Holger Meins
Holger Klaus Meins (né le à Hambourg, mort le à Wittlich) est membre de la première génération de la Fraction armée rouge (RAF). Il meurt des suites d'une grève de la faim durant son incarcération dans la prison de Wittlich en Rhénanie-Palatinat.
Biographie
Son père était entrepreneur. Étudiant en art cinématographique, Holger avait auparavant été artiste visuel et photographe. Il avait également refusé le service militaire. En 1969, il était membre de la Kommune I à Berlin.
Soupçonné d’avoir participé aux attentats contre des installations militaires américaines (l'« offensive de Mai »), il est arrêté le avec Andreas Baader et Jan-Carl Raspe après un échange de tirs à Francfort-sur-le-Main. Il mène plusieurs grèves de la faim pour protester contre les conditions d’incarcération. Malgré l'alimentation forcée, il décède au 58e jour de sa troisième grève de la faim le ; il pèse alors 39 kilos pour 1.89 mètre[1]. Sa mort fut la raison de la visite de Jean-Paul Sartre au pénitentiaire de Stuttgart-Stammheim.
Plus de 5 000 personnes[réf. nécessaire] assistent à ses obsèques. Parmi eux, Rudi Dutschke qui lève le poing devant la tombe sous les objectifs des caméras et déclare « Holger, le combat continue ! »
Günter von Drenkmann, président de la chambre de justice de Berlin-Ouest, est abattu en représailles le .
Un an plus tard, le Kommando Holger Meins prend l'ambassade d'Allemagne de l'Ouest à Stockholm en otage.
Le film Moïse et Aaron (1974) de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet est dédié à la mémoire de Holger Meins.
En 2002, un documentaire sur lui, "Starbuck - Holger Meins" de Gerd Conradt, est apparu. Un documentaire antérieur (1976)[2], de Renate Sami déjà existait.
Courts métrages
auxquels Meins participait, ou qu'il a produits:
- Subjektitüde, 1966
- Klammer auf, Klammer zu, 1966
- Riffi, 1966
- Anfangszeiten, 1966
- Silvo, 1967
- Die Worte des Vorsitzenden, 1967
- Oskar Langenfeld, 1967, régie: Holger Meins
- Farbtest – Rote Fahne, 1968
- Wie baue ich einen Molotow-Cocktail? 1968, régie: Holger Meins
Notes et références
- Pieter Bakker Schut, Stammheim. Der Prozeß gegen die Rote Armee Fraktion, Kiel/Bonn, 1986/1997, p.119.
- "Es stirbt allerdings ein jeder, fragt sich nur wie und wie Du gelebt hast (Holger Meins)."
Liens externes
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