plateau de Saclay, l’IRT SystemX s’appuie sur l'ensemble du pôle de compétitivité Systematic Paris-Region et du Campus Paris-Saclay, classé dans le Top 8 mondial des plus importants pôles d'innovation au monde par le MIT Technology Review[14][Quand ?][source insuffisante]. SystemX s'est également implanté à Lyon et à Singapour en 2017, afin d'explorer de nouveaux cas d'usage[Quoi ?].
Accusations de fraude fiscale
Le Canard enchaîné a publié dans son édition du [15] ,[16] un article intitulé « Des recherches privées au frais de l’État » relatif à de possibles moyens utilisés par des sociétés françaises « pour mener d’ambitieuses recherches scientifiques… grâce aux fonds publics » et qui s’appuieraient à cette fin sur les instituts de recherche technologique. SystemX est pris comme exemple pour illustrer le propos. Sont évoqués notamment : l’utilisation du CIR par les entreprises partenaires[17] de l’IRT SystemX, le mécanisme de mise à disposition de personnels, le nombre de départs de collaborateurs ou encore la modification du nom des contrats de recherche.
Dans son émission du , le magazine d'investigation Cash Investigation épingle les dérives du dispositif crédit d'impôt recherche visant à soutenir la recherche privée, notamment au travers d'une enquête sur le "super" crédit d'impôt recherche de l'IRT SystemX [18]
Le magazine économique Challenges dans un article du revient sur l'émission Cash Investigation et l'exemple de SystemX, à travers son "super" crédit d'impôt recherche[19]
L'hebdomadaire L'Usine Nouvelle publie le un article dans lequel le directeur général de SystemX s'exprime à la suite de l'émission Cash Investigation. Il souligne que « La raison d'être de l'Institut est de créer des conditions de convergence entre les recherches académique et industrielle (...). Les recherches qui sont menées dans le cadre de nos projets ne bénéficient pas seulement aux industriels qui les financent, elles ont un impact sur l'ensemble de sa filière, voire sur d'autres écosystèmes. » Il indique également que les IRT ont toutes été auditées par le Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES) et que ses conclusions sont favorables.[source insuffisante]
L'article est actualisé par L'Usine Nouvelle le , afin de permettre à la rédaction de Cash Investigation de rappeler les refus systématiques d'interview de son directeur général et de réagir à l'ensemble de ses dénégations : "Nous avons enquêté plusieurs mois sur ce dossier et nous maintenons toutes les informations sur l’IRT SystemX présentées dans le documentaire. Par ailleurs, par souci du contradictoire, nous avons tenté à plusieurs reprises d’obtenir un entretien avec son directeur général, monsieur Paul Labrogère, qui a refusé toutes nos demandes d'interview." [20].
Références
- « Le Programme d'investissements d'avenir », sur Gouvernement.fr
- « Les instituts de recherche technologique (I.R.T.) », sur Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation,
- A quoi va vraiment servir l'IRT SystemX - L'Usine Nouvelle [27 février 2013]
- Reynald Fléchaux, « Yves Caseau à la tête du conseil scientifique de SystemX », sur Silicon,
- Jacques Marouani, « SystemX lance un appel aux start-up pour intégrer les projets de recherche de grands groupes », sur www.electroniques.biz,
- Deborah BERTHIER, « Mobilité de demain : la chaire Anthropolis repart pour quatre ans », sur Smart City Mag
- Marine Protais, « Trois verrous à lever pour accélérer le développement de la blockchain - Technos et Innovations », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne)
- Nathan Mann, « SystemX lance un programme d'IA pour l'ingénierie industrielle augmentée - Technos et Innovations », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne)
- Les instituts de recherche technologiques, campus d'innovation - Site compétitivité gouv.fr [dernière mise à jour le 16 septembre 2013]
- Les instituts de recherche Technologique - Investissements d'avenir - Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche [04/02/2014]
- « "Notre positionnement, c'est d'être problem driven", revendique Paul Labrogère, DG de l'IRT SystemX - Industrie 4.0 », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne)
- RIDHA LOUKIL, « SaaS Academy, une initiative pour aider les éditeurs de logiciel à migrer vers le cloud », L'Usine Digital, (lire en ligne)
- « SIMSEO », sur www.genci.fr
- World innovation clusters - MIT Technology Review [2013]
- « "SystemX" de Saclay : Double jackpot ! », Le Canard Enchainé,
- « Des recherches privées aux frais de l’État ? », Le Canard Enchainé,
- https://www.irt-systemx.fr/comprendre-systemx/partenaires/
- « Qui profite de nos impôts ? », Cash Investigation (France2), (lire en ligne)
- « Cash Investigation sur l'ISF, le CICE, le CIR : des révélations et des approximations », Challenges, (lire en ligne)
- « Le directeur général de l'IRT SystemX répond à Cash Investigation », L'Usine Nouvelle, (lire en ligne)