Henry Gutton

Henry Gutton est un architecte de l'École de Nancy, né à Nancy le et mort à Montmorency le [1],[2].

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Ne doit pas être confondu avec Henri Gutton.

Le Grand Bazar de la rue de Rennes (Magasins Réunis), Paris, construit par Henry Gutton entre 1906 et 1907 (détruit).

Biographie

Il est souvent confondu avec Henri Gutton, son oncle. Diplômé de l'École Nationale des Beaux-Arts, sa carrière commence au cabinet de Victor Laloux où il se forme. Talentueux, il obtient une médaille d'or à l'exposition universelle de 1900.

Il travaille ensuite à Nancy entre 1901 et 1905, où il collabore avec Émile André et son oncle au projet du parc de Saurupt mais se brouille avec ce dernier qui prend sa relève sur la construction de la Villa Fournier-Defaut. Il crée ensuite quelques pièces de mobiliers de style Art nouveau.

À partir de 1905, Eugène Corbin lui confiera la construction et l'aménagement des Magasins Réunis à Paris, dont le siège social était situé rue de Turenne.

Mais c'est surtout le Grand bazar de la rue de Rennes, à Paris, qui deviendra son chef-d'œuvre.

Ce bâtiment à structure métallique construit entre 1906 et 1907 était le plus important édifice dans le style de l'École de Nancy présent dans la capitale et constituait en quelque sorte son manifeste.

En 1901 il épousa Christine Amélia Hoësli, née en 1877[3]. Brodeuse recherchée et un modèle prisé, posant pour différents artistes, Amélia inspire en particulier le sculpteur Raoul Verlet, membre de l'Institut (1857-1923), pour son monument à Guy de Maupassant installé dans le Parc Monceau à Paris en 1897, à l'initiative de la Société des gens de lettres. Au pied du buste de l'écrivain, il la représente allongée en grandeur nature, dans une pose alanguie. Proche de Victor Prouvé, lui-même issu d'un milieu de dessinateur en broderie, celui-ci réalisa son portrait[4] où elle brode en soie une robe d'enfant composée par le maître, dont les souples tiges de liserons sauvages enthousiasment un critique de l'époque qui loue : "Un modèle de goût et de grâce vraiment touchante... Les fleurs délicates de la nature se jouant avec légèreté, en capricieux méandres". Posant pour différents artistes, Amélia inspire en particulier le sculpteur Raoul Verlet, membre de l'Institut (1857-1923), pour son monument à Guy de Maupassant installé dans le Parc Monceau à Paris en 1897, à l'initiative de la Société des gens de lettres. Au pied du buste de l'écrivain, il la représente allongée en grandeur nature, dans une pose alanguie[5].

Il devient après la guerre administrateur des Magasins réunis et réalise des cités-jardins et des projets d'urbanisation avec son fils André.

Artiste polyvalent, il dessine également du mobilier s'inspirant des formes du XVIIIe siècle auxquelles s'ajoutent les influences régionales nancéiennes.

Bibliographie

Revue la Lorraine, n° 5 du .;

Paris et ses jardins, grandes et petites histoires de Paris, par Stéphane Bern. Montadori France.

Notes et références

  1. Relevé généalogique sur Filae
  2. Architecture moderne en province, éditions Parenthèses, 1989
  3. « La Lorraine », Revue n°5,
  4. Etude de femme les yeux fermés, pastel. Paris, Petit Palais
  5. Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ,

Voir aussi

Articles connexes

> Art nouveau à Nancy

> autres liens

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