Hatam Sofer

Le Hatam Sofer (rabbin Moché Schreiber de son vrai nom) est né le à Francfort-sur-le-Main en Saint-Empire et décédé le à Presbourg, Empire d'Autriche. C'est l'une des grandes figures du judaïsme européen du XVIIIe siècle et du XIXe siècle.

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Biographie

À l'âge de neuf ans, il entre à la yechiva du rabbin Nathan Adler et à treize ans, il donne déjà des cours de religion. Brillant universitaire, il reçoit de nombreuses propositions de postes rabbiniques et accepte celui de grand-rabbin de la communauté juive de Bratislava, en 1806. Il y fonde un séminaire rabbinique dont l'excellente réputation et le haut niveau d'enseignement attirent de brillants étudiants de toute l'Europe.

De nombreux rabbins viennent à Bratislava pour recevoir ses conseils sur des questions de Talmud. En plus de ses fonctions religieuses et éducatives, le Hatam Sofer se consacre aux affaires juridiques en tant que juge du tribunal rabbinique.

En 1809, alors que Bratislava est assiégée par les troupes de Napoléon Ier, il trouve refuge dans un village voisin, où il organise des activités caritatives afin d'aider ses coreligionnaires touchés par la guerre.

Le Hatam Sofer est un auteur prolifique, signant de nombreux sermons, responsa, commentaires, lettres, poèmes. Il écrit également un journal empreint de ferveur orthodoxe.

Mariage et postérité

La première femme du Hatam Sofer mourut sans enfant en 1812. Quelques mois plus tard, il épousa la fille d’Akiva Eiger, que l’on considérait comme le plus grand talmudiste de son temps et qui par la suite devint rabbin de Poznań, en Pologne. Les descendants du Hatam Sofer sont à l’origine d’une importante dynastie de rabbins. Il désigna comme son successeur à la tête de la yeshiva de Pressburg (Bratislava, en Slovaquie) son fils aîné Abraham Samuel Benjamin Sofer (appelé par la suite Ktav Sofer ou Ksav Sofer, 1815-1871). Son deuxième fils Simon (1820-1883) devint rabbin à Cracovie, en Pologne. Son gendre Salomon Salman Spitzer fut rabbin de la communauté orthodoxe de Vienne. Un fils d’Abraham Sofer, Simon (1850-1944), fonda une Yeshiva à Eger et y enseigna jusqu’à ce qu’il fut déporté à Auschwitz et y fut assassiné après l’occupation de la Hongrie par les nazis.

Sa mort et les péripéties de son tombeau

Le Sofer fut enterré dans l’ancien cimetière juif en contrebas de la colline du château, cimetière qui fut presque entièrement détruit en 1942/43 quand on construisit un tunnel routier, les restes de la plupart des défunts furent alors transférés dans une fosse commune du cimetière juif orthodoxe, seule la section la plus importante avec la tombe de Moses Sofer a été conservée sous un abri en béton. Au début des années 1980, on construisit une ligne de tramway à travers le site. Pendant des décennies, il ne resta qu’une entrée cachée vers la tombe souterraine, qui fut largement oubliée en dehors de la communauté juive[1]. Après 1992 commencèrent des négociations pour rendre accessible la tombe, les voies du tramway furent déplacées et, en 2002, fut ouvert un mausolée visité aujourd’hui par des pèlerins juifs orthodoxes du monde entier[2].

Notes et références

  1. Dagmar Wienand, « Im Untergrund. Preßburg: Das Mausoleum des Rabbi Chatam Sofer liegt unter der lautesten Straße der Stadt », Die Zeit, (consulté le )
  2. Modèle:Literatur

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Shulman Yaakov, Le Hatam Sofer, éditions Raphaël, , 272 p. (ISBN 978-2877810302)

Liens externes

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