Impasse du Tiroir

L'impasse du Tiroir (en alsacien : Müenstergässel) est une voie de Strasbourg rattachée administrativement au quartier Centre. Elle s'ouvre entre le no 16 et le no 18 de la rue du Dôme. C'est une zone piétonnière[1].

Impasse du Tiroir

Entrée de l'impasse dans la rue du Dôme.
Situation
Coordonnées 48° 34′ 59″ nord, 7° 45′ 01″ est
Pays France
Ville Strasbourg
Début rue du Dôme

Toponymie

Au fil des siècles, la rue a connu différentes dénominations, en allemand, en latin ou en français : Tanrisegesselin[2] (1356), olim Tanrisegesselin, nunc vero Hewengesselin[3] (1482), Dannerisgasse (1580), Zwerchgesselin (1587), Heyen-oder Hewengässel (1634), Bäsenriesgässel (XVIIIe siècle), Schubladengässel (1741), ruelle de la Philosophie (1794), cul-de-sac du Tiroir (1817), impasse du Tiroir (1856, 1920), Münstergässchen (1872, 1940), puis, à nouveau, impasse du Tiroir, à partir de 1945[1].

Plaque bilingue, en français et en alsacien.

Jusqu'au XVIIIe siècle, elle partageait avec la rue de la Hache une partie des dénominations de celle-ci. Plus souvent encore, elle était simplement désignée comme ruelle communale ou traversière (Allmend-Zwerchgässlein in der Münstergasse[4]).

Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, sont mises en place par la municipalité à partir de 1995[5]. C'est le cas du Müenstergässel.

Bâtiments remarquables

Façade latérale de la maison Spach.
Portail Renaissance à colonnes.
Maison Spach
À l'angle avec le no 18 de la rue du Dôme, une façade latérale de cet hôtel particulier du XVIIIe siècle, qui a fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1927[6], donne sur l'impasse du Tiroir.
no 3
Au fond de l'impasse, un portail Renaissance à colonnes[1]donne accès à un établissement privé, l'institution La Providence.
Au XIXe siècle, Adolphe Seyboth décrit l'immeuble auquel il donne accès comme « une de ces vieilles demeures nobiliaires, en retraite sur les rues bruyantes, et pour lesquelles les gentilshommes de jadis semblent avoir eu une prédilection particulière ». L'hôtel a longtemps été la propriété des Boecklin. Puis un théologien, un professeur de médecine, un général de division ont fait partie des locataires, mais un tailleur pour dames et un restaurant également[4].

Notes et références

  1. Maurice Moszberger (dir.), « Tiroir (impasse du) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 66-67 (ISBN 9782845741393)
  2. Rue de la famille Tanris
  3. Jadis ruelle Tanris, aujourd'hui rue Hewen, du nom d'un chanoine
  4. Adolphe Seyboth, Strasbourg historique et pittoresque depuis son origine jusqu'en 1870, L'Imprimerie alsacienne, 1894, p. 206-207)
  5. « L'alsacien a droit de rue à Strasbourg », Libération, 31 mars 1995, [lire en ligne]
  6. « Maison Spach », notice no PA00085103, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi

Bibliographie

  • Maurice Moszberger (dir.), « Tiroir (impasse du) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 66-67 (ISBN 9782845741393)
  • (de) Adolphe Seyboth, « Münstergässchen. Impasse du Tiroir », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 33-34

Articles connexes

Liens externes

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  • Portail de Strasbourg
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