Inocențiu Micu-Klein

Inocențiu Micu-Klein[1], de son nom laïc Ioan Micu[2], né en 1692 à Sadu en Transylvanie et mort le à Rome, est un évêque gréco-catholique roumain.

Ses études

Après avoir appris lire et écrire dans son village natal, Klein a fait ses études secondaires au collège dirigé par les Jésuites de Cluj, pour suivre, entre 1722 et 1725, les cours de la faculté de philosophie du Collège Académique jésuite de Cluj. En 1725, il a commencé étudier la théologie à Nagyszombat (aujourd’hui Trnava, en Slovaquie occidentale).

Son activité

La demeure de Inocențiu Micu Klein, de Făgăraș, construite en 1727[3]

Par diplôme impérial du , l’empereur Charles VI a nommé Ioan Micu, qui était étudiant à Nagyszombat, évêque de Alba Iulia et Făgăraș. Simultanément, il a été élevé dans la fonction de conseiller impérial. Le , Ioan Micu a reçu le titre de baron et le nom « Klein », traduction en allemand de son nom roumain, Micu. À cette occasion, il est devenu membre de la Diète de la Transylvanie, l’assemblée législative de la Principauté de Transylvanie.

Le , Ioan Micu-Klein a été ordonné prêtre dans l’église de l’Immaculée Baignée de larmes de Pócs, localité située au nord-est de la Hongrie actuelle. Le de la même année, il entre dans les ordres de saint Basile le Grand et il a pris le nom monacal Inocențiu, au monastère Saint-Nicolas de Moukatchevo, en Transcarpatie. Le , toujours à Moukatchevo, Inocențiu Micu-Klein est sacré évêque.

En 1733, il décide d’organiser un recensement de la population dans la plupart de la Transylvanie, à l’exception du territoire du Pays de la Bârsa et des localités sous-urbaines de Brașov, qui dépendaient juridiquement de l’évêque de Râmnic, de la Valachie Autrichienne, occupée pour peu de temps par les Autrichiens (1718-1739)[4].

En 1737, il a fait muter son siège épiscopal de Făgăraș à Blaj, où il a posé la première pierre de la Cathédrale de la « Sainte-Trinité », partiellement terminée en 1747.

De 1744, jusqu’à sa mort, il a vécu en exil à Rome.

La fin de sa vie

La pierre tombale de l’évêque Inocențiu Micu-Klein, dans l'Église Madonna del Pascolo de Rome

Dans ses ouvrages, ainsi que dans son testament, l’évêque avait exprimé son désir de reposer dans la Cathédrale de la « Sainte-Trinité » de Blaj, qu’il avait fondée. À sa mort, il fut enterré dans l’église Madonna del Pascolo de Rome. Son neveu, le savant Samuil Micu, fit apposer sur sa pierre tombale l’épitaphe latine suivante : « Ioanni Innocentio Lib. Bar. Klein Vallachorum Graec. Ruth. et Rasc. Episcopo Fogarasiensis Qui A Carlo VI Et M. Theresia Romm. Impp. Pro Sua Ecclesia Suoque Populo Plurimis Imperatris Beneficiis Provincia Sancte Pieq. Administrata De Ecclesia de Patria De Provincia O. M. Tandem Aetate Operibusq. Confectus Cessit Episcopatui. Obiit IX Kal. Octob. MDCCLXVIII[5] ».

Le , sa dépouille fut exhumée et transférée à l’église de l’Annonciation du Collège Roumain « Pio Romeno » de Rome. Le , le cercueil contenant la dépouille de l’évêque fut apporté en Roumanie et déposé dans l’autel de la Cathédrale de la « Sainte-Trinité » de Blaj. Le , il fut placé, dans une place d’honneur, dans une tombe de la Cathédrale de la « Sainte-Trinité » de Blaj, après des offices religieux.

Numismatique

En 1992, l’Église grecque-catholique roumaine a émis une médaille commémorative, à l’occasion du 300e anniversaire de la naissance de l’évêque Inocențiu Micu-Klein. Sur l’avers de la médaille, il y a l’effigie de l’évêque et les années 1692 et 1992, et le texte suivant : « +IOAN INOCHENTIE MICU CLAIN+ 300 ANI DE LA NASTERE »[6]. Sur le revers de la médaille, il y a gravées les silhouettes des écoles et, au centre de la pièce, la façade de la cathédrale de la Sainte-Trinité de Blaj, qu’il avait fondée. Au-dessous, il y a le texte suivant : « BLAJ 1737 »[7]. La médaille est en tombac cuivré ayant un diamètre de 60 mm. La tranche de la médaille est lisse.

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Notes et références

  1. Parfois, connu sous le nom de Inochentie Micu-Klein ou Inochenție Micu-Klein
  2. Micu, prononcer ['miku] ; en français, le mot roumain « mic » signifie « petit ».
  3. Photographie prise le 21 juillet 2005
  4. Augustin Bunea, Din Istoria Românilor. Episcopul Ioan Inocențiu Klein (1728-1751), p. 133, 302-415.
  5. Vd. Augustin Bunea, Din Istoria Românilor. Episcopul Ioan Inocențiu Klein (1728-1751), Blaj, 1900, p. 268-269.
  6. En roumain dans le texte : « +Ioan Inochentie (Inocențiu) Micu Clain (Klein)+ 300 ans depuis sa naissance »
  7. 1737 est l’année où l’évêque Inocențiu Micu-Klein a transféré le siège épiscopal de Făgăraș à Blaj.
  8. En français : « À celui qui a lutté et a souffert pour son peuple, Inocențiu Micu Klein »

Bibliographie

  • Corneliu Albu, Pe urmele lui Ion-Inocențiu Micu-Klein ("Sur les pas de Ion-Inocențiu Micu-Klein"), Bucarest, 1983.
  • Augustin Bunea, Din Istoria Românilor. Episcopul Ioan Inocențiu Klein (1728-1751) ("De l’histoire des Roumains. L’évêque Ioan Inocențiu Klein (1728-1751)"), Blaj, 1900.
  • Nicolae Comșa, Episcopul Ion Inochentie Micu ("L’évêque Inocențiu Micu-Klein"), (Collection „Oameni ai Blajului” / « Gens de Blaj »), Blaj, 1997 (première édition, Blaj, 1943).
  • Dumitru Stăniloae, Lupta și drama lui Inocențiu Micu Clain ("La lutte et le drame de Inocențiu Micu Clain"), in Biserica Ortodoxă Română, 88, Bucarest, 1968.
  • Aloisiu Tăutu, Testamentul și moartea Episcopului Inocențiu Micu-Klein ("Le testament et la mort de l’évêque Inocențiu Micu-Klein"), in Buna Vestire, 9, Rome, 1970.
  • Ioan M. Bota, Istoria Bisericii universale și a Bisericii românești de la origini până în zilele noastre, Casa de editură « Viața Creștină », Cluj, 1994.
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