Hip-hop underground

Le hip-hop underground, underground hip-hop ou hip-hop indépendant, est un terme générique désignant la musique hip-hop publiée en dehors du système commercial[1]. Le terme est typiquement associé aux musiciens indépendants ou signés à des labels indépendants. Le hip-hop underground est souvent caractérisé par des paroles conscientes, positives, ou anti-commerciales[2]. Cependant, il ne s'associe à aucun thème universel.

Underground hip-hop
Origines stylistiques Hip-hop, rock indépendant, hip-hop alternatif, rock alternatif, musique alternative
Origines culturelles Années 1990 ; États-Unis, Royaume-Uni
Instruments typiques Chant, échantillonneur

« L'underground » désigne également la communauté des musiciens, fans ou autres, associés à la musique non commerciale ou indépendante. Les scènes musicales associées au hip-hop underground sont le hip-hop alternatif et l'horrorcore. Certains musiciens désormais considérés « underground », ne l'ont pas toujours été, ou ont parfois abandonné les classements du magazine Billboard[3].

Caractéristiques

Aesop Rock, au Irving Plaza NYC, en 2007.

Le hip-hop underground compense de nombreux styles musicaux associés aux thèmes politiques et conscients. De nombreux musiciens sont décrits par l'ouvrage How to Rap (en) comme à la fois underground et politiquement ou socialement impliqués, comme[4] Little Brother, Lowkey (en)[5], Brother Ali[5], Mr. Lif[6], Murs[6], Immortal Technique, Diabolic[6], Binary Star[7], People Under the Stairs[8], Lifesavas (en)[3],[9], et Zion I[10].

Les groupes underground bien accueillis par la presse spécialisée et auteurs d'albums à succès incluent Jurassic 5[11], Aesop Rock[11], Ugly Duckling[12], Little Brother[5], Brother Ali[5], El Da Sensei (en)[13], Dilated Peoples[14], Non Phixion[15], Freestyle Fellowship[7], Binary Star[7], Planet Asia[16], People Under the Stairs[8], Cannibal Ox[3],[8], et Zion I[10].

Les paroles de musiciens et groupes underground sont qualifiées par la presse spécialisée comme « intelligentes », « profondes » ou « complexes » ; des musiciens et groupes comme Astronautalis, Akir (en)[12], Ugly Duckling[12], Brother Ali[5], Cage[17], Immortal Technique, El Da Sensei[13], R.A. the Rugged Man, Lowkey[13],[14], Mr. Lif[6], Murs[6], Binary Star[7], Planet Asia[16], Lifesavas[9], Sage Francis[3], Zion I[10], Yasiin Bey, Thomas J (en), MF Doom, Yak Ballz, Eyedea & Abilities, Aesop Rock et Tajai Massey. Certains musiciens underground composent à la mémoire d'éléments fondamentaux ou des piliers de la culture hip-hop, comme People Under the Stairs, Apathy, et Blacastan dont la musique « rappelle l'âge d'or du hip-hop[8]. »

Histoire

Pendant les premières années du hip-hop, la vaste majorité du genre est underground, par définition. Tandis que Sugarhill Gang se popularise en 1979, la majeure partie des musiciens ne se populariseront, quant à eux, pas avant le milieu des années 1980. Le premier album des Ultramagnetic MCs, Critical Beatdown, est considéré comme l'un des premiers exemples représentant le « hip-hop underground »[18]. L'album est décrit comme la caractéristique de ce qui émergera par la suite sous le terme de « hip-hop underground ». Le rappeur underground Kool Keith, originaire de New York, est notamment bien accueilli pour son album Dr. Octagonecologyst, classé « pendant un moment » dans la catégorie de hip-hop indépendant[19].

Dans les années 2000, l'album Masters of the Universe du groupe Binary Star est décrit comme « forme alternative rafraîchissante originaire du rap mainstream[20]. » Tech N9ne et Strange Music obtiennent le succès grâce à l'album All 6's and 7's[21].

Notes et références

  1. (en) « Hip Hop Industry History », sur stinkzone.com, (consulté le ).
  2. (en) Cheryl L. Keyes, Rap Music and Street Consciousness, University of Illinois Press, , 336 p. (ISBN 0-252-07201-4).
  3. Edwards 2009, p. 342
  4. Edwards 2009.
  5. (en) Edwards 2009, p. 317.
  6. (en) Edwards 2009, p. 325.
  7. (en) Edwards 2009, p. 326.
  8. (en) Edwards 2009, p. 332.
  9. (en) Edwards 2009, p. 333.
  10. (en) Edwards 2009, p. 334.
  11. (en) Edwards 2009, p. 315.
  12. (en) Edwards 2009, p. 316.
  13. (en) Edwards 2009, p. 321.
  14. (en) Edwards 2009, p. 322.
  15. (en) Edwards 2009, p. 323.
  16. (en) Edwards 2009, p. 327.
  17. (en) Edwards 2009, p. 318.
  18. (en) Price, E Hip hop culture, ABC-CLIO, 2006. p. 295.
  19. (en) Steve Huey, « Review of Dr. Octagonecologyst », sur AllMusic (consulté le ).
  20. (en) « Masters of the Universe - Binary Star - Songs, Reviews, Credits, Awards », sur AllMusic (consulté le ).
  21. (en) « Tech N9ne's 'All 6's and 7's' debuts No. 4 on Billboard 200 », sur The Boombox, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) C rispin Sartwell, Act Like You Know : African-American Autobiography and White Identity, University of Chicago, University Of Chicago Press, , 212 p. (ISBN 978-0-226-73527-6, lire en ligne), « Rap Music and the Uses Of Stereotype ».
  • (en) Paul Edwards, How to Rap (en) : the Art & Science of the Hip-Hop MC, Chicago Review Press,

Liens externes

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