Herbert Lange

Herbert Lange est un citoyen allemand, officier SS[alpha 1] et membre du parti nazi, né le à Menzlin (province de Poméranie) et tué le à Bernau bei Berlin. Il a notamment fait partie des Einsatzgruppen[alpha 2] et du personnel des camps d'extermination nazis.

Biographie

Lange fait des études de droit puis entre au parti nazi en 1932 ; il intègre la SA, puis la SS quelques mois plus tard. En 1935, il accède au grade de sous-commissaire de police ; en 1938, il est promu au grade de SS-Untersturmführer[alpha 3]. En , il intègre le Einsatzgruppe B sous les ordres de Erich Naumann ; dans ce cadre est constitué un Sonderkommando chargé par le gauleiter Arthur Greiser de créer un camp de concentration à Poznań (anciennement Posen). Il dirige ce camp pendant une courte période.

Deux mois plus tard, en , le RSHA affecte Lange à des missions d’euthanasie[1] : en effet, peu après la fin de l’invasion de la Pologne, l'administration nazie a décidé de faire le recensement de tous les asiles d'aliénés. On établit des listes de malades à éliminer et sur cette base le Sonderkommando « SS Herbert Lange », unité motorisée de quatre-vingt hommes, inspecte de nombreux établissements médicaux polonais pour y rafler malades mentaux et handicapés et ensuite les assassiner dans des camions à gaz. Son commando SS fait beaucoup d'autres victimes parmi l'élite polonaise et les Juifs[2],[alpha 4].

En , il part pour le village de Chelmno dans le Warthegau pour aménager, dans un château abandonné et des bâtiments confisqués, le premier centre d'extermination. Il en prend le commandement.

En 1942, il retourne à Berlin au RSHA en tant que membre du Kriminalrat (en français : « conseil criminel ») sous les ordres de Arthur Nebe.

En 1944, il contribue à la capture des responsables de l'attentat du contre Hitler.

Il meurt le 20 avril 1945 au combat pendant la bataille de Berlin.

Notes et références

Notes

  1. Il a atteint le grade de SS-Sturmbannführer (équivalent en France de commandant) ; il s'agit ici d’un grade de police car il n'appartenait pas à des unités militaires.
  2. Unités mobiles d’extermination à l'œuvre dans l'Est de l'Europe.
  3. Équivalent en France de sous-lieutenant.
  4. D'après des sources polonaises[réf. nécessaire], le nombre total des victimes s'élève entre cinq et six mille

Références

  1. Husson, p. 175.
  2. Husson, p. 185.

Annexes

Bibliographie

  • Édouard Husson (préf. Ian Kershaw, postface Jean-Paul Bled), Heydrich et la solution finale, Paris, Perrin, coll. « Tempus, » (no 422), , 751 p. (ISBN 978-2-262-02719-3, OCLC 880822191).
  • Eugen Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Ruckerl (trad. Henry Rollet), Les chambres à gaz, secret d'État, Paris, Éd. de Minuit, coll. « Arguments » (no 86), (réimpr. 1986), 299 p. (ISBN 978-2-7073-0691-3, OCLC 493457145, présentation en ligne)

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Articles connexes

Liens externes

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