Institut Rousseau

L'Institut Rousseau est un groupe de réflexion français créé en 2020.

Présentation

L’Institut Rousseau est un think tank créé le 4 mars 2020 à Paris et qui se définit comme un « laboratoire d’idées qui tente de concilier refondation républicaine et écologie politique »[1].

Il place son effort de réflexion sous la figure du philosophe Jean-Jacques Rousseau qui faisait de la souveraineté du peuple, et de la volonté générale fondée sur un libre exercice de la raison, notre chemin vers la modernité[2]. Ses travaux poursuivent une vocation généraliste[1].

Pour le journal L'Humanité, le think tank est situé à gauche[3].

Fonctionnement

Dirigé par Nicolas Dufrêne, l’Institut Rousseau a, depuis 2020, pour président d’honneur l’économiste Gaël Giraud.

Son conseil scientifique compte une vingtaine de membres, parmi lesquels le démographe Hervé Le Bras, la géographe Anaïs Voy-Gillis[4][source insuffisante], le politologue Stéphane Rozès et la magistrate Magali Lafourcade. Fabien Escalona, Pavlina R. Tcherneva, Nathan Sperberet et Christophe Ventura font aussi partie du conseil scientifique[5]. Il est placé sous la responsabilité du juriste Benjamin Morel.

L'Institut est financé par les dons et les cotisations de ses adhérents. Il est constitué sous forme associative.

Prises de position

Pour Nicolas Dufrêne, si on annule la dette détenue par les banques et les assurances, ou par des institutions financières étrangères, on risque d’accroître les difficultés et de précipiter une crise de liquidités.

Cinq membres de l'Institut Rousseau, dont l'économiste Gaël Giraud et Nicolas Dufrêne, proposent une simplification du mode de calcul de l’impôt sur le revenu, avec un souci de progressivité et de justice sociale.

Les propositions de l’Institut sont notamment axées autour des 2 axes suivants[6] :

  • « Réinvestir l’idée d’une raison républicaine partagée et d’un bien commun à l’humanité. »
  • « La souveraineté doit revenir au peuple qui, à travers la République, doit refaire de l’État l’instrument permettant de façonner son avenir. »

Partant du constat de 40 ans d'échec de la décentralisation en France, l'Institut souhaite « supprimer les régions, et redonner de l'autonomie et du souffle aux communes[7]. »

L'Institut, ainsi que l’économiste américaine Pavlina R. Tcherneva[8] (proche de Bernie Sanders), estiment qu’un million d’emplois « verts aidés » pourraient voir le jour en France et qu'il existe un gisement important pouvant être basé sur des emplois publics d'utilité sociale, temporaires à baser sur le volontariat. Dans La Garantie d’emploi[8], Tcherneva indique que « ces choix ne coûteraient rien à la collectivité puisqu’ils consisteraient à redéployer des aides déjà versées aux chômeurs. »

Pour Lenny Benbara,

« Le républicanisme est une réponse à l’autre grande menace qui pèse sur nous : le spectre de la division, de la fragmentation et de l’isolement des individus dans une société où toutes les instances de solidarité sont en train d’être démantelées. Le républicanisme n’est donc ni un slogan ni une posture idéologique, mais une solution pour empêcher la France de se disloquer en archipels antagonistes. Si la loi du plus fort venait à s’appliquer dans le futur, la société risquerait d’être plus violente qu’elle ne l’a jamais été en raison des bouleversements climatiques[1]. »

Notes et références

  1. Kévin Boucaud-Victoire, « L'institut Rousseau a conscience de trois urgences : écologique, démocratique et sociale », Marianne, , p. 01 (lire en ligne).
  2. « Le projet de l'institut », sur Institut Rousseau (consulté en ).
  3. « La galaxie des think tanks de gauche : des labos d’idées et autant d’armes pour la bataille », sur L'Humanité, (consulté le ).
  4. « Anaïs Voy-Gillis », sur Expertes France (consulté le ).
  5. « L’Institut Rousseau, nouveau venu dans la galaxie des think tanks de gauche », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  6. Paul Sugy, « Avec l’Institut Rousseau, nous voulons remettre la souveraineté populaire au cœur de la démocratie », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  7. Julien Damon, « Élaguer le mille-feuille territorial », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  8. Pavlina R. Tcherneva, La Garantie d'emploi - L'arme sociale du Green New Deal, Paris, La Découverte, , 152 p. (ISBN 9782348068614).

Lien externe

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