Ibrahim Baré Maïnassara

Le général Ibrahim Baré Maïnassara (qui signifie « le victorieux », en langue haoussa), né le à Maradi (Afrique-Occidentale française) et mort le à Niamey, est un militaire de carrière nigérien, président de la République de 1996 à 1999. Il a mené en le coup d'État de 1996 au Niger et pris la tête du Conseil de salut national, avant d'être tué dans un autre coup d'État trois ans plus tard.

Ibrahim Baré Maïnassara
Fonctions
Président de la République du Niger[N 1]

(3 ans, 2 mois et 13 jours)
Élection
Premier ministre Boukary Adji
Amadou Cissé
Ibrahim Hassane Mayaki
Prédécesseur Mahamane Ousmane
Successeur Daouda Malam Wanké
(président du Conseil de réconciliation nationale)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Maradi (Afrique-Occidentale française)
Date de décès
Lieu de décès Niamey (Niger)
Nature du décès Assassinat
Parti politique Rassemblement pour la démocratie et le progrès
Profession Militaire

Présidents de la République du Niger

Biographie

Né en 1949 à Maradi (550 km à l'est de Niamey), il fait des études primaires à Niamey, suivies d'une formation militaire à Madagascar et en France, avant de devenir en 1974, à l'âge de 25 ans, aide de camp du président Seyni Kountché, ayant participé au coup d'état qui l'a conduit au pouvoir[1].

En 1976, il est nommé commandant de la garde présidentielle. Deux ans plus tard, il prend le commandement de la compagnie parachutiste de Niamey. En 1984, il est chef du troisième bureau de l'état-major des forces armées. De 1986 à 1987, le colonel Maïnassara est attaché militaire à l'ambassade du Niger à Paris, avant de se voir confier le ministère de la Santé (1987-1990)[1],. De 1990 à 1992, il est ambassadeur en Algérie. En 1992, il revient au Niger pour devenir conseiller de défense du Premier ministre de transition Amadou Cheiffou (1991-1993). Après la première élection présidentielle démocratique, en , il est nommé chef d'état-major particulier du président Mahamane Ousmane en juin de cette même année[1],[2]. Il est marié, musulman et père de cinq enfants.

En 1994-1995, il effectue un stage au collège interarmées de défense à Paris avant d'être nommé colonel, en et, en mars de la même année, chef d'état-major de l'armée nigérienne par le premier ministre Hama Amadou, qu'il connaît bien puisque ce dernier a été le directeur de cabinet du président Kountché. Il renverse le président Mahamane Ousmane le dans un coup d'état militaire interrompant la mise en place d'une démocratie. Il organise et remporte l’élection présidentielle en , une élection qui soulève bien des interrogations sur sa régularité[3],[4],[2].

Ibrahim Baré Maïnassara est assassiné le lors d’un second coup d'État orchestré par les éléments de sa garde personnelle. Il est enterré à Douméga, village natal de son père situé à 250 km de Niamey. Une prière est dite sur sa tombe à chaque date anniversaire de sa mort (), et une demande d'enquête est réitérée, par les sympathisants et militants du parti politique qu'il a créé : le RDP (Rassemblement pour la démocratie et le progrès) Jama'a[5].

Notes et références

Notes

  1. Président du Comité de salut national du 27 janvier au .

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Thomas Sotinel, « Un putschiste en campagne au Niger », Le Monde, (lire en ligne).
  • Rédaction LM, « Paris « s'interroge » sur la régularité de l'élection présidentielle au Niger », Le Monde, (lire en ligne).
  • Collectif, Tchad, Niger, escroqueries à la démocratie, Paris, Éd. l'Harmattan, , 111 p. (ISBN 2-7384-4698-1, lire en ligne ).
  • Abdoulaye Niandou Souley, « Démocratisation et crise du modèle compétitif au Niger », dans Les figures du politique en Afrique: des pouvoirs hérités aux pouvoirs élus, Éditions Karthala, (lire en ligne), p. 413-435.
  • Souleymine Lamine, « 12 ans après, toujours pas de lumière sur l’assassinat du Président Ibrahim Baré Maïnassara », Medianiger.info, (lire en ligne).

Liens externes

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