Il Male

Le premier numéro d'Il Male paraît en février 1978 ; le journal de satire politique est alors publié deux fois par semaine – sa parution devient rapidement hebdomadaire – au format tabloïd[1]. Créé sur une idée du dessinateur italien Pino Zac, son premier rédacteur en chef est Tommaso Chiaretti. Anti-establishment, il se démarque des autres titres satiriques – souvent d'extrême gauche – par sa stricte neutralité politique, se moquant de tout et tout le monde, y compris lui-même ; il est ainsi considéré comme l'un des titres satiriques les plus célèbres d'après-guerre[1]^,[2]^,[3]. Le ton irrévérencieux de l'hebdomadaire et ses textes au caractère sexuel explicite, qui s'inscrivent dans le mouvement contre-culturel de 1968, le conduisent à être retiré de la circulation par la police à plusieurs reprises[1]. Le magazine est également connu pour ses fausses « unes », pastiches d'autres titres de presse[1]^,[3]. Initialement publié à 20 000 exemplaires, le journal établit ainsi son record, de 48 000 exemplaires, avec une fausse « une » de L'Unità, l'organe officiel du Parti communiste italien (PCI)[3].

Malgré sa large audience, Il Male souffre de conflits internes – la rédaction n'a jamais été réellement soudée – qui conduisent à la cessation de la publication en 1982[2].

En 1994, Vincino rassemble les anciens rédacteurs du journal pour un numéro unique sur Silvio Berlusconi, lequel remporte un grand succès.

Le 1^er octobre 2011, un mensuel indépendant nommé Il Nuovo Male est publié par Vincenzo Sparagna. Le 7 octobre, Vauro Senesi et Vincino lancent sous forme hebdomadaire Il Male di Vauro e Vincino[4]^,[5].