Haplogroupe E

En génétique humaine, l’haplogroupe E (E-M96) est un haplogroupe du chromosome Y. Il s'agit de l'une des deux branches principales de l'haplogroupe plus ancien DE, l'autre étant l'haplogroupe D. Le clade E-M96 est divisé en deux sous-clades principaux: le plus commun E-P147 et le moins commun E-M75.

Y-haplogroupes en Afrique.

Distribution géographique

Il est l'haplogroupe le plus commun en Afrique, où il serait apparu il y a au moins 69 000[1] ou 73 000 ans[2]. Cet haplogroupe se retrouve surtout en Afrique, au Proche-Orient mais également en Europe chez les Albanais entre 40 et 50 %, principalement dans le Sud et à l'Est à des fréquences plus faibles[3].

Origine

L'origine géographique de cet haplogroupe est discutée, et il existe plusieurs hypothèses :

En 2001, Underhill avançait que l'haplogroupe E était probablement présent dans la région du Sahara, à une période où celui-ci n'était pas un désert (c'est-à-dire il y a environ 45 000 ans). Quand le Sahara a commencé à se désertifier, les habitants de la région en sont partis pour s'installer dans des zones plus favorables. C'est à cette époque que cet haplogroupe s'est divisé en plusieurs sous-groupes. Underhill proposait en 2001 l'est de l'Afrique comme lieu d'origine de cet haplogroupe[4].

En 2008, une étude de Karafet, dont Hammer était co-auteur, a fait valoir qu'une origine africaine était plus probable. Cette étude a considérablement réorganisé les estimations de temps conduisant à de nouvelles interprétations sur l'origine géographique des anciens sous-clades[5]. Entre autres choses, cet article proposait un âge beaucoup plus avancé pour l'haplogroupe E-M96 que ce qui avait été envisagé précédemment, lui donnant un âge similaire à l'haplogroupe D et à DE lui-même, ce qui signifie qu'il n'y a plus de raison forte de le voir comme une émanation de DE, qui a dû se produire longtemps après sa création et son entrée en Asie[5].

En 2015, Poznik et Underhill ont soutenu que l'haplogroupe E aurait surgi en dehors de l'Afrique. Ce modèle de ségrégation géographique au sein du clade CT ne nécessiterait qu'un seul échange d'haplogroupe continental (E vers l'Afrique), au lieu de trois (D, C et F) vers l'Asie. Le moment choisi pour ce retour présumé en Afrique, entre l'émergence de l'haplogroupe E et sa différenciation en Afrique de 58 000 ans, est conforme aux propositions fondées sur des données relatives au chromosome non-Y, de flux génétiques abondants entre l'Afrique et l'Arabie entre 50 et 80 000 ans[6].

En 2015, Trobetta et al. a suggéré une origine est-africaine pour l'haplogroupe E, déclarant: «notre analyse phylogéographique, basée sur des milliers d'échantillons dans le monde, suggère que le rayonnement de l'haplogroupe E a commencé à environ 58 ka, quelque part en Afrique subsaharienne, avec une probabilité postérieure plus élevée (0,73) pour une origine est-africaine. "[7]

Un centre d'origine et de dispersion eurasien pour l'haplogroupe E a également été émis en 2018 sur la base de l'âge similaire de l'haplogroupe parent du clade, DE, et de l'haplogroupe L3 de l'ADNmt. Selon cette hypothèse, il a donc été proposé que, après une migration initiale extra-africaine d'Homo sapiens il y a autour de 125 000 ans, des hommes ayant un haplogroupe E eurasien soient revenus depuis le lieu d'origine de l'haplogroupe paternel en Eurasie autour de 70 000 ans, ainsi que des femmes porteuses de l'haplogroupe mitochondrial L3, dont on suppose également qu'il est originaire d'Eurasie. On suggère alors que ces nouvelles lignées eurasiennes ont largement remplacé les anciennes lignées africaines autochtones masculines et féminines[8].

Une étude de 2019 réalisée par Haber et al. soutient une origine africaine pour l'haplogroupe E (basé en partie sur une analyse de la structure phylogénétique du chromosome Y, des temps de divergence des haplogroupes et de l'haplogroupe D0 récemment découvert chez trois Nigérians, une branche supplémentaire de la lignée DE divergeant tôt de la branche D ). Les auteurs soutiennent une origine africaine pour DE (haplogroupe parent de E), E et D0 étant également originaires d’Afrique, ainsi qu'une migration hors d'Afrique des trois lignées (C, D et FT) qui forment maintenant la grande majorité des chromosomes Y non-africains. Les dates de divergence précoces pour DE, E et D0, telles que trouvées dans l'étude, qui sont déterminées à précéder la migration extra-africaine d'Eurasiens ancestraux, sont également considérées par les auteurs comme supportant une origine africaine pour ces haplogroupes[2].

Sous-groupes

E1a

E1a (M33) présent au Mali.

E1b1

E1b1, de loin le plus fréquent, est divisé en deux sous-groupes :

E1b1a

L'haplogroupe E1b1a, caractérisé par le marqueur M2, est prévalent (70-100 %) chez les populations de l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique Centrale, l'Afrique du Sud, et l'Afrique Sud-Est.

E1b1b (E-M35)

Diffusion de l'haplogroupe E.

Diffusion de l'haplogroupe E1b1b.

L'haplogroupe E1b1b (ou E-M215, anciennement E3b) est caractérisé par le marqueur M215.

Son sous-groupe dominant est l'haplogroupe E1b1b1 (ou E-M35), caractérisé par le marqueur M35. Il représente la plus récente migration majeure d'Afrique vers l'Europe. Il est apparu pour la première fois dans la Corne de l'Afrique il y a approximativement 22 000 ans, et s'est dispersé à travers le Proche-Orient pendant le Paléolithique supérieur et le Mésolithique.

E1b1b1 est prévalent chez les populations de la Corne de l'Afrique, de l'Afrique du Nord, du Proche-Orient, de la Méditerranée et dans les Balkans. Les populations européennes qui possèdent l'haplogroupe E1b1b1 sont pour la plupart originaires du pourtour méditerranéen. Elles auraient reçu l'influence génétique de l'Afrique du Nord ou du Proche-Orient. Cet haplogroupe aurait été amené par des populations interagissant directement avec l'Afrique du Nord (M81) ou bien avec le Proche- Orient (M78-V13). Ces dernières populations sont venues d'Afrique, via l'Asie Mineure. Ce sous-clade fait partie des haplogroupes des populations qui ont apporté l'agriculture en Europe au Néolithique.

Arbre phylogénétique

Les noms de sous-groupes changeant fréquemment, l'arbre ci-dessous utilise les marqueurs principaux afin de distinguer les différents sous-groupes à l'intérieur du groupe principal E1b1b (ISOGG 2013).

  • E1b1b (M215)
    • E1b1b (M35.1)
      • E1b1b (V68)
        • E1b1b (M78)
          • E1b1b (V12)
            • E1b1b (V12 *)
            • E1b1b (M224)
            • E1b1b (V32)
          • E1b1b (V13)
            • E1b1b (L17)
            • E1b1b (L143)
          • E1b1b (V22)
            • E1b1b (M148)
            • E1b1b (V19)
          • E1b1b (V65)
      • E1b1b (Z827)
        • E1b1b (V257)
          • E1b1b (M81)
            • E1b1b (M183)
        • E1b1b (Z830)
          • E1b1b (M123)
            • E1b1b (M34)
              • E1b1b (M84)
          • E1b1b (M293)
          • E1b1b (V42)
      • E1b1b (V6)
      • E1b1b (V92)
    • E1b1b (V16)
E-M78

E-M78 (anciennement E1b1b1a) est apparu en Afrique de l'Est il y a environ 18 600 ans. E-M78 aurait migré hors d'Afrique via l'Égypte à la fin de la période glaciaire il y a environ 11 000 ans pour coloniser le Levant, l'Anatolie et la Grèce.

E-M78 est divisé en 4 branches principales : E-V12, E-V13, E-V22 et E-V65. En Europe, on retrouve surtout le sous-groupe E-V13 principalement en Albanie, Grèce (40%) et en Sicile.

E–M81

E–M81 (E1b1b1b1a), datant d'environ 2800 ans, a été retrouvé dans des vestiges islamiques anciens (VIIe-VIIIe siècle de notre ère) dans le sud de la France. E–M81 se trouve aujourd'hui principalement au Maghreb (où sa fréquence moyenne est > 40 %) et culmine dans les populations berbères modernes, avec des fréquences atteignant > 80 %, étant presque fixes dans certains groupes, tels que les locuteurs tachelhit du sud marocain et les Chenini-Douiret et Jradou de Tunisie. En Europe, on le trouve principalement en Ibérie et en Sicile à des fréquences < 5 %[9].

E-M183

E-M183 (anciennement E1b1b1b), principal sous-clade de E-M81, est issu du Levant[10],[11]. E-M183 (E-M81) est la lignée paternelle la plus fréquente en Afrique du Nord. Une étude de 2017 révèle une forte ressemblance entre les haplotypes E-M183 Y-STR ce qui indique une expansion rapide de cet haplogroupe. Les estimations mises à jour de l'ancêtre commun le plus récent (TMRCA) pour E-M183 mettent en évidence une origine extrêmement récente de cet haplogroupe (2 000 à 3 000 ans). En dépit d'une réduction de l'hétérozygotie de la STR vis-à-vis de l'ouest qui indiquerait une origine au Proche-Orient, des preuves d'ADN anciennes, associées aux estimations de TMRCA, laissent entrevoir une origine locale de E-M183 en Afrique du Nord-Ouest[12].

Selon cette étude, il n'est pas possible d'écarter une expansion venue du Proche-Orient, qui aurait pu être générée par l'expansion islamique du VIIe siècle, mais certainement pas par celle du Néolithique, apparu en Afrique du Nord-Ouest vers 7400 avant présent et qui pourrait avoir présenté une forte persistance épipaléolithique. Une telle apparition récente de E-M183 dans le nord-ouest de l'Afrique cadrerait avec les tendances observées dans le reste du génome, où un mélange étendu, notamment chez les hommes venant du Proche-Orient, est enregistré il y a près de 1 300 ans, coïncidant avec l'expansion arabe. Une autre hypothèse impliquerait que l'E-M183 a été créé quelque part en Afrique du Nord-Ouest puis s'est ensuite répandu dans toute la région. Les estimations temporelles concernant l'origine de cet haplogroupe se chevauchent avec la fin de la troisième guerre punique (146 av. J.-C.), lorsque Carthage (dans l'actuelle Tunisie) fut vaincue et détruite, marquant le début de l'hégémonie romaine dans la mer Méditerranée. Il y a environ 2 000 ans, l'Afrique du Nord était l'une des provinces les plus riches de Rome et E-M183 pourrait avoir connu la croissance démographique résultante[12].

Il a notamment été retrouvé chez deux individus d'une nécropole islamique de la ville de Valence, datant du XIIe-XIIIe siècle[9].

La fréquence de E-M183 se situe généralement autour de 50 % en Afrique du Nord mais atteint parfois 100 % dans certaines populations isolées. En Europe, cet haplogroupe se retrouve surtout dans la péninsule Ibérique, où sa fréquence dépasse parfois les 10 % avec la plus forte concentration en Cantabrie, dans le nord de l'Espagne, où sa fréquence atteint 40 % chez les Pasiegos. Il est aussi présent à des fréquences plus faibles en Italie et dans le Sud de la France.

E-M34

E-M34 (anciennement E1b1b1c) caractérisé par les marqueurs M123 et M34, rare en Europe, est surtout présent en Éthiopie et au Moyen-Orient (Jordanie, Yemen, etc.). Il est aussi assez fréquent chez les juifs (10 %). Sa fréquence est également très faible dans le Caucase (< 1 %)[13].

Distribution de E1b1b et de ses trois principaux sous-groupes
Region et PopulationNE-M35*E-M78E-M81E-M34Source
Europe
Portugais du nord50244Cruciani et al. 2004[14]
Portugais du sud494.112.2Cruciani et al. 2004
Pasiegos de Cantabrie56...41.1Cruciani et al. 2004
Asturiens90102.21.1Cruciani et al. 2004
Espagnols du sud621.63.21.6Cruciani et al. 2004
Basques Espagnols553.6Cruciani et al. 2004
Français du sud-ouest854.73.5Cruciani et al. 2004
Basques Français166.3Cruciani et al. 2004
Corses1400.74.31.4Cruciani et al. 2004
Orcadiens7Cruciani et al. 2004
Danois352.9Cruciani et al. 2004
Italiens du nord6791.51.5Cruciani et al. 2004
Italiens du centre89112.2Cruciani et al. 2004
Italiens du sud8711.52.3Cruciani et al. 2004
Siciliens136160.76.6Cruciani et al. 2004
Sardes3671.13.50.33.5Cruciani et al. 2004
Polonais382.6Cruciani et al. 2004
Estoniens741.44.1Cruciani et al. 2004
Russes42Cruciani et al. 2004
Roumains1417.7Cruciani et al. 2004
Bulgares11618.4Cruciani et al. 2004
Albanais1931.6Cruciani et al. 2004
Afrique du Nord
Arabes marocains5438.931.5Cruciani et al. 2004
Berbères du Moyen Atlas6910.171Cruciani et al. 2004
Berbères de Marrakech293.46.972.43.4Cruciani et al. 2004
Berbères Mozabites2080Cruciani et al. 2004
Égyptiens du nord2128.64.84.8Cruciani et al. 2004
Égyptiens du sud3417.6Cruciani et al. 2004
Afrique de l'Est
Juifs éthiopiens229.19.113.6Cruciani et al. 2004
Éthiopiens Amhara342.98.823.5Cruciani et al. 2004
Éthiopiens Oromo2512328Cruciani et al. 2004
Éthiopiens Wolayta1216.716.78.3Cruciani et al. 2004
Divers Éthiopiens128.333.3Cruciani et al. 2004
Somaliens2317.452.2Cruciani et al. 2004
Borana (Oromo) du Kenya714.371.4Cruciani et al. 2004
Bantu du Kenya2810.73.6Cruciani et al. 2004
Nilo-Sahariens du Kenya1811.111.1Cruciani et al. 2004
Afrique sub-saharienneCruciani et al. 2004
Sénégalais Mandenka166.3Cruciani et al. 2004
Songhai du Niger10Cruciani et al. 2004
Touareg du Niger224.59.1Cruciani et al. 2004
Fulbe du Niger7Cruciani et al. 2004
Fulbe du Nigeria32Cruciani et al. 2004
Hausa du Nigeria10Cruciani et al. 2004
Yoruba du Nigeria21Cruciani et al. 2004
Pygmées Biaka33Cruciani et al. 2004
Pygmées Mbuti13Cruciani et al. 2004
San de Namibie7Cruciani et al. 2004
Africains du sud Kung6410.9Cruciani et al. 2004
Africains du sud Khwe2630.8Cruciani et al. 2004
Africains du sud Bantous812.5Cruciani et al. 2004
Moyen-OrientCruciani et al. 2004
Sépharades de Turquie195.35.3Cruciani et al. 2004
Turcs d'Istanbul355.63.72.9Cruciani et al. 2004
Turcs du sud-ouest408.52.52.5Cruciani et al. 2004
Turcs du nord-est412.4Cruciani et al. 2004
Anatoliens du centre616.63.3Cruciani et al. 2004
Turcs du sud-est244.24.2Cruciani et al. 2004
Turcs d'Erzurum2548Cruciani et al. 2004
Turcs Cypriotes46138.72.2Cruciani et al. 2004
Bedouins283.63.67.1Cruciani et al. 2004
Arabes Druzes2810.73.6Cruciani et al. 2004
Palestiniens2910.33.4Cruciani et al. 2004
Arabes des Émirats arabes unis412.44.9Cruciani et al. 2004
Omanites137.77.7Cruciani et al. 2004
CaucaseCruciani et al. 2004
Azéris972.12.1Cruciani et al. 2004
Adygei18Cruciani et al. 2004
Pakistanais1761.1Cruciani et al. 2004
Est-Asiatiques245Cruciani et al. 2004
Océaniens21Cruciani et al. 2004
Amérindiens43Cruciani et al. 2004

E2

E2 (M75) présent à la fois dans l'Est et l'Ouest de l'Afrique.

Personnalités appartenant à l'haplogroupe E

E1b1b1 (E-M34)

E1b1b1 (E-Z830)

Références

  1. Kamin M, Saag L, Vincente M, et al., « A recent bottleneck of Y chromosome diversity coincides with a global change in culture », Genome Research, vol. 25, no 4, , p. 459–466 (PMID 25770088, PMCID 4381518, DOI 10.1101/gr.186684.114)
  2. (en) Haber M, Jones AL, Connel BA, Asan, Arciero E, Huanming Y, Thomas MG, Xue Y, Tyler-Smith C, « A Rare Deep-Rooting D0 African Y-chromosomal Haplogroup and its Implications for the Expansion of Modern Humans Out of Africa », (PMID 31196864, DOI 10.1534/genetics.119.302368), genetics.302368.2019
  3. « Haplogroupe E1b1b (Y-ADN) », sur Eupedia (consulté le ).
  4. (en) P. A. Underhill, G. Passarino, A. A. Lin, P. Shen, M. Mirazon Lahr, R. A. Foley, P. J. Oefner et L. L. Cavalli-Sforza, « The phylogeography of Y chromosome binary haplotypes and the origins of modern human populations », Annals of Human Genetics, vol. 65, no Pt 1, , p. 43–62 (PMID 11415522, DOI 10.1046/j.1469-1809.2001.6510043.x)
  5. T. M. Karafet, F. L. Mendez, M. B. Meilerman, P. A. Underhill, S. L. Zegura et M. F. Hammer, « New binary polymorphisms reshape and increase resolution of the human Y chromosomal haplogroup tree », Genome Research, vol. 18, no 5, , p. 830–8 (PMID 18385274, PMCID 2336805, DOI 10.1101/gr.7172008)
  6. (en) G David Poznik, « Punctuated bursts in human male demography inferred from 1,244 worldwide Y-chromosome sequences », (PMID 27111036, PMCID 4884158, DOI 10.1038/ng.3559), p. 593–599
  7. Trombetta et al. 2015, Phylogeographic refinement and large scale genotyping of human Y chromosome haplogroup E provide new insights into the dispersal of early pastoralists in the African continent
  8. (en) Cabrera VM, « Carriers of mitochondrial DNA macrohaplogroup L3 basic lineages migrated back to Africa from Asia around 70,000 years ago »,
  9. (en) Marina Silva, Gonzalo Oteo-García, Rui Martiniano et al., Biomolecular insights into North African-related ancestry, mobility and diet in eleventh-century Al-Andalus, Scientific Reports, volume 11, Article numéro: 18121, 2021, doi.org/10.1038/s41598-021-95996-3
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  11. Neus Solé-Morata, Carla García-Fernández, Vadim Urasin et Asmahan Bekada, « Whole Y-chromosome sequences reveal an extremely recent origin of the most common North African paternal lineage E-M183 (M81) », Scientific Reports, vol. 7, (ISSN 2045-2322, PMID 29162904, PMCID 5698413, DOI 10.1038/s41598-017-16271-y, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Neus Solé-Morata, Carla García-Fernández, Vadim Urasin..., Whole Y-chromosome sequences reveal an extremely recent origin of the most common North African paternal lineage E-M183 (M81), Scientific Reports, volume 7, Article number: 15941. 2017
  13. The Caucasus as an asymmetric semipermeable barrier to ancient human migrations, Bayazit Yunusbayev et al. 2011
  14. Phylogeographic analysis of haplogroup E3b (E-M215) y chromosomes reveals multiple migratory events within and out of Africa, Cruciani F, La Fratta R, Santolamazza P, Sellitto D, Pascone R, Moral P, Watson E, Guida V, Colomb EB, Zaharova B, Lavinha J, Vona G, Aman R, Cali F, Akar N, Richards M, Torroni A, Novelletto A, Scozzari R Source Dipartimento di Genetica e Biologia Molecolare, Universita "La Sapienza," 00185 Rome, Italy Am J Hum Genet. 2004 May;74(5):1014-22. Epub 2004 Mar 24.
  15. Haplogroup of the Y Chromosome of Napoléon the First, Gerard Lucotte, Thierry Thomasset, Peter Hrechdakian, Janvier 2012]
  16. Hitler was verwant met Somaliërs, Berbers en Joden, Knack, 18 août 2010
  17. Hitler verwant met Somaliërs, Berbers en Joden, De Standaard, 18 août 2010

Bibliographie

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  • F. Cruciani et al.: Phylogeographic Analysis of Haplogroup E3b (E-M215) Y Chromosomes Reveals Multiple Migratory Events Within and Out Of Africa. American Journal Of Human Genetics, 2004, p. 1014–1022
  • F. Cruciani et al.: Molecular Dissection of the Y Chromosome Haplogroup M-78
  • J. R. Luis et al.: The Levant versus the Horn of Africa: Evidence for Bidirectional Corridors of Human Migrations. American Journal Of Human Genetics, 2004, p. 523-544
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  • E. T. Wood et al.: Contrasting patterns of Y chromosome and mtDNA variation in Africa: evidence for sex-biased demographic processes, European Journal of Human Genetics, 2005, p. 867–876

Liens externes

Haplogroupes du chromosome Y (Y-ADN)

Plus récent ancêtre patrilinéaire commun
A
BT
 B CT
DE CF
 D E C F
 G H IJK
IJ K
I J LT K2
I1 L T  MS  P  NO
M S Q R N O
R1 R2
R1a R1b
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