Horloge Charvet

L'horloge Charvet, également connue sous le nom d'« horloge aux Guignols », est une horloge installée depuis à Lyon, en France. Longtemps située 8 rue de la Poulaillerie, elle se trouve depuis janvier 2021 sur la façade de l’Hôtel de Gadagne qui abrite le musée d’histoire de Lyon.

Description

L'horloge Charvet, à l'origine située 8 rue de la Poulaillerie, à Lyon

Cette horloge monumentale (haute de 7 mètres et large de 2,20 mètres) est adossée dans un mur de façade sur la voie publique. C'est une horloge à automates ou jacquemarts.

Le cadran porte la marque : Charvet, le lieu : Lyon, et la date : 1852. Il pèse 100 kg. Le cadran commande le mécanisme et les automates qui restent visibles à travers une vitre. Le mécanisme comprend cinq cloches de bronze doré. Quatre cloches sont surmontées par une marionnette en bois et en cuivre rouge. Ce sont les deux lyonnaises, Guignol et Gnafron qui frappent sur la plus grosse, tandis que les deux italiennes Arlequin et Polichinelle de la commedia dell'arte font sonner les autres cloches tous les quarts d’heure. A chaque heure, une grande sonnerie est animée par le clairon du soldat Trompette. Celui-ci a été ajouté après la guerre de . Son costume a changé au gré des événements politiques[1].

L'horloge fonctionnait à partir d'un système mécanique à base de contrepoids cachés dans le coffrage. Il fallait remonter le mécanisme tous les deux jours avant qu'elle soit électrifiée en .

Histoire

Balancier et mécanisme.

En mars 1864, le sieur Charvet, horloger, rue de l'Impératrice (ancien nom de la rue du Président-Édouard-Herriot) obtient l'autorisation du préfet Vaïsse d'installer une horloge en façade, près de sa boutique sise au 8 de la rue de la Poulaillerie, dans le 2e arrondissement de Lyon.

Fondée en 1852, la maison Charvet réalise les systèmes mécaniques de grandes horloges lyonnaises, au XIXe siècle.

Les automates sont fabriqués par l'entreprise Charvet. Le cœur du mécanisme est constitué par une horloge d'édifice fabriquée dans le Haut-Jura par Bailly-Comte à Morez[2].

L’horloger est exonéré des droits de voirie pour cette installation, puisqu'il donne l'heure gratuitement aux Lyonnais depuis . Cela répondait à une mission d’intérêt général à cette époque[3].

En 1987-1988, la maison Augis qui reprend l’horlogerie Charvet fait restaurer et électrifier le mécanisme.

Ensuite, l’horlogerie est cédée à la société Fortune. En , celle-ci décide de la mettre aux enchères publiques[4]. Compte-tenu de la valeur patrimoniale de l’horloge, la ville de Lyon a pris un arrêté de conservation du domaine public. La vente aux enchères a été suspendue[5].

Au terme d’un long débat juridique, l’horloge Charvet a été acquise par la Ville de Lyon en , pour 100 000 euros[6]. Après six mois de restauration, la Ville de Lyon a décidé de déplacer, en , l’horloge sur la façade de l’Hôtel de Gadagne qui abrite le musée d’Histoire de Lyon et le musée des arts de la marionnette, situés 1 place du petit-Collège, à Lyon 5e[7]. L’installation est livrée le [8],[9],[note 1].

Bibliographie

  • Patrice Béghain, Bruno Benoît, Gérard Corneloup et Bruno Thévenon (coord.), Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Stéphane Bachès, , 1054 p. (ISBN 978-2-915266-65-8, notice BnF no FRBNF42001687), p. 645
  • Collectif et dir. Geneviève Iacono, Balades domaniales dans la ville de Lyon, Lyon, Éditions lyonnaises d’art et d’histoire, , 159 p. (ISBN 9782955943304), p. 69 et 70

Notes et références

Notes

  1. Soit un déplacement d'une orthodromie d'environ 500 mètres.

Références

  1. Association Renaissance du Vieux-Lyon, no 121, novembre 2005, lire en ligne
  2. Manufacture d’horloges Bailly-Comte
  3. Iacono 20009, p. 69.
  4. Corneloup, p. 645.
  5. Iacono 20009, p. 70.
  6. « Lyon : la restauration de l’horloge Charvet, "l’Horloge aux Guignols", commence lundi », sur lyoncapitale.fr, (consulté le )
  7. Mairie de Lyon 5ème
  8. Inauguration au musée Gadagne
  9. Clémence OUTTERYCK, « L'horloge aux Guignols a repris vie dans le Vieux Lyon et sonne pour la première fois depuis 15 ans », Le Progrès, (lire en ligne)

Voir aussi

Liens externes

  • Portail de l’horlogerie
  • Portail de la métropole de Lyon

Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.