Hazaras
Les Hazaras, Hazâras ou Hézâreh (persan هزاره, hazara آزره) sont un peuple d'Afghanistan (ils résident principalement dans le Hazaradjat) aux origines controversées.
Afghanistan | 13 500 000 (2015)[1] |
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Iran | 1 500 000 (2015) |
Pakistan | environ 1 020 000 |
Population totale | entre 9 et 16 millions |
Langues | Persan (dialecte dari ou hazara) |
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Religions | Islam chiite duodécimain (95 %) |
Ethnies liées | Autres peuples iraniens, peuples turco-mongols |
Ils vivent principalement dans le centre de l'Afghanistan, au Pakistan, en Iran et au Tadjikistan puis dans une moindre mesure dans une petite partie du Turkménistan. Ils parlent le persan.
Des origines obscures
On se perd en conjectures sur les origines de la population hazâra[2], origines qui n'ont pas été entièrement reconstituées. L'hypothèse suivant laquelle ils seraient les descendants de soldats de Gengis Khan, généralement admise en raison de l'utilisation de quelques mots mongols dans leur vocabulaire, est séduisante, mais, dès 1962, Franz Schurmann (en) la mettait sérieusement en doute[3]. Des études linguistiques et ethnologiques récentes ont confirmé que Schurmann était dans le vrai[4],[5]. « Mentionnés pour la première fois en 1417, les Hazâras faisaient vraisemblablement partie de groupes mongols nomadisant à l'est de l'Altaï, qui se sont mis en mouvement vers l'ouest. Ils ne sont probablement pas venus avec les troupes conquérantes de Gengis Khan ou de ses successeurs du XIIIe siècle, contrairement à ce que l'étymologie « militaire » de leur nom pourrait laisser supposer »[6].
Une troisième théorie, la plus acceptée au plan académique, soutient que les Hazaras sont un groupe hétérogène. Ce n'est pas tout à fait incompatible avec la descente des forces mongoles militaires. Ainsi, les Mongols Nikoudari se sont installés en Perse orientale et mélangés avec les populations indigènes, puis une seconde vague composée principalement de Mongols Chagatai, provenant de l'Asie centrale, a été suivie par d'autres turco-mongoles, associées aux Ilkhanides (chassés de Perse) et aux Timourides, qui se sont tous installés dans le Hazarajat et mélangés avec la population persanophone locale, formant alors un groupe distinct[réf. nécessaire].
Langue
Les Hazaras parlent le hazâragi, un dialecte persan avec quelques mots d'origine turque[7]. « Des données phonétiques, morphologiques et sémantiques attestent que le parler adopté par les Hazâras provient soit de Ghor, soit de régions adjacentes où était parlé le persan/dari[8]. »
Les Hazâras représentent environ 30 % de la population afghane. Suivant certaines sources, ils formeraient plus d'un tiers de la population de Kaboul[9],[10]. Ils occupent principalement le centre de l'Afghanistan, dans les hautes vallées dominées par les sommets de l'Hindou Kouch, mais on dénombre six groupes autour de ce noyau central, répartis dans les zones ou districts suivants : Koh-e Bâbâ, Cheikh Ali (entre Bâmiyân et Doāb), Badakhchan, Aimak, Taïmanis et Berberis (au sud-est de Mechhed).
Ils sont presque tous chiites duodécimains, à l'exception d'un petit groupe à l'ouest de Dochi qui se rattache à l'ismaélisme, et de quelques populations sunnites.
La principale ville du Hazaradjat est Bâmiyân, siège du gouvernorat de la province du même nom. Bâmiyân est célèbre pour les bouddhas géants creusés dans la falaise, qui ont été détruits par les talibans en 2001.
Distribution géographique
Diaspora
Selon l'anthropologue Alessandro Monsutti, la migration serait le mode de vie traditionnel du peuple Hazara, à en juger par des migrations saisonnières et historiques qui n'ont jamais cessé et ne semblent pas être dictées uniquement par des situations d'urgence telles que la guerre[11].
Outre les principales populations de Hazaras à Quetta (Pakistan), où beaucoup ont atteint des positions socialement élevées, en Iran, il existe des communautés en Australie, Nouvelle-Zélande, au Canada, aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans les pays d'Europe du Nord tels la Suède et le Danemark. L'Australie compte de nombreux étudiants, aux côtés d'une population d'origine afghane qui y a migré soit sous un statut de réfugié, soit grâce à des visas de travail.
Hazaras au Pakistan
Initialement, les Hazaras qui exerçaient des travaux saisonniers subalternes en Inde, se rendaient au Pakistan pendant les mois d'hiver pour travailler dans les mines de charbon, la construction de routes lors de l'expansion britannique dans le Sind, le Baloutchistan et à la Frontière du Nord-Ouest. La première trace des Hazaras dans les limites du Pakistan actuel remonte à 1835, dans une compagnie de sapeurs ayant participé à la guerre anglo-afghane. On en retrouve d'autres dans des fermes agricoles du Sind et lors de la construction du barrage de Soukkour. Par la suite, une partie d'entre eux s'est installée définitivement dans le pays. Au Pakistan, la plupart des Hazaras vivent dans et autour de Quetta, la capitale de la province de Baloutchistan, ainsi qu'à Karachi, Hyderabad et Sanghar. Ils forment une communauté assez prospère ayant contribué au commerce local, occupé des postes élevés au sein du gouvernement du Baloutchistan, ainsi qu'au sein du gouvernement fédéral. Ils sont également représentés dans les services de police locaux. Cependant, des cas récurrents de discriminations et de violence sectaire perpétrées contre eux ont été rapportés[12],[13]. 600 membres de la communauté pakistanaise auraient été tués entre 1999 et 2011, selon des responsables locaux Hazara[14].
Haider Ali Karmal Jaghori, un penseur politique hazara au Pakistan a fortement contribué à l'étude de l'histoire politique du peuple hazara dans ce pays. Le Hazara le plus notable au Pakistan a été le général Muhammad Musa, qui a servi comme commandant en chef de l'armée pakistanaise de 1958 à 1966. Un autre Hazara notable, Hussain Ali Yousafi, était le président du Parti démocratique Hazara[15].
Une économie de subsistance
Dans les hautes vallées du Hazâradjat, les terres arables sont rares, les pâturages médiocres, et les hivers rigoureux sont interminables. Les rendements de blé de printemps, récolté fin août début septembre sont très faibles, de l'ordre de 3,5 quintaux à l'hectare. Dans les terres les plus hautes, on sème plutôt de l'orge. Les paysans hazâras élèvent surtout des moutons et des chèvres, qui sont conduits à la belle saison dans des pâturages d'altitude.
Les productions agricoles sont transformées et consommées sur place. L'équilibre alimentaire est fragile dans ces régions enneigées six mois par an : « Les paysans ont peu de réserves monétaires pour acheter du blé en cas de disette ou au moment de la soudure. Le Hazâradjat est en état de sous alimentation chronique. La solution est l'émigration temporaire »[9].
La laine des moutons est filée à la main par les femmes, qui confectionnent des vêtements d'hiver, des tapisseries de laine, ainsi que des étoffes épaisses pour couvrir le sol (qui se vendaient en abondance à Kaboul). Les femmes sont également d'habiles brodeuses (plastrons pour les robes, bourses et pochettes, ceintures, napperons, sacs, etc.) Les artisans hazâras excellent dans la fabrication de bijoux (colliers, parures, bracelets, amulettes)[16].
Discrimination
Les Hazâras n'apparaissent vraiment dans l'histoire qu'au XIXe siècle quand des témoins occidentaux rapportent qu'ils sont méprisés et parfois réduits en esclavage par d'autres ethnies[citation nécessaire]. Un chef ouzbek, Mourad Beg, se livre ainsi, au vu et au su de tous, au trafic d'esclaves hazâras pour se procurer des armes[17]. Vers 1839, Alexander Burnes signale que les Hazaras pratiquent le troc avec les Ouzbeks, échangeant parfois leurs enfants contre des vêtements ou d'autres marchandises de première nécessité[18]. À la fin du XIXe siècle, le médecin anglais de l'émir Abdur Rahman Khan (qui gouverne l'Afghanistan de 1880 à 1901) rapporte qu'à Kaboul un esclave mâle hazara se vendait une couronne (one crown), une femme 15 shillings[19]...
Mal aimés, les Hazâras l'étaient à cause de leur attachement au chiisme dans un environnement très majoritairement sunnite (et l'on retrouvera cette animosité plus tard, entre 1998 et 2001, lorsque les Taliban prendront le contrôle du Hazârajat, ou Hazaradjat). Ils étaient aussi méprisés par les autres ethnies en raison de leur extrême pauvreté qui les contraignait à l'exil et à accepter les tâches les plus humbles et les plus pénibles.
La situation de sujétion dans laquelle se trouvaient les Hazâras les poussa à se révolter en 1888 contre la tutelle qu'entendait leur imposer Abdur Rahman. L'« émir de fer » obtint sans difficulté des oulémas sunnites une fatoua déclarant les Hazâras « chiites infidèles »[20]... La répression ordonnée par l'émir en 1891-1893 fut terrible, mais devant la résistance qu'on lui opposait, il finit par accepter de négocier, mais en position de force : « Des édits ou firmans interdirent aux Hazâras l'élevage des chevaux et livrèrent une grande partie de leurs pâturages aux nomades pachtounes, les « Koutchis ». Ceux-ci reçurent en dotation de vastes espaces de parcours et finirent même par s'approprier des terres arables soit en les transformant en pâturages, soit en y faisant travailler pour leur compte les paysans »[21]. Cette situation renforça encore l'état de sujétion dans lequel allaient demeurer ces populations, qu'elles vécussent dans le Hazâradjat ou dans d'autres régions d'Afghanistan en dépit de la suppression officielle de l'esclavage dans le royaume en 1895.
L'exode vers les villes s'accentua encore à partir des années 1930. Les Hazâras y exerceront les métiers les plus pénibles. À Kaboul notamment, ils assureront encore longtemps le ramassage des ordures ménagères, le transport de marchandises sur les charrettes à bras appelées « karachis », deviendront hommes de peine, les plus chanceux exerçant de petits métiers ou se louant comme domestiques. On estimait, dans les années 1990, que les Hazâras représentaient près du tiers de la population de Kaboul.
Le droit à l'éducation ne leur fut réellement ouvert, avec parcimonie, qu'à partir des années 1950 ou 1960, leur permettant d'accéder à certaines professions libérales et à des postes dans la fonction publique. Il fallut toutefois attendre 1978 et le régime communiste pour qu'un Hazâra, Sultan Ali Kechtmand, fasse partie d'un gouvernement [22].
Bien que la constitution afghane de 2004 garantisse l'égalité des droits pour tous ses citoyens, dans la réalité les Hazaras sont encore discriminés dans la société et la fonction publique. Peu de personnalités Hazaras sont présentes aux postes importants.
Les Hazaras sont victimes de diverses attaques terroristes, commis par des groupes armés notamment Daëch et les talibans[23]. Facilement reconnaissables par leur visage asiatique, ils font souvent l'objet d’enlèvements durant leur trajets entre les grandes villes. En mai 2020, une maternité gérée par MSF à Dacht-Barchi (un quartier majoritairement Hazara) a été la cible d'une attaque de Daëch durant laquelle 24 personnes ont perdu la vie dont 15 femmes, cinq nouveau-nés et deux enfants[24].
Histoire récente
La résistance contre le pouvoir communiste et les Soviétiques s'est organisée assez rapidement. Ses différentes tendances (dont certaines étaient proches de l'Iran de l'ayatollah Khomeini) ont finalement été fédérées en 1989 au sein du Hezb-e Ouahdat (« le parti de l'unité ») dont le chef, Abdul Ali Mazârî, allait ensuite s'opposer aux talibans. Capturé en 1995 par les talibans, il trouva la mort dans des circonstances obscures, durant son transfert en hélicoptère de Kaboul vers Ghazni. Selon les talibans, il aurait tenté de s'évader. Il fait en réalité peu de doute qu'il a été assassiné avec certains de ses adjoints après avoir été torturé. Ses obsèques à Mazâr-e Charîf ont donné lieu à des manifestations gigantesques. Révéré comme un martyr (Chahîd), il est aujourd'hui couramment appelé « le père de la Nation » [hazâra].
Durant la guerre civile pour le contrôle de Kaboul (1992-1995), alliées d'abord au Hezb-e Islami d'Hekmatyâr, les milices du Wahdat ont participé aux combats contre celles de l'Ettehâd-e Islami (en) d'Abdul Rasoul Sayyaf (en), puis contre celles de Massoud qui tentaient de les désarmer. Les quartiers hazâras très peuplés de l'ouest de la capitale, d'abord bombardés, furent le théâtre de combats acharnés assortis de violences contre les populations civiles, notamment les femmes. Des conflits éclatèrent en outre entre différentes factions chiites courant 1994. Dans ce climat de confusion et de violence, le blocus de Kaboul était effectué par les troupes d'Hekmatyâr. Les populations étaient affamées. L'arrivée des talibans au début 1995 ramena le calme dans une ville dévastée, que 500 000 habitants (dont de nombreux Hazâras) avaient fui. En 1998, la prise de la ville de Mazar-e-Charif par les Talibans entraine le massacre de quatre à six mille Hazaras[25].
Pour parachever leur occupation du Hazâradjat, les talibans ont procédé en à la destruction des Bouddhas géants de Bâmiyân.
Après la chute des talibans, et la formation du gouvernement d'Hamid Karzai, les Hazâras ont normalement été intégrés et représentés au sein des nouvelles institutions. C'est ainsi que Karim Khalili, l'un des principaux dirigeants du parti Ouahdat, est devenu vice-président du gouvernement Karzaï en 2002, renouvelé en 2004. Le ralliement de Karim Khalili a toutefois poussé Muhammad Mohaqiq à provoquer une scission au sein du Ouahdat pour créer le parti de l'unité islamique du peuple afghan (dari: حزب وحدت اسلامی مردم افغانستان), qui a obtenu d'excellents résultats aux élections qui ont suivi.
Deux femmes d'origine hazâra sont entrées au gouvernement Karzaï. La première fut Sima Samar (née en 1957, docteur en médecine), ministre de la condition féminine en 2002-2003, contrainte à la démission par les éléments conservateurs du Parlement, qui lui reprochaient ses positions modernistes et libérales en matière législative. Elle présida de 2003 à 2019 la commission indépendante des droits de l'Homme en Afghanistan. Habiba Sarābi (née en 1956, docteur en médecine, hématologue) lui a succédé au ministère de la condition féminine en 2003-2004 ; elle a été nommée gouverneur de Bâmiyân en 2005 (première femme afghane à occuper un tel poste). C'est à elle que l'on doit en 2008 la création du parc naturel national de Band-e Amir.
Il n'empêche que les Hazâras font toujours l'objet de diverses discriminations et sont en butte à l'hostilité de certaines ethnies, notamment les Koutchis, nomades pachtounes. De graves incidents opposent ainsi périodiquement, pour des raisons de tenure d'espaces agricoles, Hazâras et Koutchis dans le district de Behsud, situé à l'Ouest de la province de Ouardak. Le dernier en date, en , a causé la mort de plusieurs Hazâras[26].
Faiz Mohammed Hazâra (1862–1929), né dans la province de Ghazni, est un historien et un intellectuel, fonctionnaire (kateb) à la cour des émirs Abdur Rahman (1880-1901), Habibullah Châh (1901-1919), et Amanoullah (1919-1929). Il est l'auteur d'une histoire de l'Afghanistan (Siradj ul Taouarikh) en cinq volumes, ainsi que d'autres travaux dont une biographie de l'émir Habiboullah Châh. Il participa au mouvement constitutionnaliste naissant, ce qui lui valut un bref emprisonnement. Il serait mort après avoir été battu par des partisans de Habibullah Ghazi qui s'était auto proclamé émir sous le nom d'Habiboullah[27]. Daoud Sarkhoch (né en 1971, dans le district de Deykandi) est un poète, musicien et chanteur. Safdar Taouakoli (né 1942 à Yakaolang, dans le district de Bamiyan) est un célèbre joueur de damboura, sorte de luth à long manche, un instrument très prisé en Asie centrale[28].
Galerie
Notes et références
- (en) « South Asia :: Afghanistan — The World Factbook - Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le )
- Sur les Hazâras en général, voir Lafrance 2010
- Schurmann 1962.
- Voir Farhadi 2009
- Voir une étude ethnologique : Monsutti 2004, p. 91-93
- Dupaigne et Rossignol 2002, p. 131 : En persan, hazâr signifie « mille », et hazârân « les unités de mille ».
- La seule étude d'ensemble (en dari) sur le « hazâragi » est due à Châh Ali Akbar Châharetânî, Qâmus-e lahja-e dari-e hazâragi (« Vocabulaire du dialecte dari-hazâragi »), Kaboul, (1361 H).
- Farhadi 2009, p. 21.
- Dupaigne et Rossignol 2002, p. 133.
- Cent et livres 1990, p. 4-11.
- Monsutti 2004.
- (en)Gunmen kill 11 in Pakistan sectarian attack samaa.tv, 31 juillet 2011
- (en)Massacre in Mastung foreignpolicy.com, 21 septembre 2011
- Pakistan's Tiny Hazara Minority Struggles To Survive Abubakar Siddique et Khudainoor Nasar, 4 octobre 2011, Radio Free Europe Radio Liberty
- (en)"Hussain Ali Yousafi, chairman of the Hazara Democratic Party'" BBC News, 26 janvier 2009
- Dupaigne 2010, p. 212-214.
- Voir Alexander Burnes, "Description of Bokhara", Journal of the Royal Asiatic Society of Bengal, May 1833, repris dans le tome II de ses Travels into Bokhara (...), London, John Murray, 1834, 3 vol. Voir aussi : Vartan Gregorian, The emergence of Modern Afghanistan. 1880-1946, Stanford University Press, 1969, p. 35.
- Alexander Burnes, Cabool. Being a Personal Narrative of a Journey to, and Residence in that City in the years 1836,7, and 8, London, John Murray, 1842, p. 231 (consultable en ligne : .
- John A. Gray, At the Court of the Amir. A Narrative, London 1895 (cité par Vartan Gregorian).
- Mohammed Hassan Kakar, A Political and Diplomatic History of Afghanistan (1863-1901), E.J. Brill, éd. 2006 (cet ouvrage reprend la thèse de doctorat de l'auteur, consacrée à Abdur Rahman, soutenue à Oxford.)
- Lafrance 2010, p. 210.
- Cette nomination hautement symbolique, survenant après le coup d'État communiste, n'était évidemment pas sans arrière-pensées de la part des dirigeants pachtouns. Ce qui n'empêcha nullement les populations du Hazâradjat d'entrer en rébellion contre le nouveau régime dès l'année suivante.
- « En Afghanistan, la minorité chiite Hazara touchée au cœur », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « « Ils sont venus pour tuer les mères » Témoignage de l’attaque contre la maternité de Dasht-e-Barchi en Afghanistan », sur Médecins sans frontières (consulté le )
- Christophe Jaffrelot, « Le Pakistan miné par les affrontements entre sunnites et chiites », Le Monde diplomatique, (lire en ligne)
- Voir les témoignages enregistrés et filmés à Behsud, été 2010. L'un des Hazâras interviewé accuse clairement les Koutchis d'avoir partie liée avec les talibans : . Pour une analyse approfondie de la querelle entre Hazâras et Koutchis, voir : site
- Source : Jafar Rezaï : Cet article, qui ne comporte aucune référence, est à considérer avec précaution.
- Voir une interprétation assortie d'une vidéo sur le Hazâradjat
Voir aussi
Bibliographie
- Collectif, Paysages du centre de l'Afghanistan. Paysages naturels, paysages culturels, Paris, CEREDAF, 2010 (Colloque tenu en 2009 à la Société de Géographie, Paris).
- Pierre Centlivres, « La nouvelle carte ethnique de l’Afghanistan », Les Nouvelles d’Afghanistan,
- Bernard Dupaigne, « L’artisanat hazâra », dans Paysages du centre de l’Afghanistan. Paysages naturels, paysages culturels, Paris, Ceredaf, , 204-211 p.
- Bernard Dupaigne et Gilles Rossignol, Le carrefour afghan, Gallimard, Folio « Le Monde » actuel,
- Rawân Farhadi, « Les Hazâras en Afghanistan : origine et témoignage linguistique », Les Nouvelles d’Afghanistan, no 126, , p. 20-22
- Pierre Lafrance, « La population de l’Afghanistan central », dans Paysages du centre de l’Afghanistan. Paysages naturels, paysages culturels, Paris, Ceredaf, , 204-211 p.
- Alessandro Monsutti, Guerres et migrations. Réseaux sociaux et stratégies économiques des Hazâras d’Afghanistan, Neuchâtel et Paris, Institut d’ethnologie et Maison des sciences de l’Homme, , 364 p.
- (en) Sayed Askar Mousavi, The Hazaras of Afghanistan: an historical, cultural, economic and political study, Richmond, Surrey, Curzon, , 265 p. (ISBN 0-7007-0630-5)
- (en) Franz Schurmann, The Mongols of Afghanistan, La Haye,
Radio
- Mondes chiites (3/4): Afghanistan, Pakistan : le spectre des violences sectaires ravivé, France Culture, 2017 (Écouter).
Articles connexes
Liens externes
- (en) rapport « hazaragi », Ethnologue
- (en) Hazara.net
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