Napoléon Chaix
Napoléon Chaix, né le à Châteauroux, rue du Bombardon (devenue rue Victor-Hugo), et mort à Boulogne-Billancourt le [1], est un imprimeur français.
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Biographie
Apprenti imprimeur dans sa ville natale jusqu’en 1833, il « monte » à Paris pour se perfectionner et fonde en 1845 l'« Imprimerie Centrale des Chemins de Fer » qui, dès l’année suivante, sort le premier livret indicateur des horaires des trains. Ce livret est appelé « le Chaix » en souvenir de son auteur.
Très attaché à son département, Napoléon Chaix fut l’un des fondateurs de la « Société du département de l’Indre », qu’il hébergea pendant 30 ans dans ses locaux. Il imprima notamment le bulletin de l’Association des Berrichons de Paris et publia le « Glossaire du Centre de la France ».
Il est inhumé au cimetière Montmartre, avec son épouse Marguerite Nuret, (1809-1886), son fils Edmond-Albans, Chaix (1832-1897), l'épouse d'Edmond-Albans : Laure Lhonneux (1841-1923), sa fille Léonie-Céleste Chaix, (1838-1930), et son époux Gustave Clément et deux petits-fils : Alban-Gustave-Léon-Clément, (1862-1929) et Paul Clément, (1863-1942), avocat, maire-adjoint et maire honoraire de Paris 8e. La chapelle est à l'abandon, dans la partie haute de la 22e division, côté avenue Cordier.
L'Imprimerie Chaix
En 1880, une importante succursale de l'Imprimerie Centrale des Chemins de Fer, fondée en 1845 et qui prendra en 1881 le nom d'Imprimerie Chaix, est implantée au 126 rue des Rosiers à Saint-Ouen : 2 500 m2 de superficie, 60 chevaux-vapeur et 100 ouvriers. On y exécute, outre les affiches de Jules Chéret, directeur artistique, et de ses amis comme Lucien Lefèvre, Alfred Choubrac ou Georges Meunier, des travaux de composition, de tirage typographique, de la brochure, de la reliure, réglure, etc. L'entreprise familiale ne cesse de se développer et devient vite l'un des plus puissants ateliers d'imprimerie en Europe. Surtout connue pour l'édition des indicateurs de chemin de fer jusqu'en 1976, Chaix imprime également des dépliants publicitaires, des affiches, des périodiques, des ouvrages, ainsi que la série mensuelle Les Maîtres de l'affiche.
En 1965, s'opère une fusion entre Chaix et Desfossé-Néogravure ; en 1970, le groupe absorbe Oberthur à Rennes et, en 1973, l'Imprimerie Crété à Corbeil-Essonnes. Un an plus tard, Néogravure-Crété-Chaix-Desfossé, couvert de dettes, dépose son bilan. Après trois semaines d'occupation d'usines par les ouvriers, patronat et syndicats s'entendent sur un plan de redressement, mais désormais Oberthur et Chaix sont indépendantes. À l'issue d'un conflit social de près de 6 ans, en , les locaux et le matériel de Saint-Ouen sont vendus aux enchères et une nouvelle société reprend les activités de l'Imprimerie Chaix avec seulement 47 salariés au lieu des 640 qui y étaient occupés en 1975.
Dans les commanditaires de l'Imprimerie Chaix, on trouvait : Adrien Delahante, premier banquier de Lyon et receveur général des finances du Rhône, Gustave Delahante, banquier, Amédée Marc, secrétaire général de la Compagnie de Paris à Orléans, et Antoine Banès, directeur des compagnies de chemins de fer de Paris à Orléans et du Centre.
Sources
- Sylvie Benald, L'Imprimerie Chaix de 1845 à 1881, Bulletin du Centre d'histoire de la France contemporaine
- Alban Chaix, Historique de l'imprimerie et de la librairie centrales des chemins de fer : organisation industrielle et économique de cet établissement, 1878
Notes et références
Liens externes
- Ressource relative à la musique :
- PORTETHNO : Fonds de l'Imprimerie Chaix (Archives municipales de Saint-Ouen)
- Robert Codineau, Les archives du Comité central d'entreprise de la Néogravure
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