Herman Hollerith

Herman Hollerith, né le à Buffalo et mort le à Washington[1], est un ingénieur américain inventeur de la mécanographie.

Herman Hollerith
portrait fait vers 1888 (à ses 28 ans) à Washington.
Naissance
à Buffalo (États-Unis)
Décès
Washington (États-Unis)
Nationalité américain
Domaines Ingénierie, statistique
Institutions Bureau américain des brevets
Diplôme université Columbia
Renommé pour création de la machine à statistiques à cartes perforées
Distinctions médaille Elliott Cresson (en) (1890)

Biographie

Il naît à Buffalo (États-Unis) de parents originaires du Palatinat rhénan en Allemagne qui se réfugient aux États-Unis à la suite de la révolution allemande de 1848.

Études

En 1879, il décroche son diplôme d’ingénieur de l’École des mines à l’université Columbia. Un de ses professeurs le recrute comme statisticien au Bureau du recensement des États-Unis (U.S. Census) à Washington. Il travaille au dépouillement du recensement de 1880 (durée : neuf ans) puis au Bureau américain des brevets. Après ses inventions, il est nommé docteur de l'université Columbia.

Vers la machine mécanographique

Carte Hollerith.

La fin du XIXe siècle connaît le passage « de la mécanique, trop lente et astreignante, à l'électromécanique »[2]. En réponse à un concours lancé par le Bureau américain du recensement, Hermann Hollerith construit une machine à statistiques à cartes perforées qui exploite des cartes (12×cm.) regroupant les 210 cases nécessaires pour recevoir toutes les informations requises. Il dépose la demande de brevet correspondante le [3]. Grâce à cette machine, le recensement (auparavant manuel) de 1890 est traité en six ans « seulement ».

Par la suite, il s'inspire d'une idée de son collègue John Shaw Billings (en), directeur des statistiques de santé, qui lui suggère d'utiliser un métier à tisser Jacquard pour mécaniser la lecture des fiches de recensement et accélérer le traitement.

Hollerith quitte l'administration et fonde en 1896 la Tabulating Machine Co. qui a pour directeur en 1914 Thomas J. Watson et devient plus tard en 1917 l'International Business Machines Corporation plus connue sous le nom « IBM »[3].

Société Dehomag, prestataire de service des nazis

La société allemande Dehomag (acronyme de « Deutsche Hollerith Maschinen Gesellschaft »), alors qu'elle est filiale du groupe IBM, va, dès sa création en 1934, contribuer par la fourniture de ses machines à la gestion administrative du régime nazi et y contribuer, en améliorant la détention et la gestion des fichiers individuels, à faciliter la logistique de la « Solution finale »[4],[5],[6].

Notes et références

  1. (en) Herman Hollerith, sur le site history.mcs.
  2. Brève histoire de l'électronique, Henri Lilen, Vuibert, 2004.
  3. L'invention de la mécanographie.
  4. (en) « IBM and the holocaust », sur le site IBMandtheholocaust, consulté le .
  5. (en) Saul Friedlander, « Was IBM good for the Jews? », Los Angeles Times du dimanche, .
  6. « Watson, un criminel en col blanc », sur le site lexpress.fr du .

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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