Henri Clément Alexandre de Roig-Bourdeville
Henri de Roig-Bourdeville (Paris 1862 - Bergerac 1942) est un officier supérieur de l'armée française, ayant notamment en juin1916, succédé au général Charles Mangin en tant que commandant de la 5e division d'infanterie[1].
Henri Clément Alexandre de Roig-Bourdeville | ||
![]() Portrait du colonel Henri Clément Alexandre Roig-Bourdeville, Le Quesnoy (Somme), novembre-décembre 1914. | ||
Naissance | 17/06/1862 à Paris |
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Décès | 24/12/1942 à Bergerac |
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Grade | Général de division | |
Commandement | 308e régiment d'infanterie 140e brigade d'infanterie 5e division d'infanterie 24e division d'infanterie |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
Carrière militaire
Jeunesse et début de carrière
Henri de Roig-Bourdeville commence sa carrière militaire à 18 ans le 21/10/1880, en s'engageant pour 5 ans à la mairie du 18e arrondissement de Paris comme simple soldat au 3e régiment de zouaves. Il y est nommé caporal le 01/07/1881, sergent-fourrier le 03/02/1882, sergent le 11/10/1882 - campagnes : Afrique (1880-1881) ; Corps expéditionnaire de Tunisie (1881-1882) ; Afrique (1882-1884)[2].
Admis en tant qu'élève officier à l'Ecole militaire d'infanterie à compter du 20/04/1884 avec comme rang de sortie 361 sur 499, il est affecté au grade de sous-lieutenant au 63e régiment d'infanterie le 21/03/1885, puis au même grade au 10e bataillon de chasseurs à pied le 08/11/1887. Il passe ensuite au 4e bataillon de chasseurs annamites le 07/09/1888 où il est promu au grade de lieutenant le 07/03/1889, puis est affecté au 4e régiment de tirailleurs Tonkinois le 14/02/1888 - campagnes : Annam et Tonkin (1888-1890). Le 12/07/1890, il est affecté au 88e régiment d'infanterie où il est promu au grade de lieutenant en premier le 01/10/1891 et suit les cours de l'Ecole régionale de tir du camp de Ruchard (- ) avec comme rang de sortie 4e sur 55[2].
Promu au grade de capitaine et affecté au 20e régiment d'infanterie le 11/07/1895, il est détaché à la commission pratique d'étude de tirs d'artillerie de Poitiers le 04/05/1904. Passé au même grade au 57e régiment d'infanterie le 01/08/1904, il est maintenu détaché à la commission d'expérience de Poitiers [3].
Nommé au grade de chef de bataillon il est tout d'abord affecté au 6e régiment d'infanterie le 26/09/1906, puis le 22/12/1906 au 4e régiment de zouaves enfin au 125e RI (maintenu au cours de Poitiers)[4],[5]. Le 23/06/1907, il passe au 34e régiment d'infanterie comme cadre complémentaire[6], affecté au 3e bataillon du même régiment le 24/04/1908[7].
Henri de Roig-Bourdeville est enfin promu au grade de lieutenant-colonel et affecté au 108e régiment d'infanterie le 24/03/1912. Il y demeure jusqu'à la mobilisation[8].
Première guerre mondiale
En le lieutenant-colonel Henri de Roig-Bourdeville prend le commandement du 308e régiment d'infanterie, unité formée à partir des bataillons de réserve du 108e RI (deux bataillons à quatre compagnies), engagée au sein de la 62e Division d'infanterie dont elle suit le mouvement participant successivement à la défense de Paris, la Bataille de la Marne, et enfin la Bataille de l'Aisne[9].
Le 28/12/1914, il est nommé au grade de colonel et affecté au commandement de la 140e brigade d'infanterie, composée des 237e, 279e et 360e régiments d'infanterie (70e Division d'infanterie) qui est engagée en 1915 dans les Batailles d'Artois (mai-juin) (automne), puis au premier semestre 1916 dans la Bataille de Verdun [10],[11],[9].
Le 04/06/1916 il est nommé général de brigade à titre temporaire, et prend le commandement de la 5e division d'infanterie en remplacement du général Mangin[12]. Sous son commandement la 5e DI est engagée aux Eparges (1916) ; au Chemin des Dames (1917) ; Bataille de la Marne ou Bataille du Soissonnais (1918) ; Offensive des Cent-Jours (Bataille de la ligne Hindenburg, Bataille de Roulers, Bataille de la Lys et de l'Escaut (1918)[13].
Il est cité à l'ordre de l'armée dans ces fonctions ()[14].
Après-guerre
Conservant tout d'abord le commandement par intérim de la 5e division d'infanterie (Rouen), il prend à compter du 01/06/1920, le commandement par intérim de la 24e division d'infanterie (Périgueux). Henri de Roig-Bourdeville est enfin nommé au grade de général de division le 21/03/1922 et placé dans la 2e section (réserve) du cadre de l'état-major de l'armée à compter du 17/06/1924[15]
Vie familiale
Henri Clément Alexandre de Roig-Bourdeville est né à Paris le au 57 quai de Seine (19e arrondissement), domicile de ses parents Joseph de Roig-Bourdeville, caissier de profession, et Marie-Louise Becker[2]. Son père, issu d'une famille de notables Catalans originaires de la région de Perpignan, est le frère de Jean de Roig-Bourdeville, capitaine au 1er régiment de zouaves et officier dans l'Ordre de la Légion d'honneur[16].
Le lieutenant de Roig-Bourdeville se marie à Saint-Martin-de-la-Caussade (Gironde) le 07/10/1894 avec Marguerite Henriette Borie[2]. le couple donnant naissance à trois enfants, tout d'abord Pierre-Henri né à Toulouse en 1901, puis Marie Louise Armande née à Marmande en 1904, et enfin Geneviève née à Poitiers en 1906. Il décède à Bergerac (Dordogne) le 24/12/1942[17].
Annexes
Distinctions honorifiques
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- Médaille coloniale "Tunisie"
- Médaille militaire (1915)
- Croix de Guerre 1914-1918 (France)
- Chevalier (1897) ; officier (1915) puis commandeur dans l'Ordre national de la légion d'honneur (1920)[2]
Bibliographie
- Anonyme, La grande guerre 1914-918. Historique du 308e régiment d'infanterie. Bergerac, Imp. Générale du Sud-Ouest (J.Castanet), 1920. pp. 3-11.
- Louis Lecoc, Pages héroïques de la 5e Division d'infanterie. Paris, S.T.D.I.S ed., 1918, pp. 79-128
- Henri Dutheil, De Sauret la honte à Mangin le boucher. Nouvelle librairie nationale, 1923, pp. 322-326.
Notes et références
- Henri Dutheil, De Sauret la honte à Mangin le boucher., Paris, Nouvelle librairie nationale, , pp. 322-326.
- Archives nationales, « Base Léonore N° de Notice : c-123250 », sur https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr
- Bibliothèque nationale de France, « Journal officiel de la République française », sur https://gallica.bnf.fr
- Bibliothèque nationale de France, « Journal officiel de la République française, 28/09/1905, p. 5768 », sur https://gallica.bnf.fr
- Bibliothèque nationale de France, « Journal officiel de la République française, 25/12/1906, p. 8560 », sur https://gallica.bnf.fr
- Bibliothèque nationale de France, « Journal officiel de la République française, 25/06/1907, p.4414 », sur https://gallica.bnf.fr
- Bibliothèque nationale de France, « Journal officiel de la République française, 26/04/1908, p. 2954 », sur https://gallica.bnf.fr
- Bibliothèque nationale de France, « Journal officiel de la République », sur https://gallica.bnf.fr
- Anonyme, La grande guerre 1914-918. Historique du 308e régiment d'infanterie., Bergerac, Imp. Générale du Sud-Ouest (J.Castanet), (lire en ligne), pp. 3-11
- Bibliothèque nationale de France, « Journal officiel de la République française, 29/12/1914, p. 9947 », sur https://gallica.bnf.fr
- Service Historique de la Défense, « J.M.O. 140e brigade d'infanterie 26 N 533/4 », sur https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
- Bibliothèque nationale de France, « Journal officiel de la République française, 07/06/1916, p. 5001 », sur https://gallica.bnf.fr
- Louis Lecoc, Pages héroïques de la 5e Division d'infanterie., Paris, S.T.D.I.S ed., (lire en ligne), pp. 79-128
- Bibliothèque nationale de France, « Journal Officiel de la République française, 14/09/1919, p. 6155 », sur https://gallica.bnf.fr
- Bibliothèque nationale de France, « Journal officiel de la République française, 18/06/1924, p. 5467 », sur https://gallica.bnf.fr
- Archives nationales de France, « Base Léonore N° de Notice : L2370051 », sur https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr
- Philippe Lazerme de Règnes, Noblesa catalana : P-X, P. Lazerme de Règnes, , pp.167-169
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