Ibolya Virág
Ibolya Virag est une éditrice, traductrice littéraire et consultante artistique française d'origine hongroise, spécialiste des pays de l'Europe centrale et plus particulièrement de la littérature hongroise.
Pour les articles homonymes, voir Virag.
Dans le nom hongrois Virág Ibolya, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français Ibolya Virág, où le prénom précède le nom.
Éléments biographiques
Née dans la ville d'Eger en Hongrie[1], elle est diplômée en littérature et linguistique française et allemande de l'Eötvös József Kollégium (l'École normale supérieure hongroise). Elle a traduit Camus, Modiano et Yourcenar en hongrois. En 1980 elle quitte la Hongrie et s'installe à Paris.
Éditrice et traductrice littéraire
Sa première traduction (d'une nouvelle d'István Örkény) paraît dans Le Monde en 1980. Par la suite, elle multiplie les traductions d'auteurs hongrois (Ervin Lázár, Gyula Krúdy, Iván Mándy, Sándor Weöres, Péter Hajnóczy, Zsolt Csalog, Péter Esterházy, Miklós Mészöly…)[2], et débute comme éditeur chez l'Harmattan en 1982 où elle lance une collection au concept inédit, la Collection Europe centrale. Après un bref passage chez Souffles, elle travaille comme directrice littéraire chez Albin Michel entre 1989 et 1995, puis elle crée son propre label[3]. Depuis 2010, elle travaille en indépendant et collabore notamment avec les Éditions La Baconnière.
Ibolya Virág a lancé l'intérêt pour la littérature hongroise en France avec des grands auteurs classiques et contemporains jusqu'alors inédits ou tombés dans l'oubli depuis longtemps comme : Gyula Krúdy, Péter Esterházy, Dezső Kosztolányi, Sándor Márai. En 1995, elle a publié dans sa collection chez Albin Michel Les Braises de Sándor Márai (la traduction française de « A gyertyák csonkig égnek »)[4], parution qui a apporté la reconnaissance internationale à la littérature hongroise.
Dans le domaine de l'histoire on lui doit la découverte de István Bibó (Misère des petits États d'Europe de l'Est) et de Jenő Szűcs (Les trois Europes).
Elle a élaboré la conception des Belles Étrangères Hongrie en 1988, des Belles Étrangères Pologne en 1990 ainsi que celle d'une rencontre d'écrivains tchèques et slovaques, puis, en 2007, la conception du premier Festival de Littérature Hongroise[5], qui a permis la venue d'une vingtaine d'écrivains hongrois à Paris. Elle continue à organiser régulièrement des événements littéraires, participe à des présentations de livres dans des librairies ainsi qu'à des tables rondes, et donne également des conférences.
Décorations
- En 1993 elle a été nommée chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres.
- En 2003 elle a été nommée officier dans l'Ordre des Arts et des Lettres.
Notes et références
- « Rencontre avec Ibolya Virág, éditrice à Paris | Le Journal Francophone de Budapest », sur www.jfb.hu (consulté le )
- « Ibolya Virag, bibliographie de traductrice littéraire », sur litteraturehongroise.fr
- « Les Editions Ibolya Virag », sur La Croix.com,
- « La passeuse des lettres hongroises en France », sur La Croix.com,
- « FESTIVAL DE LITTÉRATURE HONGROISE les 8 et 9 décembre 2007 », sur mardishongrois.blogspot.fr
Voir aussi
Liens externes
- Rencontre avec Ibolya Virag, éditrice à Paris
- Le parcours d'Ibolya Virag sur Dialogues France-Europe centrale
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