Hadj Ahmed el Tijani

Hadj Ahmed el Tijani, ou Ahmed Tidjani, est un fonctionnaire algérien et membre de l'association des oulémas, né en 1875 à Aïn Madhi. Il travaille comme interprète et précepteur dans la cour des rois du Maroc, sa traduction française du Coran en 1936 est parmi les plus importantes à ce jour. Il meurt en 1982 à Rabat[1].

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Biographie

Ahmed el Tijani fait ses études à la medersa El Thaâlibiya d'Alger et reçoit ainsi une formation bilingue français-arabe en juridiction islamique. Il occupe la fonction de cadi à Alger et Constantine. Puis il se rend au Maroc, où il est nommé interprète auprès du Sultan Moulay Youssef en 1921[2]. Puis il devient le précepteur des enfants du roi Mohammed V jusqu'en 1960[1].

Ahmed el Tijani est connu pour sa traduction du Coran en français, avec Octave Pesle, édité par Maisonneuve et Larose en 1936[3]. Malek Chebel dans son Dictionnaire encyclopédique du Coran la liste parmi « les plus importantes traductions européennes du Coran du Moyen-âge à nos jours »[4].

En 1955, il fait partie de la délégation venue chercher le roi Mohamed V à Antsirabe en exil pour le ramener à Rabat[1].

Membre de l'association des oulémas algériens, il écrivait régulièrement dans les journaux réformistes algériens (al-Iṣlāḥ, al-Ṣirāṭ, al-Šihāb et al-Baṣāʾir). Il défendit l'usage de l'arabe dialectal (derdja/ammiya) dans un article paru en 1936[5].

Il est le père de Hachemi Tijani[1],[6], un islamiste algérien.

Ouvrage

  • Le Coran (trad. Octave Pesle et Ahmed Tidjani), Maisonneuve et Larose, , 2e édition en 1948, 3e en 1954, réédition les Heures claires en 1973.

Références

  1. Jean Wolf, Les secrets du Maroc espagnol: l'épopée d'Abd-el-Khaleq Torrès, Casablanca, Ediff, , 368 p. (ISBN 2715810504, lire en ligne), p. 283
  2. Bulletin officiel, Numéro 1 - Maroc - 1921
  3. Peter Thomsen, « MM. O. Pesle, Traduction du Coran », Syria. Archéologie, Art et histoire, vol. 19, no 4, , P80 (lire en ligne, consulté le )
  4. Malek Chebel, Dictionnaire encyclopédique du Coran, Fayard, 2009
  5. Charlotte Courreye, « Une défense de la langue arabe dialectale dans un journal de l’Association des Oulémas algériens en1936 : démontrer l’unicité de la langue arabe par larichesse de ses parlers », Arabica, (lire en ligne)
  6. Amar Belkhodja, Ali el Hammami et la montée du nationalisme Algerien, Alger, Dahlab, , 316 p., p.253
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