Hackerspace
Un hackerspace ou Hacker house est un tiers-lieu où des gens avec un intérêt commun (souvent autour de l'informatique, de la technologie, des sciences, des arts...) peuvent se rencontrer et collaborer. Les Hackerspaces peuvent être vus comme des laboratoires communautaires ouverts où des gens (les hackers) peuvent partager ressources et savoir[1].
Une traduction française est Laboratoire ouvert ou Transformatoire[2].
Beaucoup de hackerspaces utilisent et participent à des projets autour du logiciel libre, du matériel libre, des ressources documentaires sous licence libre ou des médias alternatifs alimentant ainsi un patrimoine informationnel commun.
Ils sont souvent physiquement installés dans des maisons des associations ou des universités, mais dès que le nombre d'adhérents et l'éventail des activités augmentent, ils déménagent généralement dans des espaces industriels ou d'anciens entrepôts.
Fonctions
Les activités qui prennent place dans un hackerspace peuvent être très variables selon l'endroit. En général, les hackerspaces fonctionnent comme des centres pour le partage et la transmission de connaissances par des pairs prenant souvent la forme d'ateliers, présentations et conférences.
Ils ont aussi parfois des rôles plus ludiques vis-à-vis de leurs membres comme des nuits de jeu ou l'organisation de soirées.
Ils fournissent typiquement de l'espace à leurs membres pour mener à bien leurs projets individuels, ou collaborer avec d'autres membres sur des projets de groupe.
Les hackerspaces peuvent aussi être de lieux de mise en commun d'outils (matériels ou logiciels) sous diverses formes (prêt, location...)[3].
Organisation
Le caractère individuel d'un hacklab est déterminé par ses membres. Beaucoup de hacklabs sont régis par des conseils élus choisis par les membres actifs en règle. Les responsables élus peuvent servir jusqu'à échéance de leur mandat. Ils aident à la prise de décision directe en ce qui concerne l'achat de nouveaux équipements, le recrutement de nouveaux membres, la formulation des règles et autres politiques, conformément aux exigences de sécurité, ainsi qu'à toutes les autres questions administratives.
Les frais d'adhésion sont généralement le principal revenu d'un hacklab, mais certains hacklabs acceptent également des commanditaires externes. Beaucoup de hacklabs aux États-Unis font partie d'une classification associative de type 501(c)3, c'est-à-dire : religieuse, éducative, charitable, scientifique, littéraire, test de la Sécurité publique, pour favoriser la concurrence nationale ou internationale du sport amateur, ou prévention de la cruauté envers les enfants ou des organisations Animaux (ou l'équivalent dans d'autres juridictions). Tandis que d'autres ont opté pour l'abstinence d'exemption fiscale. Les hacklabs affiliés à des universités ne se font pas souvent prélever de frais explicites, mais ils sont généralement limités aux étudiants, aux personnels, ou aux anciens élèves, bien que les hôtes d'autres hacklabs sont généralement invités à visiter. Certains hacklabs acceptent du travail bénévole en lieu et place des frais d'adhésion, en particulier auprès des membres financièrement limités.
De nombreux hacklabs dotés d'une grande liberté, ont en tradition d'accueillir des visiteurs en provenance d'autres organisations similaires, que ce soit à travers la ville ou à l'étranger. Le libre échange des idées, des compétences et des connaissances sont encouragées, en particulier lors des rassemblements périodiques parfois appelés «nuits du hack».
Critiques
En 2009, il y avait un débat sur l'inclusionnisme et exclusionnisme au sein de la communauté des hacklabs, Johannes Grenzfurthner et Frank Apunkt Schneider ont publié une brochure critique sur cette lutte.[4] La discussion est toujours en cours.
Le degré d'ouverture des hackerspaces peut varier beaucoup, certains s'organisent pour accueillir les néophytes, d'autres sont plus orientés vers des populations déjà expertes. Les hackerspaces ne doivent pas être confondus avec des espaces qui couvriraient des pirates informatiques comme peut le suggérer l'imaginaire collectif, il s'agit avant tout de lieux où les participants peuvent se réapproprier la technologie en dehors des frontières communes[5].
Un mouvement de hackerspaces féministes vient notamment répondre aux problèmes d'exclusions de genre, tout en proposant des projets politisés et des pratiques de réappropriation des artefacts, des outils et du langage pour perturber les comportements et les modes d'oppression normatifs.[réf. nécessaire]
Références
- Saini, Angela. DIY Gadgetry. BBC News. June 19, 2009.
- « Transformatoire — Nicelab », sur wiki.nicelab.eu (consulté le )
- Williams, Wyatt. Freeside Atlanta makes space for local hackers. Creative Loafing. November 30, 2009.
- (en) Johannes Grenzfurthner et Frank Apunkt Schneider, « Hacking the Spaces - A critical acclaim of what was, is and could be a hackerspace », sur www.monochrom.at, (consulté le )
- « Into the Jack, une plongée dans le Hackerspace de Montreuil - », sur maisouvaleweb.fr (consulté le )
Articles connexes
- DIY (Do It Yourself)
- Fablab
- Hackerspace Global Grid
- Makerspace
- Média alternatif
- Patrimoine informationnel commun
- Tiers-lieu
Lien externe
- (en) « Liste des hackerspaces dans le monde », hackerspaces.org (consulté le )
- Portail de l’éducation
- Portail de l’informatique