In Salah

In Salah (en arabe : ان صالح, en berbère In ṣlāḥ) est une ville du Sud de l'Algérie, au cœur du Sahara algérien. Elle dépend administrativement de la wilaya d'In Salah créée en 2019 (auparavant elle était rattachée à la wilaya de Tamanrasset dont elle est une des communes les plus septentrionales).

In Salah

Porte de la ville In Salah
Noms
Nom arabe ان صالح
Administration
Pays Algérie
Wilaya In Salah
Daïra In Salah
Code postal 11001
Code ONS 1108
Démographie
Population 32 518 hab. (2008[1])
Densité 0,74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 27° 15′ nord, 2° 31′ est
Superficie 43 938 km2
Localisation

Localisation de la commune dans la wilaya de Tamanrasset.
Géolocalisation sur la carte : Algérie
In Salah
Géolocalisation sur la carte : Algérie
In Salah

    Géographie

    In Salah est située dans le centre du Sahara algérien, le plus vaste désert du monde, dans la dépression du Tidikelt.

    Transport

    In Salah est desservie par un aéroport situé à km au nord-est de la ville.

    Climat

    In Salah a un climat désertique chaud (Classification de Köppen BWh) typique de la zone saharienne hyper-aride et correspondant au Sahara central, caractérisé par un été torride très long et un hiver tiède, de très faible importance avec des journées chaudes et des nuits fraîches. C'est une ville saharienne au climat torride, avec une température moyenne annuelle de 27 °C (maxima moyen : 34,8 °C ; minima moyen : 19,2 °C) et une pluviométrie moyenne annuelle de 14 mm à peine. La pluie ne tombe pas tous les ans dans la région, mais elle se produit de préférence en automne (octobre, novembre) alors que le reste de l'année est presque complètement dénué de toute précipitation quelconque en moyenne. La température est caniculaire pendant de nombreux mois : In Salah est un des points les plus chauds des déserts du monde, et par conséquent du globe, puisque le thermomètre y affiche couramment 47 °C à 50 °C en été, les températures étant relevées à l'ombre[2]. La zone située au cœur du Sahara algérien, délimitée par Adrar - Reggane - In Salah, est appelée le « triangle de feu » à cause des maxima quotidiens qui dépassent régulièrement 50 °C durant les mois les plus chauds[3]. Au soleil, l'air est brûlant. L'hiver se caractérise par des journées chaudes et des nuits fraîches. Le ciel clair et la sécheresse absolue déterminent ce climat, un des plus durs du grand désert africain.

    Données climatiques à In Salah (climat désertique chaud - zone saharienne hyper-aride)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 7,2 9,6 14,2 18,1 23,3 27,5 30,6 30,2 26,7 21,3 13,1 8,9 19,28
    Température moyenne (°C) 14,7 17,2 22,4 26,6 31,4 35,7 38,5 37,8 34,3 28,8 20,6 16 27,05
    Température maximale moyenne (°C) 22,2 24,9 30,5 35,2 39,6 43,8 46,4 45,3 41,9 36,2 28 23,2 34,83
    Précipitations (mm) 3,1 0 6,2 9 3,1 3 0 3,1 3 3,1 0 0 14,1
    Humidité relative (%) 41,3 35 27,2 22,8 17,9 13,1 11,9 12,4 16,2 23,5 30,9 41,9 24,51
    Source : Climatologie globale à In Salah (2000-2015)[4].

    Localités de la commune

    La commune contient deux localités : In Salah et Fouggaret Ezzoua.

    Puits de pétrole

    La région dispose d'un gisement important de pétrole et de gaz. Une entreprise franco-algérienne privée se charge de l'exploitation via Sonatrach. Celle-ci devrait démarrer d'ici 2019. Le coût du projet est estimé à 600 millions d'euros. L'entreprise a comme siège Oran en Algérie et Strasbourg en France[5].

    Histoire

    Avant la désertification du Sahara, ce site était entouré d'une grande forêt, aujourd'hui pétrifiée[réf. nécessaire]. Ce modèle de fossilisation peut être retrouvé dans le parc national de Petrified Forest, aux États-Unis, et, à une échelle moindre, dans l'île grecque de Lesbos[réf. nécessaire].

    Projet d'exploitation du gaz de schiste

    Le , les autorités algériennes annoncent le lancement des premiers forages de gaz de schiste dans la région d’In Salah. Des manifestations d’habitants de la région, mécontents de ne pas avoir été consultés et inquiets des conséquences environnementales du projet, éclatent[6]. Elles se poursuivent jusqu'en avril et sont violemment réprimées[7]. En , le ministre de l’Énergie, Noureddine Boutarfa, annonce l'abandon de l'exploitation du gaz de schiste en Algérie[8].

    Notes et références

    1. « Wilaya de Tamanrasset : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
    2. Abdelaziz Ferrah, L'Algerie civilizations anciennes du Sahara, , 343 p. (lire en ligne).
    3. Henri Pouméroulie, Voyage dans l'Afrique profonde, , 248 p. (ISBN 978-87-90493-37-0, lire en ligne), p. 44.
    4. « Infoclimat (2000-2015) »
    5. El Waten
    6. « Algérie. Manifestation à In Salah contre le gaz de Schiste », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le )
    7. « Les opposants au gaz de schiste en Algérie ne doivent pas être réprimés », Reporterre, le quotidien de l 'écologie, (lire en ligne, consulté le )
    8. « L’Algérie abandonne le gaz de schiste pour les énergies renouvelables », Reporterre, le quotidien de l 'écologie, (lire en ligne, consulté le )

    Liens externes

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