Hypothèse CLAW
L’hypothèse CLAW (acronyme des auteurs) repose sur la constatation de boucles de rétroaction entre les écosystèmes océaniques et le climat de la Terre. Formulée en 1987 par Robert Charlson, James Lovelock, Meinrat Andreae et Stephen Warren et leur article Oceanic phytoplankton, atmospheric sulphur, cloud albedo and climate publié dans la revue Nature, l'hypothèse propose que le phytoplancton producteur de sulfure de diméthyle est responsable des variations climatiques et que ses actions conduisent à une boucle de rétroaction négative (negative feedback loop). Celle-ci est à l'origine de la stabilisation de la température de l'atmosphère terrestre.
Historique
En 1972, James Lovelock entreprend un voyage scientifique sur le navire le Shackleton ; son but est de mesurer la teneur atmosphérique en Sulfure de diméthyle (DMS)[1],[2] en des points différents du Globe.
Il conclut que les organismes marins ont un rôle de régulation dans la diffusion des DMS et publie la même année le premier article évoquant le mécanisme gaïen : « Gaia as seen through the atmosphere »[3]. Avec d'autres scientifiques — Robert Charlson, Meinrat Andrea et Stephen Warren[4] — Lovelock émet l'hypothèse « CLAW » (acronyme des noms des auteurs) qui postule que les émissions de DMS produit par le plancton marin modifient l'absorption de lumière de la planète et sont impliqués dans la régulation climatique, via un processus similaire à celui de l'albédo[2],[5].
L'hypothèse CLAW est confirmée expérimentalement par M. O. Andreae en 1978[2].
Notes et références
- Lovelock 1997
- Merzouk 2007
- Lovelock 1972.
- Charlson et al. 1987
- Pour une présentation rapide, avec schéma, de l'hypothèse CLAW voir : (en) Dr. Lucinda Spokes, « Is there evidence for this whole Earth control system? The CLAW Hypothesis », sur Environmental Science Published for Everybody Round the Earth, (consulté le ).
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « CLAW hypothesis » (voir la liste des auteurs).
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Robert J. Charlson, James E. Lovelock, Meinrat O. Andreae et Steven G. Warren, « Oceanic phytoplankton, atmospheric sulphur, cloud albedo and climate », Nature, no 326, , p. 655–661 (DOI 10.1038/326655a0).
- (en) James E. Lovelock, « Gaia as seen through the atmosphere », Atmospheric Environment, no 6, , p. 579-580.
- (en) James Lovelock, « A geophysiologist's thoughts on the natural sulphur cycle », Philosophical Transactions of the Royal Society, vol. 352, no 1350, , p. 143-147 (ISSN 1471-2970, DOI 10.1098/rstb.1997.0009).
- Anissa Merzouk, Contrôle des variations à court terme de la production biologique de diméthylsulfure (DMS) en milieu marin, Québec, Université Laval, (lire en ligne).
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