Ilse Hess

Ilse Hess, née Pröhl () était l'épouse de Rudolf Hess. Après la Seconde Guerre mondiale , elle devient une auteure connue.

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Famille

Ilse Pröhl est originaire d'une famille nationaliste conservatrice. Elle est l'une des trois filles des riches médecins Friedrich Pröhl et sa femme Elsa (née Meineke). Friedrich est tué pendant le Putsch de Kapp[1]. Sa mère se remarie alors à l'artiste Carl Horn, directeur de la Kunsthalle de Brême[2].

Relation avec Rudolf Hess

Ilse rencontre Rudolf Hess en à Munich. Elle est l'une des premières femmes à étudier à l'Université de Munich[3]. En 1921, elle a rejoint le NSDAP (Parti nazi)[4], et de nouveau après l'interdiction et la nouvelle immatriculation, en 1925 (numéro de membre 25 071)[3]. Elle se sent attirée par Rudolf Hess depuis le début, mais Hess est réticent à commencer une relation. Elle introduit Hess auprès d'Adolf Hitler, qui aime à fréquenter les cercles de filles de bonnes familles. Hitler donne finalement l'impulsion au mariage, qui a eu lieu le à Munich. Hitler est aussi le parrain de leur seul enfant, Wolf Rüdiger Hess, né le . Après le départ de Rudolf Hess pour l'Écosse, Ilse Hess quitte Munich avec son fils pour la région du Hindelang[3]. Hitler lui fait alors bénéficier d'une pension de 1 500 reichsmark mensuelle[5].

Durant l'emprisonnement de son époux en Angleterre, ils échangent régulièrement des lettres, où certains effets de style sont considérés comme des codes par les Alliés[6].

Après la guerre

Le , Ilse Hess, comme toutes les femmes de criminels de guerre condamnés ou exécutés au cours de procès, est arrêtée et transférée au camp d'internement de Augsburg-Göggingen. Le , elle est libérée de nouveau et s'installe dans la région d'Allgäu, où elle ouvre une pension appelée Bergherberg en 1955[6].

Rudolf Hess est emprisonné à la prison de Berlin-Spandau, où il refuse la visite de sa femme et de son fils. En , lors d'une interview à Der Spiegel, elle avoue ne pas l'avoir revu depuis vingt-six ans. Ils se revoient, avec leur fils Wolf Hess, pour la première en 1969[6].

Ilse Hess est une nationale-socialiste convaincue. Jusqu'à sa mort, elle reste fidèle à Hitler et à ses points de vue, et elle aide l'organisation Stille Hilfe après la guerre[3]. Son livre de 1952, England – Nürnberg – Spandau. Ein Schicksal in Briefen est publié par la maison d'édition d'extrême-droite Druffel-Verlag. Elle entretient alors une correspondance avec, entre autres, Winifred Wagner, qui continue également à admirer Hitler[3] mais aussi avec la fille unique de Heinrich Himmler, Gudrun Burwitz[6].

Publications

  • (de) Ein Schicksal in Briefen, Leoni am Starnberger see, Druffel-Verlag, (plus de 40 éditions).
  • (de) Antwort aus Zelle 7, Leoni am Starnberger see, Druffel-Verlag,
  • (de) England – Nürnberg – Spandau, Leoni am Starnberger see, Druffel-Verlag,
  • (de) Gefangener des Friedens – Neue Briefe aus Spandau, Leoni am Starnberger see, Druffel-Verlag,

Références

  1. (en-US) « Hess-Pröhl, Ilse », WW2 Gravestone, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Elsa Meineke (Pröhl, Horn) », sur Rodovid (consulté le )
  3. (de) Ernst Klee, Das Kulturlexikon zum Dritten Reich : wer war was vor und nach 1945, Fischer Taschenbuch, , 648 p. (ISBN 978-3-596-17153-8, lire en ligne)
  4. (en) Heike B. Görtemaker, Eva Braun : Life With Hitler, Alfred A. Knopf, , 324 p. (ISBN 978-0-307-74260-5, lire en ligne)
  5. (de) Ernst Klee, Das Kulturlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945, Francfort-sur-le-Main, S. Fischer, , 715 p. (ISBN 978-3-10-039326-5), p. 239
  6. Tania Crasnianski, Enfants de nazis, Grasset, , 288 p. (ISBN 978-2-246-85979-6, lire en ligne)

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