In-A-Gadda-Da-Vida

In-A-Gadda-Da-Vida est une chanson de rock psychédélique de 17 minutes du groupe de rock américain Iron Butterfly, enregistrée le au Ultrasonic Studios de Long Island et sortie sur leur album In-A-Gadda-Da-Vida la même année. Les paroles sont simples et on ne les entend qu'au début et à la fin de la chanson. L'enregistrement qu'on entend sur le disque n'était censé être qu'un contrôle du son pour l'ingénieur Don Casale qui attendait le producteur, Jim Hilton. Cependant, Casale avait installé une cassette et, de l'avis général, il n'y avait pas besoin de faire d'autre prise. Hilton remixa l'enregistrement au Gold Star Studio de Los Angeles.

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In-A-Gadda-Da-Vida

Single de Iron Butterfly
extrait de l'album In-A-Gadda-Da-Vida
Sortie 14 juin 1968 (album)
21 juillet 1968 (single)
Durée 17:02
Genre Rock psychédélique[1]
Hard rock[2]
Rock progressif[3]
Acid rock[4]
Auteur Doug Ingle
Producteur Jim Hilton
Label Atco

Pistes de In-A-Gadda-Da-Vida

Quelques années plus tard, les membres du groupe affirment que le morceau a été produit par le producteur légendaire de Long Island, George Morton. Morton avouera dans plusieurs interviews qu'il avait accepté ce travail à la demande expresse d'Ahmet Ertegün, directeur d'Atlantic Records ; il confiera par ailleurs qu'il luttait à l'époque contre l'alcool et que son contrôle sur l'enregistrement était minimal. Ni lui ni Casale ne sont crédités sur l'album.

Aperçu

In-A-Gadda-Da-Vida est considérée comme une chanson importante dans l'histoire du rock parce que, avec la musique de Blue Cheer, de Jimi Hendrix et de Steppenwolf, elle marque l'articulation entre le mouvement psychédélique et le heavy metal : Summertime, Voodoo Child (Slight Return) et Born to Be Wild sont révélatrices des rythmes lourds et intenses à venir du heavy metal. En 2009, VH1 classe le morceau en 24e position dans son classement des plus grandes chansons de hard rock de tous les temps[5].

Une histoire fréquemment racontée à propos du titre de la chanson est qu'elle s'intitulait au départ « In The Garden of Eden » mais que, au cours d'une session d'enregistrement, le chanteur, Doug Ingle, était trop ivre pour articuler correctement, ce qui entraîna une certaine confusion. Une note dans la pochette du best of du groupe indique que le batteur, Ron Bushy, écoutait le morceau avec un casque et qu'il avait mal entendu la réponse d'Ingle à une question qu'il lui avait posée. Une autre explication, fournie en 1995 lors de la nouvelle sortie de l'album, indique qu'Ingle était ivre et/ou drogué et que Bushy se contenta de retranscrire les marmonnements du chanteur.

Version live

Une version live de la chanson dépassant les 17 minutes est sortie sur leur album Live de 1969. Il est très probable que celle-ci ait été lourdement modifiée à partir de l'enregistrement original. Le solo de guitare, par exemple, semble avoir été enregistré en studio, ou, tout du moins, dans un endroit où il n'y a pas de public. Le solo de batterie est, quant à lui, rallongé de quatre minutes tandis que celui d'orgue l'est d'une minute. Enfin, le bœuf de basse et de batterie de la version studio (de 13:04 à 15:19) a été omis. La version single a été encore raccourcie de trois minutes.

Quand Ingle a écrit la chanson, il ne s'attendait pas à ce qu'elle dure si longtemps, même s'il savait qu'il y aurait de la place pour des solos. En fin de compte, les solos d'Erik Brann et de Ron Bushy variaient d'un concert à l'autre alors que celui d'Ingle restait inchangé.

Reprises

Cinéma et télévision

  • Le titre figure dans la bande originale du film Le sixième sens (Manhunter) de Michael Mann, sorti en 1986.
  • Code Quantum, dans l'épisode Amours croisés (saison 1, épisode 2) de 1989.
  • Les Simpson, dans l'épisode Bart vend son âme (saison 7, épisode 4) de 1995.
  • Le titre est utilisé comme musique de fond au générique du film Pension Killer sorti en 2001.
  • Le titre est utilisé dans le film d'animation Jean de la Lune, sorti en 2012.

Notes et références

  1. (en) Robert Dimery, 1001 Songs : You Must Hear Before You Die, Cassell, , 960 p. (ISBN 978-1-84403-736-0, lire en ligne)
  2. (en) Philip Nel, The Avant-garde and American Postmodernity : Small Incisive Shocks, University Press of Mississippi, , 224 p. (ISBN 978-1-57806-490-8), p. 177
  3. (en) Bill Brewster, Last Night a DJ Saved My Life : The History of the Disc Jockey, Grove Press, , 448 p. (ISBN 978-0-8021-4610-6, lire en ligne), p. 135
  4. (en) Pat Browne, The Guide to United States Popular Culture, Popular Press, , 1010 p. (ISBN 978-0-87972-821-2, lire en ligne), p. 431
  5. (en) http://music.spreadit.org/vh1-top-100-hard-rock-songs
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